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Gary Numan : « Le streaming est à l’offre musicale ce que les fast-foods sont à la restauration classique. »

Gary Numan est une légende. Bien qu’installé en Californie depuis 2012, il ne se départit jamais d’une élégance britannique certaine. Toujours courtois, posé, calme et réfléchi, l’homme n’élude aucune question, prenant même le temps d’y revenir en détail lorsque cela est nécessaire. Quelques timides sourires… Une réelle empathie… Un empressement à satisfaire son interlocuteur… Les vraies stars savent faire oublier qu’elles en sont.

La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, c’était en 2016 à propos de votre album Splinter. Deux ont paru depuis : Savage en 2017, et Intruder le 21 mai dernier. Quelle est l’évolution de votre travail depuis ces cinq dernières années ?
Gary Numan : Savage et Intruder ont pour lien commun les changements climatiques. Savage nous projette environ un siècle après une l’apocalypse, le thème principal est la condition humaine confrontée à ce nouvel environnement. Comment s’adapter dans un monde devenu encore plus brutal qu’il ne l’est aujourd’hui, et que faire pour tenir au jour le jour face à l’indéniable sauvagerie qui en résulterait ? Ce contexte quasi prophétique évoque la corruption de l’homme par une résurgence religieuse à travers les écritures utilisées comme une arme. Il est question des luttes indispensables afin de survivre et de leurs implications sur nos proches.
Intruder est, quant à lui, très différent. Les treize titres de l’album sont « la » voix de notre planète : si la Terre pouvait parler, si elle pouvait exprimer ce qu’elle ressent, que dirait-elle ? Blessée physiquement et mentalement, désillusionnée et déçue, elle engage une colère avant d’amorcer sa défense. Plusieurs chansons profilent une humanité devenue « erreur » pour la Terre, sorte d’infection virale dont elle doit impérativement se débarrasser.

Splinter est sous-titré : Songs from a Broken Mind ; et Savage : Songs from a Broken World. S’agit-il d’un diptyque ?
GN : Non. En fait, je n’ai pas résisté à l’envie d’ajouter un sous-titre à Savage comme une sorte de clin d’œil à celui de Splinter. J’avais envisagé faire la même chose pour Intruder mais la crainte que les gens s’y perdent m’y a fait renoncer.  Splinter et Savage ne sont donc pas connectés. S’il y a diptyque, c’est davantage entre Savage et Intruder, mais uniquement en référence à la thématique, rien ne les relie sinon.

Splinter, Savage et Intruder (Écharde, Sauvage et Intrus) sont des mots dont la signification – tout au moins en français – peut développer une idée similaire… Pourriez-vous m’en dire davantage sur ces choix ?
GN : Splinter s’appelle ainsi parce que l’album évoque mes années de dépression et de lutte contre la maladie lorsqu’elle vous brise. Savage fait référence à la condition humaine dans un avenir apocalyptique, et à quel point les gens devraient (re)devenir sauvages pour survivre dans un futur hostile. Intruder se réfère également à l’humain, mais, nous l’évoquions à l’instant, à la manière d’un intrus perturbateur au bon fonctionnement de la nature…[rire]… En gros et pour faire simple.

L’homme est-il allé trop loin avec la nature ?
GN : Et comment ! Mais le contraire se tient aussi. Il me semble que la nature nous a laissé trop d’amplitude : nous sommes allés trop loin parce qu’elle a eu tort de nous le permettre. Cela a rendu l’homme trop curieux, trop ingénieux, trop intelligent, et lui a permis de fabriquer des outils, puis des machines, avec pour résultat le désastre actuel. La nature paie aujourd’hui un lourd tribut pour cette erreur. Voilà ce que raconte Intruder.

Chacun de ces trois disques possède sa propre esthétique visuelle, en particulier Savage, où tout est blanc et lumineux ; pour Intruder, vous avez choisi un univers noir et sombre … Existe-t-il une raison ou est-ce purement esthétique ?
GN : Savage projette la Terre dans un futur dévasté par les changements climatiques : l’eau se fait rare et les déserts ont progressé sous une température suffocante, les vents et la poussière accentuent une respiration difficile ; ce sont les raisons des couleurs claires et sablonneuses. Intruder évoque l’humanité dans son rapport à cette terre blanchie. L’homme devenu importun, quasi viral pour la planète, apparait sombre et noir par tant d’arrogance nourrit d’un mépris n’ayant d’égal qu’une haïssable cupidité.

Les traits rouge sur votre visage ont-ils une signification précise ?
GN : Ces trois lignes représentent à la foi la nature tribale, guerrière et agressive de l’humanité, et l’idée d’un homme-virus dévastateur.

