Dans la famille pop parisienne, je voudrais Palatine. Un bon élève qui prend sa source d’inspiration côté Atlantique et nous charme parfois avec son premier album « Grand paon de nuit ».
D’où viennent les noms de groupe ? Souvent d’une soirée bien arrosée. Pourtant le résultat peut entre en collusion avec une autre réalité. Car le groupe de pop français imaginait-il que Palatine était une banque d’affaires, filaire de la Banque Populaire ? Pas sûr… Où alors la recherche de sponsor est un art qui se consomme froid. Quoi qu’il en soit, le jeune groupe Palatine est un quatuor formé en 2015 par quatre Parisiens : Vincent Ehrhart-Devay, Adrien Deygas, Jean-Baptiste Soulard et Toma Milteau. La reconnaissance ne tarde pas avec les premières parties de Feu Chatterton et Radio Elvis dès 2015 puis le prix Chorus Festival des Hauts-de-Seine en 2016 succédant en cela à Christine and the Queens et Feu Chatterton. Prometteur. La rumeur était lancée et leur premier album pouvait sortir. C’est chose faîte le 23 mars 2018 avec le « Grand paon de nuit » qui réunit onze ritournelles pop un peu précieuses, majoritairement chantées en français et toujours très léchées. On est à Paris quand même ! Et c’est en territoire américain que ces titres nous entraînent, faisant une belle place à un romantisme et une nostalgie bienveillante. On rêve volontiers avec eux, même s’il manque parfois d’une étincelle pour allumer le feu de notre cœur. Palatine se pare d’un air du temps (on pense à Grand Blanc) qu’on aimerait bousculer. La prochaine fois ? Mais c’est sûr, si la banque Palatine a besoin d’une bande son, c’est la bonne pioche.
Hervé Devallan
Palatine « Grand paon de nuit » – (Yotanka) – 3/5
