Encyclopédie du Rock
Concrete Knives
Étrange. En ces années 2010, dès qu’un groupe est bon, on dit qu’il est vintage. Rassurez-moi : on peut être bon tout en étant de son époque, non ? A moins qu’une bonne chanson soit devenue si rare qu’il faille remonter à un temps que les moins de 20 ans… Sans parler de tout un album. Là, même les moins de 40 ans… Et bien gardez espoir, Concrete Knives arrive. Un petit quintet pop de Normandie propre sur lui puisqu’ils ont tous obtenu une Licence ou équivalent « pour nous rassurer et rassurer les parents » avant de raccrocher les études explique Nicolas Delahaye dans Ouest France. Le groupe multiplie aussi les récompenses musicales comme le montre les Prix Médiator Ouest France 2010, Musique de Rue (un concours créé par le Crous permettant de tourner dans les Universités) ou encore le prix Chorus des Hauts-de-Seine. Un premier pas vers une autonomie financière et donc artistique. Le buzz internet fait la jonction jusqu’aux festivals français qui les accueillent avec enthousiasme sur leurs scènes Jeunes Talents. C’est ainsi qu’on les a déjà vu aux Transmusicales de Rennes, Papillons de Nuit et autres Printemps de Bourge pour ne citer qu’eux. Même le très sérieux quotidien Le Monde s’empare du phénomène. Alors, une petite révolution ce groupe ? Et bien oui, cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas entendu autant d’énergie festive, d’harmonies vocales, de qualité dans les compositions, de swing, de pop, de joie, de… Bref, qu’on n’avait pas découvert l’essence même de la musique rock. Sur scène c’est énorme ; sur disque, l’énergie s’envole un peu, mais contenterait n’importe quel autre groupe. La petite dernière (Morgane Calas remplace la première chanteuse en 2010) n’étant pas la moins douée pour insuffler cette énergie contagieuse et vitaminée. Les américains seront-ils à leur tour séduits ? Une mini tournée en septembre 2011 au pays de l’Oncle Sam tente le coup. Et pour ceux qui se demandent d’où provient cette magnifique esthétique dans les pochettes, elle est signée de l’artiste contemporain Nils Guadanin. Et comme le laissait supposer l’EP, « Be your own king« , l’album sortie sur le label anglais Bella Union, est effectivement un ton en dessous de leurs magnifiques prestations scéniques, mais les – déjà – classiques du groupe sont là !
A ranger entre Phyltre et Edith Nylon
A suivre sur Facebook et sur Twitter
A écouter sur Bandcamp
Pendant Concrete Knives
Adrien Leprêtre est Samba de la Muerte (2 albums depuis 2016). On retrouve aussi Martin Bonnet.
Corentin Ollivier, joue aussi avec Samba de la Muerte. Il a sorti son premier EP solo début 2016 sous le nom de Faroe.
Fiche technique de Concrete Knives
Ou : Flers (Orne)
Quand : depuis 2007
Genre : Pop
Line up
2007 : Nicolas Delahaye (Guit, Chant) – Marlène Fossey (Chant) – Adrien Leprêtre (Claviers) – Martin Bonnet (Basse) – Guillaume Aubertin (Batterie)
2010 : Nicolas Delahaye (Guit, Chant) – Morgane Colas (Chant) – Adrien Leprêtre (Claviers) – Martin Bonnet (Basse) – Guillaume Aubertin (Batterie)
2012 : Nicolas Delahaye (Guit, Chant) – Morgane Colas (Chant) – Adrien Leprêtre (Claviers) – Guillaume Aubertin (Batterie) – Augustin Hauville (Basse)
2015 : Nicolas Delahaye (Guit, Chant) – Morgane Colas (Chant) – Adrien Leprêtre (Claviers) – Guillaume Aubertin (Batterie) – Corentin Ollivier (Basse)
Albums
2011 : EP « You can’t blame the youth » (Aka Publishing / Believe Digital)
2012 : « Be your own king » (Bella Union / Cooperative Music)
2013 : Reprise de plusieurs titres sur la BO « Les Gamins » interprétés par une chorale
2018 : « Our hearts » (Vietnam)
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