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Zebda

L’histoire notera que c’est en 1985 que Zebda naît dans les quartiers populaires de Toulouse. Les spécialistes soulignent que, plusieurs mois avant, certains membres du groupes figurent au générique de « Salah, Malik : Beurs », un film réalisé par l’association Vitécri où ils campent des musiciens à la recherche d’un local de répétition. L’association est dissoute, mais Zebda Bird se pique au jeu et devient….Zebda (Beurre en arabe). Le groupe est alors constitué de Magyd Cherfi (Chant), Pascal Cabero (Guit), Joël Saurin (Basse) rapidement rejoints par Mustapha et Hakim Amokrane (Chœurs) puis Vincent Sauvage à la batterie.
Si l’histoire ne précise pas s’ils finissent par dénicher un studio de répet’, elle confirme cependant une chose : en 1989, les premières K7 circulent. Résultat, les Découvertes du Printemps de Bourges les sélectionnent pour l’édition 1990 et le groupe part sillonner les routes de France et quelques établissements de renom en Italie et en Grande Bretagne. Jérémie Sanchez (Accordéon) en profite pour rejoindre la troupe qui fait une apparition remarquée sur la compilation « Ragga Buzzin’ ».
Il faut attendre 1992 pour se procurer le premier album de Zebda : « L’arène des rumeurs ». S’inscrivant dans un rock alternatif à tendance festive, le groupe y injecte une bonne dose de rap, reggae, raï, ska et autre chaâbi qui signe encore aujourd’hui son identité musicale. L’autre marque de fabrique restant l’engagement social et antifasciste, avec par exemple l’album « Le bruit et l’odeur » dont le titre éponyme est directement inspiré d’un discours polémique de Jacques Chirac, pas encore Président de la République. Sur ce, Zebda s’en va prêcher la bonne parole sur les routes de France. Le public répond présent ce qui leur permet de mixer aux Etats-Unis l’album « Essence ordinaire » sorti en 1998. C’est l’ingénieur du son new-yorkais Nick Sansano (I Am, Public Enemy, Noir Désir…) qui se charge du boulot. Désormais, l’été 1999 est à jamais synonyme de « Tomber la chemise » qui envahit les ondes et les dance floor de tout le pays. Plus qu’un tube, l’hymne reste 26 semaines consécutives dans le Top 50 et s’écoule à plus d’un million d’exemplaires, entraînant avec lui l’album vers les 600 000 exemplaires. Après deux Victoires de la Musique en 2000 (Meilleur groupe et Meilleur single), Zebda surfe sur la vague et impose « Motivés ! » et ses chants révolutionnaires via le collectif toulousain Tactikollectif, puis sort « Utopie d’occase » en 2002. Ce dernier, moins percutant, est rapidement suivi du Live « La Tawa », disponible dans les bacs alors que le groupe est déjà séparé. Fin du premier épisode en 2003.

En 2008, la rumeur gronde. Mais les flashs ne sortiront qu’en 2009 avec la sortie de single « Jaurès », une reprise de Jacques Brel pour commémorer le 150ème anniversaire de l’homme politique. Ce n’est qu’en 2010 que la reformation est officielle avec plusieurs concerts en guise de témoignage. Fin prêt pour les élections présidentielles de 2012, Zebda repart au combat avec un quatrième opus studio. « Second tour » est dans les bacs le 23 janvier. Deux ans plus tard, « Comme des Cherokees » est réalisé avec l’aide Yarol Poupaud.


A ranger entre La Mano Negra et Sinsemilia
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Que sont-ils devenus entre 2003 et 2008 ?
Outre leur participation plus qu’active au disque « Motivés ! » sorti avec le collectif Tactikollectif. Le résultat en est la liste « Motivé-e-s » qui se présente aux élection municipales de Toulouse en 2001 et obtient 12.38% des voix et 4 sièges. Le groupe se retrouve également dans la formation 100% Collègue.
Pendant la pause de Zebda
Magyd Cherfi sort deux albums solo « Cité des étoiles » en 2004 et « Pas en vivant avec son chien » en 2007. Il écrit et publie également deux livres : « Livrée de famille » et « La trempe » (éd. Acte Sud).
Mouss et Hakim chantent « Le Nougat » avec avec Brigitte Fontaine sur l’album « Rue Saint-Louis en l’île ». En 2005, ils sortent leur album « Mouss et Hakim ou le contraire ».
En 2007, Pascal Cabero publie « Tomber la chemise », un livre sur l’histoire du groupe (éd. Danger Public).
Pendant deux ans, Vincent Sauvage fait le tour du monde et publie son récit de voyage, « Cent mille bornes » (éd. Arthaud).
Joël Saurin participe aux deux disques solo de Magyd Cherfi, compose des musiques de film documentaire et fonde un groupe de musique traditionnelle occitane Occetera. Depuis 2008, il initie l’événement hebdomadaire toulousain « La Pause Musicale », une série de concerts gratuits à l’heure du déjeuner.

Fiche technique de Zebda
Ou : Toulouse
Quand : 1985 – 2003. Reformation en 2008
Site internet
Genre : Alternatif
Line up
1985 : Magyd Cherfi (Chant) – Pascal Cabero (Guit) – Joël Saurin (Basse) – Mustapha Amokrane (Chœurs) – Hakim Amokrane (Chœurs) – Vincent Sauvage (Batterie
1991 : Magyd Cherfi (Chant) – Pascal Cabero (Guit) – Joël Saurin (Basse) – Mustapha Amokrane (Chœurs) – Hakim Amokrane (Chœurs) – Vincent Sauvage (Batterie) – Jérémie Sanchez (Accordéon)
Albums
1992 : « L’arène des rumeurs » (Barclay)
1995 : « Le bruit et l’odeur » (Barclay)
1998 : « Essence ordinaire » (Barclay)
2002 : « Utopie d’occase » (Barclay)
2003 : Live « La Tawa » (Barclay)
2012 : « Second tour » (Barclay)
2014 : « Comme des Cherokees »

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