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Encyclopédie du Rock

Les Mods

Début 1966, Alain Truffaut et Alain Le Govic ne se reconnaissent plus dans l’orientation musicale des Murator’s. Ce qu’ils veulent faire, eux, c’est du Ryhm’N Blues. Avec Jean-Pierre Alarcen à la guitare et Bernard Carl à la basse, ils montent leur propre formation du côté d’Argenteuil. Ce seront Les Mods. Composer, tourner dans les MJC de banlieue et recruter une section cuivre les occupent à plein temps. Cependant, ils arrivent à toucher le gros lot dès la première maquette enregistrée au studio de la Porte Saint Martin et présentée à Vogue qui va éditer deux 45t, dont le second 100%instrumental. Au total, huit titres dont sept signés « Le Govic – Truffaut ». Belle performance pour l’époque ! Mais cela ne marche pas fort et ils acceptent immédiatement à l’été 1966, d’accompagner Jacques Dutronc qui vient de sortir l’énorme tube « Et moi, et moi, et moi ». Une tournée de backing band quisonne le glas des Mods puisque qu’au fil des dates, seuls Alain Le Govic et Jean-Pierre Alarcen sont encore de la tournée.

A ranger entre
 Les Fantômes et El Toro et les Cyclones

A voir sur l’Ina

Avant Les Mods
: Les Dreamer’s, Les Shaker’s et les Murator’s (1964): les trois premiers groupe d’Alain le Govic – Les Skulls, Les Shaker’s, Les Murator’s (Alain Truffaut) – Les Murator’s, Les Guitares du Dimanche (Jean-Pierre Alarcen) – Les Skulls (Bernard Carl)

Que sont-ils devenus ? 

Alain Le Govic aka Alain Chamfort continue avec Jacques Dutronc et enregistre avec lui les plus grands succès de ce dernier : « On nous cache tout, on nous dit rien », « La Fille du Père Noël », « Les Play-boys », « J’aime les filles », « Les Cactus »… En 1968, participe à l’aventure collective du Système Crapoutchik. Il tente également sa chance sous son propre nom, avec 5 SP à la clef jusqu’en 1970. Mais rien ne se passe… Si ce n’est que le dernier 45t ne sort même pas en France ! (En Allemagne uniquement). Il rejoint alors Claude François et travaille (compose, chante, etc) pour les artistes du groupe Flèche. En 1972, il tente à nouveau sa chance sous le nom d’Alain Chamfort. C’est un succès avec « Dans les ruisseaux ». En 1976, il signe chez CBS et il faudra attendre 1979 et le troisième album pour entendre « Manuréva » écrite par Serge Gainsbourg et qui au départ devait s’appeler « Adieu California » avant que le duo n’entende parler du bateau du navigateur Alain Cola. Le début de la reconnaissance qui se termine en 2004 par un abandon total de sa dernière maison de disque, Delabel, faute de ventes. Aujourd’hui avec des maisons de disques indépendantes ou en autoproduction, Alain Chamfort poursuit l’aventure notamment avec un dernier album sorti en 2010 en hommage au couturier Yves Saint Laurent.

Alain Truffaut
retourne chez les Murator’s avec qui il enregistre deux 45t chez Vogue. En 1968, il retrouve Jean-Pierre Alarcen et Alain Le Gofic pour les deux premier 45t solo du futur Alain Chamfort. Après une courte tournée il rejoint ses parents en Côte d’ Ivoire, reprend ses études et reste plus de 20 ans comme…pilote de ligne ! Il est aujourd’hui à la retraite.

En 1968, Jean-Pierre Alarcen joue au sein du Système Crapoutchik. En 1970, il enregistre avec le groupe Eden Rose
pour leur album « On the way to eden ». Ensuite c’est un retour dans le Système Crapoutchik 
suivi de l’aventure Hair, des groupes Sandrose et Nova puis de la formation jazz Tartempion en 1973, date à laquelle il devient aussi le guitariste de François Béranger jusqu’en 1978. En 1975, il sort son premier album solo où l’on retrouve Francis Lockwood (Magma, Volkor) et Jean-Paul Asseline (Magma, Rhessus O). Suivront deux autres opus en 1979 et 1998. voir (et à entendre !) sur un Taratata de 1993 à la guitare solo. On comprend alors mieux pourquoi, dans son autobiographie, François Béranger parlait en ces termes de son guitariste : « Jean-Pierre Alarcen est un guitariste génial. J’emploie le terme à dessein. Un vrai musicien, à la technique sûre et variée, qui sait rester à l’écoute de la chanson. Alarcen vint, avec sa guitare, son talent, sa gentillesse et son humour. Il vint aussi avec sa sono et son camion…, apports techniques inestimables que nos moyens financiers à l’époque nous interdisaient. […] Quand j’ai connu Alarcen, son intention était d’arrêter le métier. Ses expériences passées, déjà nombreuses, l’avaient dégoûté du showbiz. Son projet était… de faire des livraisons avec son camion (reliquat avec la sono, d’un groupe qui n’avait pas marché). C’était un pur et dur – il l’est resté – résolu à ne pas transiger avec l’idée qu’il avait de la musique. Cette intransigeance explique en partie qu’il n’a pas fait la carrière qu’il aurait pu faire ». 
Depuis, il poursuit une belle carrière de musicien de studio, notamment avec Renaud. A découvrir absolument son duo avec le joueur de cornemuse Bruno Le Rouzic (album « Voyages » sortie en 2009 sur Coop Breizh) !


Fiche technique des Mods

Ou : Argenteuil
Quand : entre 1965 et 1966

Genre : Rock
Line up
Alain Le Govic aka Alain Chamfort (Claviers, Chant) – Jean-Pierre Alarcen (Guit) – Alain Truffaut (Batterie) – Bernard Carl aka Skulls (Basse) – Maurice Raveyre (Sax tenor) – Alain Frécon (Trompette) – Pierre (Sax tenor).
Album
1966 : SP « J’veux partir » (Vogue)

1966 : SP « In the wind » (Vogue)

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