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Encyclopédie du Rock

Système Crapoutchik

Système Crapoutchik ! Il y a plus… évident comme nom de groupe. Tout ça parce que Jacques Dutronc n’arrivait pas à prononcer (et à se souvenir !) du nom de son musicien Gérard Kawczynski, qu’il a fini par l’appeler Crapoutchik. Car avant de fonder le groupe, toute la petite bande était au service de l’homme au cigare. D’excellents musiciens qui décident de fonder leur groupe afin de concurrencer les formations pop britanniques de l’époque. Rude tache, mais réel talent pour nos parisiens. Malheureusement, comme la quasi-totalité des groupes de l’époque, aucune reconnaissance collective n’est venue récompenser leurs efforts. Leur réseau leur permet néanmoins de publier deux EP et un 45t chez Vogue avant de signer un album sur le jeune label Flamophone créé par Claude Puterflam. Le même Claude Puterflam devenant par la même occasion le chanteur du groupe. A défaut de succès, l’opus restera à jamais le premier concept-album à paraître en France ! La suite n’est guère brillante malgré l’édition de trois SP. Système Crapoutchik se sépare en 1970. Mais, non sans humour, Flamophone sort un an plus tard un double album appelé « Flop » regroupant inédits et 45t du groupe. En 1975, Claude Puterflam essaye en vain de relancer la machine si ce n’est un dernier album éponyme paru la même année.


A ranger entre Il Etait Une Fois et Martin Circus 

Avant Système Crapoutchik
Les Murator’s, Les Guitares du Dimanche, Les Mods, Jacques Dutronc (Jean-Pierre Alarcen) – Les Murator’s, Les Mods, Jacques Dutronc (Alain Le Govic) – Les Rebelles (Michel Pelay) – Gérard Kawczynski et Christian Padovan sont d’anciens Alphas (1962) qui deviennent Challengers en 1964 en signant chez Vogue puisque Jacques Wolfsohn un des directeurs du label et éditeur de musique possédait la maison d’édition Alpha. Ils accompagnent le chanteur Jessie, qui deviendra de nombreuse années plus tard le compositeur attitré de Mylène Farmer. Gérard Kawczynski rejoint Les Players de 1965 à 1966 puis Jacques Dutronc jusqu’en 1967.

Que sont-ils devenus ?
Alain Le Govic aka Alain Chamfort continue avec Jacques Dutronc et enregistre avec lui les plus grands succès de ce dernier : « On nous cache tout, on nous dit rien », « La Fille du Père Noël », « Les Play-boys », « J’aime les filles », « Les Cactus »… En 1968, il tente sa chance sous son propre nom, avec 5 SP à la clef jusqu’en 1970. Mais rien ne se passe… Si ce n’est que le dernier 45t ne sort même pas en France ! (En Allemagne uniquement). Il rejoint alors Claude François et travaille (compose, chante, etc) pour les artistes du groupe Flèche. En 1972, il tente à nouveau sa chance sous le nom d’Alain Chamfort. C’est un succès avec « Dans les ruisseaux ».
En 1976, il signe chez CBS et il faudra attendre 1979 et le troisième album pour entendre « Manuréva » écrite par Serge Gainsbourg. Un titre qui au départ devait s’appeler « Adieu California » avant que le duo n’entende parler du navigateur Alain Cola et de son bateau. Le début de la reconnaissance qui se termine en 2004 par un abandon total de sa dernière maison de disque, Delabel, faute de ventes. Aujourd’hui avec des labels indépendants ou en autoproduction, Alain Chamfort poursuit l’aventure notamment avec un dernier album hommage au couturier Yves Saint Laurent sorti en 2010.

En 1970, Jean-Pierre Alarcen enregistre avec Jacques Dutronc, le groupe marseillais 
Eden Rose pour leur album « On the way to eden ». Ensuite c’est l’aventure Hair, et une présence au sein des groupes Sandrose et Nova puis de la formation jazz Tartempion en 1973, date à laquelle il devient aussi le guitariste de François Béranger jusqu’en 1978. En 1975, il sort son premier album solo où l’on retrouve Francis Lockwood (Magma, Volkor) et Jean-Paul Asseline (Magma, Rhessus O). Suivront deux autres opus en 1979 et 1998. A voir (et à entendre !) sur un Taratata de 1993 à la guitare solo. On comprend alors mieux pourquoi, dans son autobiographie, François Béranger parle en ces termes de son guitariste : « Jean-Pierre Alarcen est un guitariste génial. J’emploie le terme à dessein. Un vrai musicien, à la technique sûre et variée, qui sait rester à l’écoute de la chanson. Alarcen vint, avec sa guitare, son talent, sa gentillesse et son humour. Il vint aussi avec sa sono et son camion…, apports techniques inestimables que nos moyens financiers à l’époque nous interdisaient. […] Quand j’ai connu Alarcen, son intention était d’arrêter le métier. Ses expériences passées, déjà nombreuses, l’avaient dégoûté du showbiz. Son projet était… de faire des livraisons avec son camion (reliquat avec la sono, d’un groupe qui n’avait pas marché). C’était un pur et dur – il l’est resté – résolu à ne pas transiger avec l’idée qu’il avait de la musique. Cette intransigeance explique en partie qu’il n’a pas fait la carrière qu’il aurait pu faire. ».
Depuis, il poursuit une belle carrière de musicien de studio, notamment avec Renaud. A découvrir absolument son duo avec le joueur de cornemuse Bruno Le Rouzic (album « Voyages » sortie en 2009 sur Coop Breizh) !

