Encyclopédie du Rock
Stilettos
Stilettos, c’est un peu l’âme du rock à Bordeaux. Du moins, la face joyeuse, insouciante et désinvolte. Celle qui, à Nantes, donnera Elmer Food Beat. Mais à Bordeaux, on n’est pas là pour rigoler ! Cofondé par José Ruiz et Dominique Nougaro, Stilettos développe son côté iconoclaste dans une cave au centre ville que le groupe partage avec Standards et Gamine dont l’ex instituteur José Ruiz est un peu le grand frère à tous. En 1978, le premier 45t est auto produit avec Thierry Derigon à la batterie. Un disque qui recueille quelques bonnes critiques et démange les oreilles de Patrice Banc-Francart qui le programme régulièrement sur France Inter. Résultat : le second 45t est enregistré par Dominique Blanc-Francart, le frère de… Le disque sort chez CBS et Stilettos commence à fricoter avec le petit monde du show biz : Brigitte Fontaine, Francis Cabrel… En 1980, l’album « Les dix plus grands succès des Stilettos » est dans la boîte. Les concerts se succèdent en première partie où en tête d’affiche. Les bordelais placent un titre sur la compilation « Les bruits défendus » puis un autre en 1983, « Les voleurs de jouets », produit par Chris Wilson et Robin Wills sur « Snapshott(s) ». Mais à partir de 1984, même si aucune dissolution n’est officielle, chacun part jouer à droite et à gauche. En 1991, Stilettos se reforme pour un concert unique. Idem en 2004.
A ranger entre Starshooter et Ticket
Que sont-ils devenus ?
Nito Suarez rejoint Gamine en 1980. Il est aujourd’hui décédé.
José Ruiz et Thierry Derigon suivent la trace de Nito Suarez en 1985 au sein de Gamine pour deux tournées et le maxi « Harley Davidson ». José Ruiz tâte ensuite du journalisme musical puis entre à Radio Bordeaux Région en 1986. Quand à Thierry Derigon, il est toujours (en 2013) batteur et surtout artiste peintre sur le bassin d’Arcachon.
Dominique Nougaro est instituteur et directeur d’une école maternelle dans les Landes. (Merci « perno » pour l’info)