On ne peut pas dire que ce soit une vision très optimiste de l’avenir… Êtes-vous réellement désespéré ou s’agit-il d’une posture ?
GN : Je ne suis malheureusement guère optimiste… [bref silence]… Mais je nourris un petit espoir. [sourire]

C’est à dire ?
GN : Pour ma génération, les choses sont désormais ce qu’elles sont. Pour les prochaines, notre devoir est d’engager un maximum d’actions qui puissent nous réconcilier avec les éléments, car ce sont nos enfants qui sauveront la planète ou l’achèveront. Il est temps de voir les choses autrement que par le petit bout de la lorgnette. L’hypothèse (certes, un peu caricaturale, mais c’en est une) évoquée dans Intruder, est de considérer que la meilleure des choses qui puisse arriver à cette bonne vieille Terre est de voir l’humain anéanti avant que le cauchemar ne se poursuive, au moins serait-ce une manière de sauver le règne animal. La théorie est celle d’une planète curieuse qui nous observe, non plus telle une création à nourrir, mais bien plutôt comme une infestation tentaculaire : nous sommes son virus, elle s’en rend compte et réagit pour l’éradiquer.

Vous avez signé tous les titres de l’album, sauf un : A Black Sun, coécrit avec votre fille Persia qui vous avait déjà accompagné en duo sur My Name is Ruin… Comment s’est passée cette collaboration et est-il facile de travailler avec sa propre fille ?
GN : Persia est la cadette de mes trois filles. Elle composait ses propres mélodies au moment où je travaillais sur Intruder ; ainsi ai-je entendu pour la première fois les premières notes de ce qui allaient devenir A Black Sun. Attention ! Ce n’est pas le regard aimant d’un père qui accorde à sa fille davantage de crédit qu’elle ne le mérite. Pas du tout.  Persia a vraiment écrit cette chanson, puis je l’ai aidée à étoffer la mélodie avec les chœurs avant de participer aux paroles, mais le reste lui appartient à 90% ; Persia mérite tous les honneurs, d’autant que c’est une belle chanson. Je suis très fière de ma fille. Elle a composé ses premières mélodies alors qu’elle n’avait que treize ans. C’est une personne disposée à l’écoute et au perfectionnement, ce fut donc simple, plaisant et naturel de travailler ensemble…[court silence]…  Je vais vous faire une confidence : Persia vient d’être signée par Select Models à Londres (célèbre agence de mannequins), son avenir est donc très prometteur. [large sourire]

Pour Intruder, vous avez travaillé le support 33 tours avec un soin particulier. Une Gold Edition déjà complètement vendue… Une magnifique Picture Edition… Une Red Edition rouge sang… Les disques sont beaux et en accord avec l’univers musical. Ce travail sur l’objet est-il indispensable aujourd’hui afin de vendre sa musique, et est-ce une solution pour lutter contre le streaming ?
GN : Je ne vois pas cela en qualité de lutte contre le streaming, mais plutôt à la manière d’une complémentarité. Beaucoup de mes fans collectionnent les disques, j’essaie donc de leur fournir une gamme de produits susceptibles de les satisfaire. C’est un marché, pas question de le nier, mais le propos initial est le plaisir de partager de beaux objets. Le format 33 tours est un réel corpus de travail et d’écoute : il propose les chansons selon un enchaînement choisi par l’artiste ; je me satisfais peu des morceaux en streaming écoutés dans n’importe quel ordre, car mon travail relève d’une création dans laquelle chaque titre est positionné à un endroit précis, comme le sont les chapitres d’un livre. J’offre une narration et j’apprécie qu’elle soit respectée. Mes disques sont des voyages où l’agencement des chansons est essentiel afin que ce voyage ait lieu tel que je l’ai imaginé. Le streaming détruit ça.

Revenons à « l’objet disque », si vous voulez-bien…
GN : J’aime le rituel du vinyle et, dans une moindre mesure, celui du CD. Outre que le streaming détruise l’expérience d’écoute souhaité par l’artiste, il annihile aussi la sensualité relative à « l’objet » qui fait néanmoins partie intégrante de cette expérience et du plaisir s’y attachant, raison pour laquelle j’apprécie le vinyle. Et puis, les pochettes grand format sont à mes yeux une extension de l’œuvre musicale. Choisir un 33 tours dans un bac est toujours plus agréable que sur un fichier numérique. En fait, le streaming est une alternative essentielle mais pas indispensable : il est à l’offre musicale ce que les fast-foods sont à la restauration classique.

A combien d’exemplaires sont édités ces tirages spéciaux et justifient-ils un réassort une fois épuisés ?
GN : Très honnêtement, je ne connais pas les chiffres. Lorsqu’elles sont vendues, les éditions spéciales ne sont pas rééditées, ce qui fait à la fois leur rareté et leur intérêt ; seuls les vinyles classiques génèrent des mises à jour afin de satisfaire la demande. Personne n’est toutefois lésé puisque tous les produits sont mis en vente sur le site garynuman.com avant la sortie de l’album, les disques sont ensuite fabriqués en fonction des précommandes, plus quelques exemplaires afin de contenter les retardataires. C’est la meilleure façon de s’y prendre si l’on veut offrir un beau produit, cela permet en outre de ne pas gaspiller.

