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Disque vinyle : un développement durable

Bill Adler, a music journalist, biographer, record label executive and best known as the publicist for Def Jam Records back in the glorious 80's. Bill is also a devoted vinyl record collector, photographed at his home in NYC for Dust & Grooves, a crate digging photo site. www.dustandgrooves.com (C) All Rights Reserved to Eilon Paz & Dust & Grooves.

Plus personne ne passe à côté. Le disque vinyle est là, au coin de nos rues, fier de cette nouvelle renommée, cajolé par des passionnés et exposé dans des boutiques indépendantes fleurissantes, jusqu’à être célébré pour la sixième année consécutive par un Disquaire Day. D’objet industriel à son âge d’or (1960 – 1990), le disque vinyle est aujourd’hui tendance. Il s’inscrit dans un nouvel art de vivre qui marie vintage, proximité, street art…  A croire qu’il marque la fin des Bobos. Rendez-vous le 16 avril pour s’en convaincre.

Entre slow attitude et respect de l’environnement, le vinyle trouve son second souffle. Respect de l’environnement ? Etrange pour un objet en plastique conçu à base de pétrole. Pas tant que cela, si l’on considère que l’essentiel des transactions est en fait du recyclage grâce au marché de l’occasion. Une grande lame de fond qui repousse le capitalisme dans ses derniers retranchements !

dust_and_grooves 2Face au mp3 qui a détruit la valeur de la musique, l’objet a retrouvé grâce… Et le chemin d’une économie réelle. De l’occasion entre particulier aux petites séries numérotées des labels indépendants, en passant par des boutiques de quartier, ce marché échappe souvent aux mastodontes de l’industrie musicale. Là aussi, le citoyen s’est réapproprié la valeur. Certes, les Majors profitent de cette niche pour rééditer leur back catalogue à tour de bras, mais restent bien embarrassées par la gestion économique de ces petites séries inadaptées à leur ratio de rentabilité. Et heureusement ! A tel point que l’ensemble de la filière est incapable de quantifier ce grand retour. Car si les chiffres officiels annoncent qu’en France, 514.000 vinyles neufs ont été vendus en 2014 (+42 % par rapport à 2013 quand même !, mais seulement 2,8% des ventes totales), le SNEP (Syndicat National de l’Edition Phonographe) avoue qu’il ne prend pas en compte une bonne partie des labels indépendants et qu’ils ne savent pas valoriser le marché de l’occasion. Or il suffit de pousser la porte de la première boutique venue pour s’apercevoir que l’occasion est omniprésente et que le neuf est majoritairement issu de petites structures indépendantes, voire associatives. Là aussi, la corporation va devoir s’adapter pour survivre.

Mixer les activités

Cependant, quelques soient les chiffres, le volume reste encore assez faible, même s’il est en pleine croissance comme le confirme l’Angleterre qui enregistre de son côté quelque 1.3 million d’unités écoulées en 2014 (source British Phonographic Industry), où les Etats-Unis avec plus de 9 millions de galettes vendues l’année dernière. Soit + 50% vs 2013 selon l’Institut Nielsen. Alors comment concilier espoir, business plan et plaisir ? Il semble que certains aient trouvé la bonne formule en mixant les activités, et donc en diluant les risques. C’est ainsi que fleurissent des disquaires qui vendent aussi des meubles (National 7 / Paris), de la bière (Beer & Records / Montreuil), du vin (La Cuve à Son / Paris), voire font carrément bar (Walrus / Paris). Allez faire la même chose avec du mp3 !

Dust_and_GroovesBien sûr, ces véritables show rooms ne se détournent pas du numérique, mais considèrent leur espace physique comme un lieu privilégie de contact avec les clients, un espace souvent dédié aux show cases et autres DJ set. L’e-shop étant son prolongement sans frontière et sans horaire.

Ce mariage des métiers et des supports est donc la grande nouveauté du vinyle qui est aujourd’hui vu – et entendu – autant comme objet d’art que source de plaisir pour mélomane averti. Une seconde vie qui promet d’être longue puisqu’elle semble cristalliser les priorités d’une nouvelle génération tout en ravivant la nostalgie des anciens. Mieux, elle illustre cette nouvelle façon de consommer (proximité et artisanat), de travailler (disparition programmée des salariés remplacés par l’auto entreprise) et tout simplement de vivre.

Hervé Devallan

Quelques disquaires
National 7–  Beer & Records (Montreuil) – La Cuve à Son – Walrus

Site du DIsquaire Day 2016

Les photos sont extraites du magnifique et indispensable ouvrage « Dust and Groove »

https://www.youtube.com/watch?v=KVtvyt8OEzY

2 thoughts on “Disque vinyle : un développement durable”

  1. Michel Barré Michel Barré dit :

    Dans les années 70 j’appelais çs :la dictature du vinyle!!!!! Rien n’a changé c’est juste un moyen de piquer le fric des gamins .Ne pas oublier que c’est juste un diamant qui se promène dans un sillon.Quant aux pochettes il faut bien comprendre que par exemple , il y a 60000 oeuvres de Picasso de répertoriées dans le monde ……….Personnellement quand je rentre chez un de ces disquaires j’éprouve le sentiment d’un individu que l’on veut faire revivre au Moyen-Age.Bizarrement c’est aussi le discours d’une multitude de politiques & religieux .Je vous conseille de relire l’excellent article de J-M Sigrist dans la revue « Abus dangereux  » face 132 de septembre 2014

  2. Michel Barré Michel Barré dit :

    Erreur de ma part , pour Picasso ce n’est 60000 mais 70000 oeuvres !!!!!!!!!!

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