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Encyclopédie du Rock

Taï Phong

Taï Phong (« Grand vent » en vietnamien) est né en 1972 de la volonté des frères Khanh et Taï Ho Tang, fils d’un ancien ministre de l’intérieur du Vietnam. Après une petite annonce passée dans le Melody Makers, les deux frangins recrutent Less aux claviers, un anglais venu d’Allemagne et John, un américain à la guitare et au chant. Un an de répétition assidue leur permet de décrocher un contrat chez Barclay. Un contrat qui n’est jamais signé et qui conduit simplement au départ du guitariste. Il faut repartir de zéro ou presque : nouvelles auditions et nouveau personnel avec Jean-Alain Gardet aux claviers et Jean-Jacques Goldman à la guitare et au chant. C’est ce line up qui, avec Stéphan Caussarieu à la batterie, va produire le premier album du groupe d’où est extrait le tube intemporel « Sister Jane » vendu à quelque 200 000 exemplaires. Un album enregistré alors que Jean-Jacques Goldman est sous les drapeaux et ne participe aux cessions que lors de ses rares permissions. De plus, chacun conserve son job en dehors du groupe : Khanh est ingénieur du son, Jean-Jacques travaille dans une boutique d’articles de sport à Montrouge, Taï est employé à la BNP, Stéphan donne des cours de batterie et Jean-Alain accompagne d’autres musiciens.
L’album éponyme sort en 1975 chez WEA. Bien accueilli, « Taï phong » se vend à 50 000 exemplaires. Le deuxième opus ne transforme pas l’essai. Déficit d’image ? Faible promo ? Absence de concert (Jean-Jacques Goldman est malade avant de rentrer sur scène) ? Une chose est sûre, leur pop rock progressive trouve peu d’adeptes. Résultat, les essais solos se multiplient : Jean Jacques Goldman s’essaye à la variété avec le titre « C’est pas grave papa » en 1976, tandis que Jean-Alain Gardet tente de transformer un titre planant en or.
En 1977, le groupe se retrouve pour enregistrer le 45t « Follow me ». Un peu plus rock, le titre ne connaît pourtant l’honneur des charts. Il faut cependant tourner. Un jeune guitariste gallois remplace alors JJ Goldman sur scène. Il s’agit de Michael Jones… qui reste dans le groupe pour l’enregistrement du troisième opus. Jean-Alain Gardet, lui, quitte définitivement Taï Phong. Il est remplacé par Pascal Wuthrich après que de nombreux musiciens se soient succédé sur scène. Mais là encore pas de chance, la tournée sur la côte Atlantique est annulée pour faute de marée noire de l’Amoko Cadis. Plus de pétrole que de touristes…
Après trois 45t et un disque promotionnel pour Le magazine Sono enregistré au château d’Hérouville, le groupe se retrouve à nouveau en studio en 1979 pour mettre en boîte le troisième opus « Last flight ». Une œuvre qui n’a de collective que le nom. Les morceaux ne sont qu’une succession de titres solo où même les musiciens ne font que se croiser. En 1980, c’est la fin. Quelques retrouvailles scéniques vont ponctuer les années 80, notamment lorsque Jean-Jacques Goldman reprend « Sister Jane » sur scène. En 1993, le Japon réédite les trois albums et Jean Mareska (producteur de Taï Phong dans les années 70) fait réenregistrer le titre phare par le groupe comprenant alors Khanh Ho Tong, Stéphan Caussarieu, Hervé Acosta au chant et Angelo Zurzolo aux claviers. Un nouveau départ qui se conclu en 2000 par la sortie d’un quatrième album. Ignoré en France, « Sun » connaît un certain succès au Japon.
Et aujourd’hui encore, Khanh Ho Tong et Stéphan Caussarieu font briller l’étoile Taï Phong sur quelques scènes françaises. Et chez les disquaires puisqu’un nouvel album sort en 2013 !


A ranger entre Ange et Week-End Millionnaire
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Que sont-ils devenus ?
Après trois 45t solo – et autant d’échec – alors qu’il était encore membre de Taï Phong, Jean-Jacques Goldman poursuit la carrière solo que l’on connaît. Non sans avoir prêté sa voix, en 1977, au groupe Alpha Ralpha.
Michael Jones
rejoint Week-End Millionnaire (produit par Jean Mareska) puis Gulfsteam (produit par William Sheller) avant de retrouver Jean-Jacques Goldman en 1983. Il sort également deux albums sous son nom : « Prises et reprises » en 2004 et le très gallois « Celtic Blues » en 2009. A noter ses collaborations avec Phil Collins, Larry Carlton, Taj Mahal… Et quelques compositions pour Ray Charles (« Pacific Palissade« ), Joe Cocker (« On my way home« ) et Johnny Hallyday (« J’oublierai ton nom« ).
Khanh Ho Tong signe dans des revues musicales et ouvre un magasin d’instruments où Stéphan Caussarieu viens parfois donner des cours de batterie. Ce dernier signe également plusieurs 45t dans les années 80.
Parmi les membres d’après 1995, Nicolas Fixy rejoint le groupe de Hard Rock Shannon en 2005.
En 1977, l’ancien élève d’HEC Jean-Alain Gardet tient les claviers de l’éphémère groupe de progressive Alpha Ralpha.

Fiche technique de Taï Phong
Ou : Paris
Quand : entre 1972 et 1980 – Reformation en 1995
Site Internet
Genre
: Progressif
Line up
1972 : Khanh Ho Tong (Guit, Chant) – Taï Ho Tong (Basse, Chant) – Less (Claviers) – John (Guit, Chant)
1973 : Jean-Jacques Goldman (Guit, Chant) – Jean-Alain Gardet (Claviers) – Khanh Ho Tong (Guit, Chant) – Taï Ho Tong (Basse, Chant)
1974 : Jean-Jacques Goldman (Guit, Chant) – Jean-Alain Gardet (Claviers) – Khanh Ho Tong (Guit, Chant) – Tai Sihn (Basse, Chant) – Stéphan Caussarieu (Batterie)
1977 : Jean-Jacques Goldman (Guit, Chant) – Khanh Ho Tong (Guit, Chant) – Taï Ho Tong (Basse, Chant) – Stéphan Caussarieu (Batterie) – Pascal Wuthrich (Claviers) – Michael Jones (Guit, Chant)
1995 : Khanh Ho Tong (Guit, Chant) – Stéphan Caussarieu (Batterie) – Hervé Acosta (Chant) – Angelo Zurzolo (Claviers)
Albums
1975 : “Taï Phong » (WEA)
1976 : « Windows » (WEA)
1979 : « Last flight » (WEA)
2000 : « Sun » (XIII bis records)
2013 : « Retourn of the Samourai »


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