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Patrick Verbeke nous a quitté le 22 août 2021

C’est une longue maladie, comme on dit pudiquement, qui a emporté Patrick Verbeke le 22 août 2021. Il avait 72 ans. Le blues est orphelin.

Et pourtant, il n’avait pas renoncé à jouer. Il n’avait décommandé qu’au dernier moment son concert du 21 août à La-Charité-sur-Loire. « Samedi, je vais retrouver mon vieux copain Benoît Blue Boy. On n’a pas joué ensemble depuis près de quarante ans. Je me fais une joie de ce moment et de nos retrouvailles. » avait-il précisé lors d’une interview à nos confrères du Journal du Centre.

Né le 13 avril 1949 à Caen, Patrick Verbeke avait découvert le blues au début des années soixante et sorti un premier album, Blues in My Soul, en 1981. Le titre « L’escalier de la mome » tourne encore sur les platines. « Nous n’en avons pas vendu énormément car c’était du blues en français et que ça n’intéressait pas grand monde, mais ça m’a permis de me donner confiance en moi, car je me suis aperçu que je pouvais chanter en français, et que surtout ça me plaisait de chanter en français. » Onze autres albums suivront. Dans les années 1990, fort d’un certain succès, en plein blues revival, il avait notamment animé une émission de blues pendant cinq ans sur Europe 1, De quoi j’vais m’plaindre, du nom de l’une de ses chansons.

Dans une rencontre avec Christian Eudeline en 1993, il était revenu sur ses influences et ses premiers pas. Ses premiers disques écoutés ? « Les premiers groupes français, Chats Sauvages, Chaussettes Noires, ça n’est pas très original. Très rapidement je me suis aperçu que c’était des reprises de Gene Vincent, Eddie Cochran et j’ai voulu découvrir les originaux. Aussitôt je suis allé fouiner chez les disquaires et je suis tombé sur Gene Vincent et là je ne m’en suis jamais remis. »

Tout démarre vraiment en 1964, quand il a eu sa première guitare. « J’ai fait des pieds et des mains auprès de la famille pour qu’ils se cotisent pour me la payer. Juste avant, je jouais de la batterie, j’ai été batteur de twist. Je jouais les samedi après-midi. J’avais des copains qui avaient un groupe genre Shadows, je venais les voir répéter, et quand il faisait des breaks, je me précipitais pour jouer de la batterie. Il y avait deux trois autres allumés qui faisaient la même chose, et donc on se faisait des bœufs plus rock’n’roll. »
Et le chant ? « Je suis resté très longtemps sans chanter. Alors que j’étais vraiment guitariste. Notre premier groupe s’appelait les Tomb Stones (Pierres Tombales), j’étais assez bon élève. Jusqu’à 25 ans j’ai fait des études d’anglais. » Devenu professionnel, on le retrouve au sein du super groupe français Magnum, puis derrière Johnny Hallyday, Luther Allison et plus bizarrement au sein d’Hydravion. « J’ai même fait une séance pour Yves Montand, et s’il y a bien un mec dont je me sens proche, il représente vraiment quelque chose de super. Il écoutait beaucoup de jazz et de blues. » se souvenait-il… Un grand monsieur vient de nous quitter.

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