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Golf-Drouot « Le temple du rock »

En 5 CD et 115 titres, ce coffret démontre sans contestation possible que le Golf Drout a été le berceau du rock français. Et un peu plus encore…

golf drouotSi l’on fête cette année les 60 ans du Golf-Drouot, il est juste de rappeler qu’à ses débuts, l’établissement n’était qu’un salon de thé avec mini golf intérieur de 9 trous au premier étage du café d’Angleterre. Ce n’est qu’en 1961 que le barman Henri Leproux le transforma en temple du rock et en un passage obligé pour 3 générations d’adolescents. Ce sont tout d’abord les petits gars de Montmartre qui en firent leur QG musical : Jean-Philippe Smet, Claude Moine et Jacques Dutronc qui deviennent ici Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et ses célèbres Chaussette Noires et El Toro et les Cyclones. C’est d’ailleurs cette période (les 60’s) qui est largement représentées avec 3 albums pratiquement entièrement consacrés à ces stars – et ces nombreux inconnus – du rock, du yéyé, du twist et autres courants que l’histoire n’a pas retenu. Reste deux opus qui prouvent que le Golf Drouot n’est pas mort avec le rock, bien au contraire. Pendant 20 ans, les groupes de toute la France sont venus chercher gloire et paillettes au célèbre tremplin du vendredi soir. De la génération pop (Ange, Triangle, Dynastie Crisis, Il Etait Une Fois, Martin Circus….) aux rebelles punks (Asphalt Jungle, Oberkampf, Starshooter, Warrum Joe, La souris Déglinguée, Marquis de Sade…), en passant par les enfants du Hard (Shakin’ Street, Vulcain) et les gardiens de la tradition (Little Bob Story, Bijou, Dogs, Variations…), ils sont tous là ! Mieux encore, les formations étrangères se passaient le mot et réservaient leur place. C’est ainsi que l’on peut entendre Wishbone Ash, Free, Canned Heat et j’en oublie.
Aujourd’hui simple plaque commémorative près d’un Fast Food, à l’angle de la rue Drouot et du boulevard Montmartre, le Golf-Drout mérite cette compilation qui rappelle que même en musique, Paris est la capitale. Même si depuis de nombreuses années son avenir se joue bien loin du périphérique. Le rock aurait-il compris avant l’heure que les girondins vont l’emporter sur les jacobins ?

Hervé Devallan
Golf-Drouot « Le temple du rock » – (Wagram) – 3/5


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