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Fin de cavale pour Gilles Bertin de Camera Silens
C’est peut-être l’histoire la plus dingue du rock français. Celle de Gilles Bertin, bassiste et chanteur du groupe punk bordelais Camera Silens dans les années 80. Alors que la scène bordelaise envahit la planète France (Noir Désir…), Gilles Bertin prend la poudre d’escampette en 1988 et ne donne plus de nouvelles jusqu’à un beau matin de novembre 2016. Il faut dire qu’il était fortement soupçonné d’avoir participé au casse d’un fourgon blindé de la Brinks à Toulouse avec un commando de neuf hommes et cinq femmes. Loin des professionnels du grand banditisme, on retrouve dans cette étrange équipée des musiciens, anarchistes, squatteurs, toxicos… qui s’est emparée de quelque 11.7 millions de francs en espèce dont seulement 150 000 euros ont été récupérés. Si la justice n’a rendu son verdict qu’en 2004, Gilles Bertin restait introuvable. Mort ? En fuite en Amérique du Sud ? Rien de tout cela, mais une cavale en Espagne puis au Portugal où il monte un magasin de disque à Lisbonne avant de tenir le bar de ses beaux parents dans la même ville. Il est désormais en liberté sous contrôle judiciaire à Toulouse. Le père de deux enfants (5 ans et un autre de 30 ans qu’il ne connaît pas) « voulait retrouver son identité, ne plus tricher ».