Encyclopédie du Rock
Atoll
Né sur les cendres d’Ouragan, Atoll oscille entre rock progressif et jazz rock. Si le premier album de 1974 n’arrive pas encore à se démarquer de références trop omniprésentes comme Yes ou King Crimson, « L’araignée-mal » donne au groupe toute sa dimension et sa cohésion, notamment dans son approche française des textes qui trouvent enfin leur place. Des textes que l’on doit souvent au rock critique Jacques Chabiron qui signe notamment les paroles des chansons du second 45t.
Avec « Tertio », en 1977, le groupe s’éloigne définitivement de Yes et aborde le petit monde du jazz-rock. A cette même époque le violoniste Richard Aubert quitte le groupe. Et c’est en 1979 que John Wetton (King Crimson, Roxy Music, Uriah Heep) hésite à rejoindre les frenchies pour finalement fonder… Asia. Atoll a cependant enregistré des morceaux composés par le célèbre bassiste. Morceaux aujourd’hui disponibles sur les rééditions CD de « Rock Puzzle » et utilisés plus tard par Asia. Autre fait marquant de la carrière d’Atoll : son succès populaire au Japon où il se vendait, il y a peu encore, quelque 5000 disques par an du groupe. En France, Atoll n’a jamais dépassé le rôle de challenger d’Ange et les ventes d’albums ne décolleront jamais malgré le sympathique soutien de la radio RTL Il faut dire qu’en 1979, « Rock Puzzle » parait déjà dépassé à l’heure où débarquent Trust, Téléphone et autres Stinky Toys. C’est la fin de la musique progressive en France. Mais dix ans plus tard, une nouvelle formation d’Atoll voit le jour et grave « L’océan ». Et comme le groupe est toujours culte au Pays du Soleil Levant, il y enregistre un Live. Produit au Japon, l’album est capté dans les années 90 et interprété par une nouvelle formation puisque seul Christian Beya est « d’époque ».
A ranger entre Ange et Nightrider
Avant Atoll : Ouragan – Divodorum (Christian Baya)
Que sont-ils devenus ?
Au début des années 80, Alain Gozzo collabore à Batteur Magazine et lance en parallèle le premier réseau d’école de batterie en France avec les marques Tama et Paiste. Il créé ensuite la formation jazz fusion GozzoZoo. Il est aujourd’hui directeur Marketing de Mogar, distributeur d’instruments de musique (Tama, Ibanez…) et directeur des écoles de batterie Tama.
Jean-Luc Thillot travaille avec son complice Alain Gonzo tout en étant démonstrateur de T.I.P.
Christian Beya a enregistré l’album « Electric jam for feet and Brain » sous le nom de Johnny Fuzzy Kruz The Mind Explosion… Il n’apparait pas sous le second.
André Balzer, cousin germain d’Alain Gonzo, chante au sein de B3 Sud puis en 1984, devient le premier chanteur du groupe de métal Fisc.
Fiche technique d’Atoll
Ou : Metz
Quand : entre 1974 et 1980 – Reformation en 1987 puis au début des années 2000
Genre : Progressif
Line up
1974 : André Balzer (Chant) – Alain Gozzo (Batterie) – Jean-Luc Thillot (Basse) – Michel Taillet (Claviers)
1975 : Christian Beya (Guit, Claviers) – André Balzer (Chant) – Alain Gozzo (Batterie) – Richard Aubert (Violon) – Jean-Luc Thillot (Basse) – Michel Taillet (Claviers)1978 : Christian Beya (Guit, Claviers) – André Balzer (Chant) – Alain Gozzo (Batterie) – Jean-Luc Thillot (Basse) – Michel Taillet (Claviers)
1980 : Christian Beya (Guit, Claviers) – André Balzer (Chant) – Alain Gozzo (Batterie) – Michel Taillet (Claviers) – Didier Lozano (Basse)
1987 : Christian Béya (Guit) – Raoul Leininger (Chant) – Jean-Pierre Klares (Basse) – Gilles Bonnabaud (Batterie) – Nathalie Gesher (Claviers)
2003 : Christian Beya (Guit, Claviers) – Raoul Leininger (Chant) – Michel Altmayer (Batterie) – Niko Wege (Batterie)
2008 : Christian Beya (Guit, Claviers) – Raoul Leininger (Chant) – Olivier Sosin (Claviers) – Romain Belliot (Basse) – Mathieu Bonaddio (Batterie)
Albums
1973 : SP « Je t’aime quand je te vois / Change ta vie » (Eurosdisc) – 40 000 ex.
1974 : SP « Je fais un rêve / Le secret du mage » (Eurosdisc)
1974 : « Musiciens, magiciens » (Eurosdisc)
1975 : « L’araignée-mal » (Eurosdisc)
1977 : « Tertio » (Eurosdisc)
1979 : « Rock puzzle » (Eurodisc) – 30 000 ex.
1989 : « L’océan »
1994 : Live « Tokyo, c’est fini, Live in Japan »
2003 : « Illian – J’entends gronder la terre ! »
Et s’il n’en reste qu’un
1975 : « L’araignée-mal »