En 1971 Gérard Kawczynski (1946 – 2014) rejoint la troupe de la comédie musicale « Hair ». Un an plus tard, i
l joue avec Véronique Sanson (où l’on retrouve également Christian Padovan et André Sitbon). En 1973, il retrouve un autre opéra rock, celui de Claude Michel Schönberg qui signe « La Revolution Française« . A partir de 1975, il devient musicien de studio en jouant avec toute la variété française de l’époque. L’année 1981 le voit s’illustrer dans le projet Nostalgics : reprendre les grands groupes qui ont marqué l’histoire du rock. Christian Padovan est également de la partie. A noter que Gérard Kawczynski est un des rares (le seul ?) français à signer un titre pour les Beach Boys ! Il a également écrit la musique du film « La vie est un long fleuve tranquille » d’Etienne Chatillez et participé en 1972 à la bande son de « Picolo Saxo à Music City« .

Christian Padovan
 sort en 1977 un album de Prog Rock électronique sous le nom de Pantin. Il va ensuite accompagner les plus grandes stars des années 70 et 80 en France (Michel Berger, France Gal, Johnny Hallyday, Saint Preux…) sans oublier Martin Circus en 1985 avec l’album « Trop sentimental », Roger Hogson de Supertramp et la composition de la BO « Les convoyeurs attendent » de Benoît Poelvoorde
. En 2022, il sort l’album blues « Dédoublé » avec le guitariste Denys Lable.

Michel Pelay
fait également une belle carrière comme musicien et de compositeurs pour de nombreux artistes populaires dont Alain Chamfort (évidement !) et Michel Delpech. En 1966 et 1979, il sort 3 SP sous son nom et 2 sous le nom de Michel Perry.

Claude Puterflam
continue et sort au total une petite vingtaine de single (dont « Gwendolina » en 1972) sous son nom (et son label !) ou ceux de Peter Flam et Lenis Chorcas.

 

Fiche technique de System Crapoutchik
Ou : Paris
Quand : entre 1968 et 1975
Genre : Pop
Line up
1968
: Gérard Kawczynski aka Crapou (Guit) – Michel Pelay (Batterie) – Christian Padovan (Basse) – Alain Legovic aka Alain Chamfort (Claviers, Chant) – Jean-Pierre Alarcen (Guit)
1969 : Gérard Kawczynski aka Crapou (Guit) – Michel Pelay (Batterie) – Christian Padovan (Basse) – Alain Legovic aka Alain Chamfort (Claviers, Chant) – Jean-Pierre Alarcen (Guit) – Claude Puterflam (Chant)
1969 : Gérard Kawczynski aka Crapou (Guit) – Christian Padovan (Basse) – Jean-Pierre Alarcen (Guit) – Claude Puterflam (Chant) – André Sitbon (Batterie)
Albums
1968 : EP « J’aime chanter » (Vogue)
1968 : EP « Un peu de rien » (Vogue)
1968 : SP « Ploum le clown » (Vogue)
1969 : « Aussi loin que je me souvienne » (Flamophone)
1971 : Compilation « Flop » (Flamophone)
1975 : « Le Système Crapoutchik » (Flamophone)

7 thoughts on “Système Crapoutchik”

  1. robert Bourdier dit :

    Je me souviens bien de Gérard, copain d’enfance nous jouions aux petites voitures dans l’espace jeux, peu entretenu à l’époque, au cœur de la cité de la muette à Drancy.
    Mes parents m’avaient payé une guitare et j’avoue ne pas avoir été un grand virtuose de cet instrument.
    Gérard plus inspiré m’avait demandé de lui prêter mais lorsque je lui avais demandé de me la restituer celle-ci n’avait plus de manche. Il l’avait conservé pour en faire une guitare électrique !
    N’y connaissant rien, il avait en quelques temps seulement fait le tour de l’instrument confectionné « him self » et abordé les shadows (apache) avec maestria, quel don !
    C’est ainsi que débuta la carrière de ce musicien hors pair et je suis heureux, quelque part, d’avoir été « l’initiateur involontaire » de ses talents par ce prêt d’enfance.
    Ce qui est amusant et sans lien de causalité, c’est que plusieurs années plus tard je suis devenu ami avec Patrice Decuyper (Ilous-Decuyper) et que Gérard et Patrice se sont connus après au sein de l’écurie de Claude Puterflam.
    Paix à son âme, je suis ému et je lui pardonne bien sûr d’avoir cassé ma guitare…
    Robert BOURDIER

  2. ROUCHER dit :

    Bonjour,je me souviens des débuts de Gérard, j’habitais le 8 square de la libération à côté de la cité de la muette à Drancy,nous passions des heures au foot,au milieu de la muette,ancien camp de déportés, et gamins pensions à Gérard quand on su qu’il était avec Jacques Dutronc,nous étions heureux pour lui. Je ne savais pas que gérard (nous l’appelons gérard kaver nous dans la cite)avait une si brillante carrière musical! Je pense à toi,je reviens début 60′,Repose en paix Gérard, la cité de la muette et le square de la libération de Drancy pense à toi. René R.

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