Shaka Ponk « The white pixel APE »

Efficace jusqu’au bout des 13 titres, le dernier album des parisiens ne bouleverse pas une équipe qui gagne. De quoi prendre la grosse tête ?

Mine de rien, c’est le quatrième album studio des parisiens. Et tout en concervant ce style si particulier qui a fait leur succès (énergie vitale, son analogique et image 3D), Shaka Ponk trouve le moyen d’explorer ici ou là quelques nouvelles pistes. Oh ! pas de révolution, mais des instruments à corde sur « Heal me kill me » et un piano sur « Altered native soul ». Pas grand-chose vous voyez. Pour le reste, le groupe est toujours aussi efficace dans les compositions dont la moitié pourrait immédiatement passer à la radio (l’autre attendra l’année prochaine !). La machine à tubes est donc lancée, à grand renfort de rock et de fusion, de live et de promo.
Même le gouvernement socialiste s’y met avec quelques hochets de la République récemment épinglés aux revers des T-Shirts par Aurélie Filippetti, Ministre de la culture. Mick Jagger a bien été anobli par la Reine d’Angleterre, alors pourquoi pas Shaka Ponk portant la médaille des Arts et des Lettres. Des lettres… ça laisse songeur. Pour le reste, l’année va se passer sur scène pour le plus grand bonheur des fans ! Mais attention que ceux-ci se méfient. Comme le dernier concert au Bataclan à Paris (mardi 18 mars 2014) l’a tristement démontré, tout adolescent à moins d’un mètre de la scène sera brutalement balancé sur le trottoir (oui balancé manu militari !!) par un service d’ordre digne de la Corée du Nord ! Il est loin le temps où tout le monde montait sur scène ! Si comparaison n’est pas raison, les « vieux » FFF à la Cigale (mercredi 26 mars 2014) ont prouvé que stars et fans ne sont pas incompatibles et que la fête peut être folle sans dégénérer et sans gros bras ! Bon, ceci dit, le dernier album de Shaka Ponk est quand même excellent et vaut bien que l’on débourse quelques euros pour le disque. Mais n’est-ce pas là la seconde raison d’être de la Direction des monnaies et médailles…

Hervé Devallan
Shaka Ponk « The white pixel APE » (Tôt Ou Tard) – 4/5