Astereotypie « L’énergie positive des Dieux »

Le deuxième album d’Astereotypie dépeint avec toujours autant de beauté cruelle la colère de 4 garçons pas comme les autres.

[ROCK]
Quatre garçons d’à peine 20 ans montent un groupe de rock. Quoi de plus banal. Sauf que…. Sauf que Yohann Goetzmann, Stanilslas Carmont, Aurélien Lobjoit et Kevin Vaquero sont autistes.  Ils se sont rencontrés à l’Institut médico-éducatif de Bourg-la-Reine en 2010, au détour d’un atelier d’écriture et de poésie. Et là, on comprend mieux la première phrase du premier morceau : « Ce qui me met en colère, c’est quand les gens se moquent de moi ». Une nouvelle lecture de leur rock sauvage est alors possible. Mais on aurait tord d’écouter cet album comme la pièce maîtresse d’une thérapie de groupe. Car leur musique est à la fois primale et authentique. Leurs histoires suintent les émotions à fleur de peau, respirent leurs difficultés à ressentir des codes sociaux parfois mis à mal par de vrais malades : nous. Et au final, livrent des sentiments universels, parfois dérangeants, toujours poétiques. S‘ils expliquent leur mal de vivre et leur mal être, les 14 morceaux de « L’énergie positive des Dieux » permet aussi de nous regarder bien en face et de comprendre que les artistes sont – tous – un peu autistes. Car, il en faut une dose de courage pour livrer chaque soir son âme au publique. Pour ce second rendez-vous, Astereotypoie s’est entouré d’Arthur B. Gillette à la basse, Benoit Guivarch’ aux claviers et synthé modulaire, Eric Dubessy (batteur de Moriarty, sur 2 morceaux) et Emiko Ota à la batterie

Hervé Devallan
Astereotypie « L’énergie positive des Dieux » – (Air Rytmo & Association Astereotypie) – 3/5