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A Certain Ratio à La Boule Noire le 26 novembre 2021

Assister à un concert d’A Certain Ratio, c’est un vrai voyage dans le temps. Celui des belles heures de l’Haçienda, la mythique boîte de nuit de Manchester. Ce club maint fois cité et raconté à commencer par le bouquin éponyme d’un de ses propriétaires, Peter Hook, bassiste de Joy Division et New Order.qui y laissa tous ses cachets. Dans « Passeur », le journaliste des Inrocks, JD Beauvallet, raconte aussi la fierté de ses heures mancuniennes et de son numéro d’abonné au club. On parle donc des années 80, entre dealers et Happy Mondays. Et A Certain Ratio. Oui, ils font parti de la légende. Les voir en 2021 dans la salle à taille humaine qu’est la Boule Noire relève donc du Graal, voire de l’absolue nécessité. Ils n’ont pas le N° FAC5 (cinquième album paru sur le label Factory) pour rien…

La salle est pleine, pas à craquer : on est entre connaisseurs (des quinquas nostalgiques et des jeunes curieux), mais pleine néanmoins. De quoi chavirer sans gêner l’autre. Et le concert démarre à l’heure, par un déferlement de percussions et une batterie dans l’ombre. Arrive Jez Ker (chant, basse) qui s’excuse d’entrée, il a une extinction de voix. Inquiétant, mais pas rédhibitoire : il se force et assure, soigné par de grandes rasades de Coca. Quant à Martin Moscrop (guitare, trompette), il semble avoir conservé son look droppy, chapeau vissé et talent à revendre. Sa trompette emmenant le groupe dans des contrées jazz, il régale avec son look Madness. A la batterie et à la basse, Donald Johnson encourage la salle à se survolter. Il y arrive un peu. On est à Paris… Reste un grand chevelu aux claviers et machines. La caution psyché ?

Après une entrée en matière un peu transparente sur les 3 premiers morceaux, le ton monte d’un coup pour ne jamais retomber. Entre rock, funk, électro, ACR met le feu allant jusqu’à nous emmener à Rio de Janeiro dans une dernière slave de percus en rappel. Entre aura et légende vivante, le groupe reprend aussi un titre qu’avait interprété leur chanteuse Denise Johnson (également voix de Primal Scream et New Order), décédée en 2020. Oui, la légende est en marche et on est heureux d’être du nombre. On retiendra néanmoins la rapidité du show : 1 heure et 10 minutes, rappel compris. Mais quelle densité, quel plaisir… Et quelle victoire sur la morosité et un prochain variant à venir. Promis, on ira les voir à Madchester.

Hervé Devallan  

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