« Bashung » de Philippe Barbot

Les amoureux d’Alain Bashung vont succomber. Tout simplement, parce que c’est l’un d’entre eux qui s’est attelé à l’ouvrage : Philippe Barbot. On le comprend très vite, dès les premières lignes de son Introduction. « On se serait quasiment battu entre confrères pour avoir le privilège de s’asseoir à sa table ». Et les occasions ne manquaient pas. A chaque sorti d’album, au détour d’un concert, d’un dîner entre amis… Les avantages d’être journaliste. « C’est peu de dire qu’on admirait Bashung, on l’aimait ». Pas besoin d’en rajouter.

De ses nombreuses heures partagées avec l’artiste, Philippe Barbot en a construit un immense chagrin et ce beau livre. Disques après disques, de ses jeunes années aux incontournables compilations et autres musiques de films, on suit la vie du musicien et la construction de ses albums. D’une plume toujours aussi alerte, Philippe Barbot revient sur ces instants partagés avec son public en glissant nombre d’infos et d’anecdotes. Y compris sur ses passages TV, ses BO ou encore ses reprises souvent flamboyantes. Car n’oublions simplement pas que « le mec a réconcilié les aficionados du rock avec les fans de la chanson française ». Et ils sont rare dans cette catégorie exigeante. Les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg quelque fois, Christophe sur la fin… Et qui encore ? Alors oui, « On n’a pas fini de redécouvrir son œuvre ». L’occasion nous est ici donnée. Et de belle manière.

Hervé Devallan
« Bashung » de Philippe Barbot aux éditions du Layeur, 138 pages, 34€