Lòdz « Time doesn’t heal anything »

La Pologne n’est pas connue comme pour ses spots de spring breaks. Lodz ne dément pas cette impression avec un métal atmosphérique dépressif à souhait.

Dans la famille métal atmosphérique, le second album de Lodz se défend bien. Et manifestement les français ne dérogent pas à la règle de la tristesse infinie. Dès le titre tout est dit : le temps ne guérit rien (« Time doesn’t heal anything »). Et de la pochette au gris – bleu mortuaire aux mélopées qui feraient passer Black Sabbath pour des joyeux drilles, chaque détail et chaque seconde poussent leur métal dans de sombre retranchement. Ceci dit, c’est la loi du genre. Un genre qu’ils maîtrisent plutôt bien et que les 8 titres explorent de belle manière, même si on eût espéré davantage d’audace et d’imagination. Car les morceaux s’enchaînent à la perfection, un peu trop même, allant jusqu’à nous demander quel titre nous écoutons. C’est exagéré, certes, mais illustre bien le fait que tristesse ne doit pas rimer avec monotonie. Car il est bien connu que la peine ne se partage pas. Au contraire du bonheur. Un peu plus de gaieté pour le prochain opus ?

Hervé Devallan
Lòdz « Time doesn’t heal anything » (Klonosphère) – 3/5