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Encyclopédie du Rock

Les Variations

Il y a fort à parier que de l’autre côté de l’Atlantique, les quatre Variations soient devenus de vraies stars. Mais pour une France qui peine à sortir de la guerre d’Algérie, le rock n’existe pas. Seuls le Twist et le Yéyé ont droit de cité. Et encore, 1966 marque la fin du plan marketing. Résultat : un groupe comme Les Variations part de zéro. Aucune référence, rien. Il en sera de même pour tous les mouvements musicaux français jusqu’à la fin des années 70… Pas étonnant qu’après avoir remporté le Golf Drouot cette année là, la formation séjourne en Allemagne et en Scandinavie où ils enregistrent leur premier 45t. Retour à Paris où les galères s’accumulent. Le 31 décembre 1968, après un passage inespéré à l’émission « Surprise partie » de l’ORTF où ils interprètent 7 morceaux aux côtés des Who et des Small Faces, Pathé les remarque et publie leur deuxième 45t. Il faut cependant attendre 1970 pour que le premier album voit le jour ! Les Variations enchaîne alors les tournées et déchaîne le public avec des shows dignes de ces époques où règnent en maître Led Zep, les Who, les Stones… Et bien avant Téléphone, Mick Jagger avait déjà trouvé son clone français en Joe Leb. En 1971, ce dernier quitte momentanément le groupe (Joe Leb est alors remplacé par David Chevallier) après une tournée en Espagne. Jacques Grande aka P’tit Pois fait de même. Deux départs qui signent la fin du groupe ? Non, un promoteur américain les invite à tourner aux Etats-Unis. La formation au complet fait ses valises pour la Middle-West. Et c’est à Memphis, en 1973, qu’est enregistré le deuxième album. Dans la foulée suit l’album « Morocan Roll » (1974) où jaillissent les souvenirs d’une enfance insouciante passée sous le soleil de Fez (Marc Tobaly) et de Casablanca (Joe Leb et Jacky Biton) symbolisés par la présence d’instruments marocains comme le Tar, le Houd et le Tarbouka, sans oublier de nombreuses percussions et le virevoltant violon de Maurice Meimoun. Au Pays de l’Oncle Sam, il fallait bien se démarquer pour exister ! Ce disque est publié aux Etats-Unis par Buddah Records. Même travail original mais un peu plus FM (variété ?) avec le quatrième et dernier opus du groupe, « Café de Paris » enregistré en 1975 à New York. Désormais Robert Fitoussi officie au chant, Maurice Meimoun et Jim Morris (Claviers) sont crédités comme membre à part entière du groupe. Il était temps, puisque l’aventure s’arrête un an plus tard en 1976.
Les Variations refont parler d’eux en 2006, lorsque Marc Tobaly et Joe Leb remontent sur scène pour quelques concerts au Petit Journal à Paris. 40 ans déjà !


A ranger avec tous Les Variations
A écouter sur Myspace
A voir Les Variations en 2006
A suivre sur Facebook

Avant Les Variations : Vangelis (Marc Tobaly à la guitare) – Les Boots (Robert Fitoussi au chant et à la Basse)

Que sont-ils devenus ?
Marc Tobaly (1950 – 2024), Robert Fitoussi et Michael Wendroff (réalisateur du dernier Variations) montent le groupe King of Hearts en 1978 qui contient la version originale de « Just because » rendue célèbre par Ray Charles. Le premier LP « Close but no guitar » sort en 1979. Marc Tobaly intègre pour un 45t en 1980 le groupe breton Taurus 5. Il poursuit ensuite une discrète carrière solo en enregistrant trois 45 tours: « Time To Get Better » en 1981, « Nightmare » en 1984, « Heya » en 1989. Son premier album solo est sorti en octobre 2008 sous le nom de… « Variations » ! Evidemment.

Robert Fitoussi devient FR David. En 1982, le titre « Words » le propulse au rang de star planétaire..


Joe Leb 
a chanté au du super groupe Magnum juste avant l’enregistrement de leur unique album. Il s’installe aux Etats Unis jusqu’en 1983. Il existerait des titres inédits enregistré là-bas. Deretour en France, il sort un 45t en 1983 : « Faut ça passe où qu’ça casse » (Bernett). Puis d’aucun l’on croisé comme barman sur un Yacht, chauffeur routier pendant 10 ans à partir de 1986, il va aussi monter un magasin de disque qui fera faillite… Une chose est sûre, il réside à Montpellier et il est sur scène avec Marc Tobaly le 14 mars 2006. Et tourne avec Night Train en 2007 et 2008.


Jacques Grande
 (1948 – 2011) aka P’tit Pois jour dans Starr System, un groupe où l’on retrouve le futur batteur de Trust Jean-Emile Hanela. Ensuite, il s’installe aux Etats-Unis. Pendant longtemps vendeur de voitures, il a toujours eu en tête d’enregistrer un disque avec un groupe de 9 musiciens. Il est mort à Los Angeles le 16 juin 2011.


Jacky Bitton
, « religion freak », joue de la musique religieuse.
 

Fiche technique des Variations
Ou : Paris
Quand : entre 1966 et 1976
Site Internet
Genre : Rock
Line up
1966 : Marc Tobaly (Guit) – Joe Leb (Chant) – Jacky Bitton (Batterie) – Jacques Grande aka P’tit Pois (Basse)
1971 : Marc Tobaly (Guit) – David Chevalier (Chant) – Jacky Bitton (Batterie) – Jacques Grande aka P’tit Pois (Basse)
1972 : Marc Tobaly (Guit) – Joe Leb (Chant) – Jacky Bitton (Batterie) – Jacques Grande aka P’tit Pois (Basse)
1975 : Marc Tobaly (Guit) – Robert Fitoussi (Chant) – Jacky Bitton (Batterie) – Jacques Grandeaka P’tit Pois (Basse) – Maurice Meimoun (Violon) – Jim Morris (Claviers)
Albums
1967 : SP “Spicks and specks”
1969 : SP “Come along”
1969 : SP “What’s happening”
1970 : SP “Free me”
1970 : SP “What a mess again”
1970 : “Nador” (Pathé Marconi)
1971 : SP “Down the road”
1972 : SP “Only you know”
1973 : SP “Je suis juste un Rock’n’Roller”
1973 : « Take it or leave it » (Pathé Marconi)
1973 : “Silver girl”
1974 : “Morocan Roll” (Pathé Marconi)
1975 : “Café de Paris” (Buddah Records)
1975 : Compilation « Variations » (mfp / EMI)

Ne manquez pas leur passage à l’émission américaine The Midnight Special du 8 mars 1974 (à 33 minutes)

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