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Ko Ko Mo

Le duo Ko Ko Mo existe depuis 2014, mais s’il fallait déjà retenir quelques moments forts, ce serait bien évidemment le passage aux Transmusicales le 4 décembre 2015 qui a agit comme une révélation côté public. Parfaite mise en musique du cri primal d’Arthur Janov. Dernièrement, il y a les apparitions en Asie (Chine, Inde, Indonésie, Corée), forcément énormes. Le choc des cultures, mais surtout comment ne pas craquer devant un public qui ne partage avec vous pas grand chose, et qui au bout de quelques minutes seulement entre dans la danse ?
La troisième date, ce sera celle de la sortie de l’album. Dix morceaux qui déboulent donc sans prévenir, portés par la tornade « Pass It On » presque hard, ou plutôt entre Van Halen et n’importe quelle icône à paillettes, soit glam ou disco avec quelques réminiscences à la Justice. Il y a un côté androgyne dans cette voix de tête qui monte aisément en puissance, même si cela se calme un peu par la suite. « Technicolor Life » qui donne son titre à l’album est un morceau plutôt calme, qui permet de souffler, même si à bien l’écouter, cela va crescendo de façon presque subliminale. Du calme à l’emportement pour se laisser embrasser à pleine bouche, aurait-on envie de préciser, le genre de contact qui devient vite obsédant. A cause de la mélodie mise volontairement en avant, et de ces couleurs inclassables savamment arborées.
Ce qui permet de s’attarder un peu sur les paroles, et où l’on découvrira que les textes charrient de nombreuses émotions. Il y a même quelques déclarations à une jeune inconnue qui hante les morceaux. Une question dont on aura sans doute jamais la réponse s’impose, la demoiselle de « Cherokee Gal » est-elle celle de « VW Ladys » ? Sans doute mais comme ce n’est pas figé ce peut être n’importe quelle auditrice.
« Killing The Kid » puise beaucoup dans le glamour de Suede, avec peut-être un temps d’accélération en plus. Et comme toutes les histoires finissent bien, « Lil’ Feather » conclut sur une note de calme, c’est pas désagréable. On ne classe pas Ko Ko Mo, mais l’on devine leur famille d’adoption. Les seventies sont leur terre de prédilection, mais le poids des ans leur permet de s’en échapper. Ils n’auraient jamais pu enregistrer ce disque il y a quarante ans.
Au fait à ceux qui se poseraient encore la question, Kokomo n’est pas une ville de l’Indiana mais un terme entre initiés de la rue, un mot de code entre mauvais garçons qui signifie la même chose que puravida pour les deux héros de Easy Rider. T’en as ? Ouais, et même de la bonne aujourd’hui, du Ko Ko Mo… Et inconsciemment, ce nom est aussi un morceau des Beach Boys. Même si, vous l’avez compris, il ne s’agit pas ici de pop soignée et vocale. Leur truc, c’est plutôt le rock à tendances électriques, un truc qui suinte méchamment et ne se laisse que très rarement apprivoiser.

Christian Eudeline
Photo : Jean-Marie Jagu

A ranger entre Rival Sons et Dewolf
A suivre sur Facebook, Twitter et Instagram
A écouter sur Bandcamp et Soundcloud

Fiche technique de Ko Ko Mo
Ou : Nantes
Quand : 2014
Genre : Rock
Site officiel
Line up
Warren Mutton (Guit, Chant) – Kevin Grosmolard aka K2O (Batterie)
Albums
2014 : EP « Stole my soul »
2017 « Technicolor Life » (LMP Music)
2018 : SP « Personal Jesus / Stole my soul » (LMP Music)
2022 : « Need some Mo' »
2024 : « Striped »

 

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