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A qui appartiennent les grands festivals français ?

Si les « petits » festivals sont le plus souvent associatifs, pour qui roulent les gros festivals français ? De rock en Seine aux Vielles Charrues, des Eurockéennes aux Francofolies, voici une autre lecture des grands rendez-vous de l’été

Matthieu Pigasse

Rock en Seine (110 000 festivaliers en 2016)
Pour Matthieu Pigasse, la musique est un produit comme un autre. A la tête de Rock en Seine depuis quelques mois, l’homme d’affaires soigne son côté rock. Le patron de la banque Lazard France ne cache pas ses investissements dans  Radio Nova, Les Inrocks, le Huffington Post France, Le Monde depuis 2010 (avec Xavier Niel, le patron de Free et Pierre Bergé) ou encore le groupe de télé AB. Mais c’est sa branche événementielle, « LNEI Live » qui gère le festival parisien. A la tête de cette filiale, François Missonnier, toujours directeur de Rock en Seine. L’entité LNEI Live regroupe le festival des inRocKs et les Nuits Zébrées de Radio Nova.

Eurockéennes (104 000 festivaliers en 2016)
Pas encore dans le giron de Mathieu Pigasse, mais pas loin puisque le banquier est à titre personnel président du festival de Belfort depuis 2015. Il est exactement président du Conseil d’Administration de l’association Territoires de Musiques qui gère les Eurockéennes. Comme il l’expliquait à L’Est Républicain en 2015 : « Mon objectif est d’aider à la promotion du festival et du Territoire, en trouvant de nouveaux moyens, soit en mettant à disposition les médias dont je suis propriétaire et actionnaire, soit en essayant de trouver de nouveaux moyens financiers, via le mécénat, le sponsoring. On devra aussi accroître les coopérations entre les grands festivals en Europe Je n’arrive pas en terrain inconnu : j’ai l’expérience des festivals et de la musique, notamment avec le festival des Inrocks, à l’automne ». Rock en Seine est donc une suite logique,

Morgan Prod

Francofolies de La Rochelle (89 000 festivaliers en 2015)
La vie est simple. Pour le créateur du festival Elixir en Bretagne en 1979, rien de plus naturel que de retrouver ses premières amours. Comment ? En succédant à Jean-Louis Foulquier en 2005. Gérard Pont dirige Morgane Production (filiale du quotidien Le Télégramme de Brest) qui produit des documentaires, des films et des émissions comme les Victoires de la musique ou « le Village préféré des Français ». Et la notion de village est importante pour ce breton comme l’explique Le Parisien : « Sa sensibilité me touche, confie son amie la chanteuse Nolwenn Leroy. Nous sommes originaires du même village à Kersaint, en Bretagne. Sa tante a aidé ma mère à accoucher de moi, en la conduisant à la clinique. On a reçu la médaille de la ville ensemble et j’ai vu à quel point les racines étaient importantes pour lui. ». Mais c’est aussi et surtout un homme d’affaires qui sait mutualiser les coups, comme le prouve son autre festival…

Printemps de Bourges (80 000 festivaliers en 2017)
Racheté en 2013 par Morgan Prod, Le Printemps de Bourges appartient désormais à Gérard Pont. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut racheter que des sociétés (vs des associations) et « qu’on aura plus de force dans les négociations, que ce soit pour les chapiteaux, les partenariats, etc. » explique le patron Breton à Bretagne Actuelle. Pourquoi ne pas racheter un festival Breton en ce cas ? « En Bretagne les festivals sont portés par des associations fortes et souvent militantes. Comme les Vieilles Charrues. Et c’est très bien comme ça. » Pour reprendre Le Printemps de Bourges, Gérard Pont s’est directement associé au Télégramme de Brest, qui gère déjà d’autres événements comme de grands courses de voiles.

Live Nation

Main Square Arras (110 000 festivaliers en 2015)
Si la première édition du festival se déroule en 2004 sous l’impulsion de France Leduc Productions, le groupe est rapidement rejoint par le mastodonte américain Live Nation. Avec l’organisation de quelque 22 000 spectacles par an, le géant est aussi l’entreprise de management d’artistes n°1 au monde et représentent plus de 250 artistes (Madonna, U2, les Rolling Stones…). Côté Festival en France, Live Nation, c’est aussi Lollapalooza (Hippodrome de Longchamps en juillet), le Download (déclinaison du festival britannique), I Love Techno (lancé en 2015 à Montpellier et petit frère de l’édition belge) et du récent North Summer de Lille. La machine est en marche.

Associations

Les Vieilles Charrues (278 000 festivaliers en 2016)
Le plus gros festival payant de France appartient à une association installée à Carhaix et aujourd’hui présidée par Jérôme Tréhoret. Tout commence à Landeleau en 1992 avec 500 spectateurs. Dès 1994, le festival doit trouver plus grand et s’installe dans un champ en plein centre ville de Carhaix, commune voisine. En 2016, l’association compte 10 permanents et quelque 6000 bénévoles pendant le festival ! Le site de Kerampuilh y a accueilli Bruce Springsteen, Muse, Deep Purple, James Brown, Elton John… Et désormais plus de 50 000 spectateurs par jour sur 4 jours !

Solidays (181 000 festivaliers en 2016)
C’est bien une association Loi 1901 qui gère les Solidays depuis 1999. Un événement qui se tient fin juin sur l’hippodrome de Longchamps. Avec 2.6 millions de recettes, l’association de lutte contre le sida recueille ainsi la moitié de son budget. Un des rares festivals « rentable » : les artistes qui interviennent à Solidays acceptent un cachet réduit ou se produisent bénévolement par solidarité.

Hellfest (180 000 festivaliers en 2016)
Le Hellfest est détenu par l’association Hellfest Production crée en 2006 et présidée par Benjamin Barbaud. Contrairement aux autres festivals, le plus grand rendez-vous Métal de France n’attire pas les aides des collectivités territoriales. Avec 1% de subvention, il est un des rares événements musicaux à ne pas dépendre de l’Etat et de ses sbires locaux. A noter qu’il y a deux ans, l’association a vendu le droit d’utiliser la marque Hellfest à l’étranger au producteur Gérard Drouot.

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