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Concert hommage à Frank Darcel – Ubu (Rennes) le 4 octobre 2024

Frank Darcel nous a quittés en mars 2024. Cinq ans après Philippe Pascal. Et à chaque fois de façon tragique. Vendredi 4 octobre, les amis de Frank lui ont rendu hommage. Un concert où la scène rennaise au complet était présente, même les parisiens Etienne Daho et Pascal Obispo étaient du nombre.

Tout le monde était là. Amis, famille, anonymes et… quelques personnalités fidèles à une amitié de plus de 40 ans. Depuis les années punk. Dans une ambiance respectueuse et pourtant loin de toute nostalgie, l’Ubu débordait et vibrait à l’unisson. Impossible de faire un pas vers la scène. Et comme la salle est vraiment mal foutue (en L), seuls 200 personnes font face à la scène. Pour les autres, écran géant ou rien du tout si la foule a la mauvaise idée de vous expulser jusqu’au bar (y’a pire…) ou près du vestiaire. Là, on est à deux mètres de la sortie.

Si tout a débuté par quelques mots de Jean-Louis Brossard (programmateur des Trans et de… l’Ubu évidement), lui qui a mis le pied à l’étrier de Marquis de Sade en les programmant dès 1979 lors de la première édition des Transmusicales. Ensuite place à la fête ! Éric Morinière (batterie) et Thierry Alexandre (basse), la section rythmique historique de Marquis de Sade, étaient bien entourés. Tox Géronimi sur une des deux guitares, Simon Mahieu (dernier chanteur de Marquis) et Mona Soyoc de Kas Prodcut assurent le spectacle et reprennent les intemporels du divin Marquis. Des classiques qui nécessitent parfois un clavier. Arnold Turboust avait quitté sa Normandie natale pour enregistrer sa partie sur le premier album de MdS. Arrive ensuite Pascal Obispo qui assure vraiment ! Le rock des rennais est fait pour lui. On le sentait ému et heureux d’être sur scène. Même et surtout pour la reprise d’un morceau de Senso que Frank Darcel avait créé entre Marquis de Sade et Octobre. Un projet qui avait mis le pied à l’étrier de notre chanteur de variété.

Puis, vient le tour d’Etienne Daho bien sûr, qui reprend entre autres son titre en hommage à Philippe Pascal (« Je n’écrirai plus si souvent ») présent sur le premier opus de Marquis. Notons aussi la présence du chanteur de Jad Wio, Denis Bortek, qui était apparu sur le dernier Marquis. On en oublie sûrement : tout le monde était là !

Mais la vie de Frank Darcel ne se résumait pas à sa carrière de musicien et producteur. Il était aussi écrivain et citoyen engagé, notamment en faveur d’une Bretagne autonome. Deux textes ont été lus. Le premier sur sa Bretagne enfin libérée de Paris et le second, un extrait de son roman « L’ennemi de la chance ». Deux moments de recueillement, chaleureusement applaudis. Pas trop longs. Juste ce qu’il faut. Comme quoi, les bretons savent se retrouver. Manquait plus qu’un gwenn ha du sur un coin de la scène.

Un hommage qui s’est poursuivi jusqu’au bout de la nuit, comme Frank Darcel les aimait. Les bars de Rennes ont accueilli les noctambules. Comme au bon vieux temps.

Espérons que ce genre d’événement puisse se renouveler. Ne serait-ce qu’à l’occasion de la sortie d’un coffret fin 2025. Un coffret 100% vinyle réunissant les deux albums de Marquis de Sade remasterisés par Frank lui-même, le live de 2017 enfin en vinyle et des inédits dont les deux titres enregistrés par Philippe Pascal et qui devaient préfigurer le troisième album de Marquis de Sade qui ne verra jamais le jour. Ce fut alors Marquis qui prit la route.

Hervé Devallan

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