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Universal : on a trouvé le job en or !

A l’occasion de l’introduction en bourse d’Universal Music Group, certaine publicités légales sont riches d’enseignements. A commencer par les revenus de son patron Lucian Grainge : plus de 50 millions d’euros en 2020 !

L’entrée d’Universal Music Group sur Broadway à Manhattan, New York.

Qui a dit que le marché de la musique était en crise ? On a même parlé de démonétisation au début des années 2000 au plus fort du piratage. Mais ça c’était avant. Et ça n’a jamais vraiment concerné les Majors qui ont su transformer les salariés en stagiaires. La différence c’est qu’aujourd’hui, avec l’introduction en bourse à Amsterdam d’Universal Music Group (UMG), les comptes de la société ont été rendus publiques. Une obligation qui mérite une lecture attentive pour peu qu’on s’intéresse aux revenus du Board, à commencer par le CEO, Lucian Grainge. Oui, la petite entreprise UMG ne connaît pas la crise avec ses 38.5% de part de marché et un chiffre d’affaires de 8.7 milliards de dollars en croissance de 3.8% par rapport à l’exercice 2019. Merci Taylor Swift, Lil Baby, The Weeknd et Post Malone pour leur contribution 2020.

Que précise le document fourni aux autorités du marché ? Que Lucian Grainge a gagné 50.3 millions d’euros en 2020 comprenant son salaire, mais aussi quelques bonus. C’est ainsi qu’à chaque introduction en bourse ou arrivée d’un nouvel actionnaire, le chairman prend sa commission. En 2020, l’arrivée du fonds d’investissement Tencent-led Consortium à hauteur de 10% du capital a rapporté 15.5 millions d’euros à notre cher Président. Et 3.3 millions d’euros au CFO (directeur financier en français) Boyd Muir. On sait encourager les talents chez Universal.

En 2021, la nouvelle montée au capital de 10% supplémentaire de Tencent-led lui rapportera un bonus de 17.5 millions d’euros. Surtout, il devrait recevoir près 150 millions de dollar après l’entrée en bourse de près de 60% % du capital d’UMG. Vivendi ne conservant que 10% des parts. Une misère à l’aune de la valorisation de la société depuis son introduction en bourse : 45.5 milliards d’euros…

Pour s’attarder sur les détails, voici comment se décomposait la rémunération de 50 millions du Monsieur en 2020.
– 12.7 millions d’euros : salaire
– 15.5 millions d’euros comme bonus prise de participation du fond d’investissement
– 8.6 millions, bonus assez flou sur les objectif financier et non financier
– 262 000 euros correspondant à 20% de sa base salariale comme une allocation de retraite (sic)<
– 418 000 euros d’allocation logement
– Une voiture avec chauffeur à titre privé et professionnel
– Un avion privé à utiliser sans justification à hauteur de 410 000 euros
– Et cerise sur le cake, 1% du bénéfice, soit en 2020, 13.3 millions

Ceci-dit, selon le magazine américain Billboard, son collègue de Warner, Stephen Cooper, gagne à peu près la même chose, empochant 34.4 millions de dollars en 2018. Autre comparaison possible, les revenus du patron de Live Nation qui tournaient autour de 14 millions de dollars en 2019… Et qui s’effondre à 4 millions en 2020 pour cause de Covid.

Une chose est sûre, la musique sait rémunérer les « talents ». Du moins, tant qu’ils sont purement financiers et loin de toute velléité artistique. Est-ce cette même logique qui pousse les majors à vendre désormais les vinyles à 50 € ?

Hervé Devallan

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