Certains rock-critiques évoquent une charnière dans votre carrière avec l’album Sacrifice sorti en 1994 ; alors que, selon moi, le point de bascule date de l’année 2000 avec Pure. Qui a raison ?
GN : A partir de Sacrifice, mes disques sont devenus beaucoup plus sombres et agressifs ; mais, plus important encore, mon attitude vis-à-vis de la musique, et les raisons pour lesquelles je souhaitais en faire, ont changé. Dès lors, je me suis éloigné des velléités commerciales, choisissant avant tout de me faire plaisir ; j’ai arrêté d’écouter les conseils, y compris et surtout ceux des maisons de disques, j’ai fait exactement ce que je voulais et cela m’a permis de retrouver une liberté créative disparue pendant de trop longues années. Ce fut essentiel pour moi, car j’ai ainsi redécouvert mon amour « pour » la musique et « de » la musique : créativité, imagination et enthousiasme renaissaient. Je suis toutefois d’accord avec vous à propos de Pure, dans la mesure où il s’agit d’un meilleur album, peut-être celui qui m’aura fait prendre conscience d’une nouvelle direction à suivre, mais la genèse du renouveau fut Sacrifice.

Il semble qu’ à partir de Pure vous ayez abandonné la musique expérimentale pour des sons plus accessibles…
GN : Je ne suis pas d’accord, même si l’on peut soutenir que chaque disque est une expérimentation spécifique… [sourire]… Tous mes albums tendent vers la recherche de nouveaux sons afin de les superposer d’une manière novatrice permettant à chaque titre d’avoir sa propre identité au sein du disque dont doit se dégager une cohérence globale. Il n’y a, selon moi, rien de plus ni moins expérimental dans Replicas paru en 1979, que dans Intruder en 2021.  La recherche de sons originaux et novateurs est toujours extrêmement importante et constitue l’effort principal de mon travail… [silence avant de reprendre]… Avec des mélodies qui touchent le cœur, bien entendu.

Savage et Intruder sont moins rock-industriel et davantage mélodieux que les précédents. Même si le titre The Chosen est saturé de guitares et de basses, The Gift, par exemple, est à l’inverse inspiré de rythmes orientaux. Pourquoi ce retour à une forme d’harmonie plus classique ?
GN : Je travaille sans idée préconçue d’un changement ou d’une évolution par rapport aux albums précédents. Je m’assois et j’écris des chansons. Il faut, dans toutes considérations de mes disques, envisager le créateur (c’est à dire moi) derrière la musique. Nous avons évoqué tout à l’heure la longue période dépressive qui fut la mienne durant l’écriture de Splinter ; cet album a joué un rôle primordial dans la façon dont je m’en suis sorti, il illustre cette démarche, presqu’un voyage documentant les étapes de ma renaissance. Par cet exemple, je cherche à expliquer que le musicien prend naturellement sa place sans aucun calcul de ceci de plus mélodieux ou cela de moins industriel, même si à l’arrivée c’est effectivement le ressenti qu’en auront certaines personnes. Pour être complètement honnête, je n’intellectualise pas le processus, j’écris en laissant les choses venir les unes après les autres, et parfois je trébuche sans aucun plan de relance, chaque chose suscitant de nouvelles idées qui, je l’espère, feront la prochaine.

N’avez-vous jamais envisagé de créer un (ou des) personnage comme d’autres artistes l’ont fait, je pense à Alice Cooper et David Bowie, par exemple ?
GN : J’ai, à une certaine époque, déconnecté le Gary Numan artiste de l’homme de la rue . Gary se cachait derrière Numan, principalement sur scène lorsque j’avais très peu confiance en moi. Tout cela est fini aujourd’hui. Il y existe une feuille de papier à cigarette entre le Gary Numan projeté sur scène et la personne que je suis en privé. Je pense avoir fini par grandir. [sourire]

Autrefois, les rock-stars étaient des rebelles se révoltant contre les politiques et les politiciens ; en 2021 les rebelles semblent s’engager pour des causes plus sociales et sociétales… êtes-vous de ces nouveaux rebelles ?
GN : Houlà ! Je ne m’envisage pas rebelle, j’aimerais bien pourtant… [rire]… Je suis juste un homme dont la profession est d’écrire des chansons pour gagner sa vie. En ce moment, le changement climatique m’interpelle, je suis d’ailleurs fort surpris qu’il n’y ait pas plus de gens investis dans la cause ; quoi qu’il soit, ce n’est en rien une rébellion, je l’envisage même plutôt comme un devoir civique.

A quel point le Gary Numan d’aujourd’hui est-il différent de celui d’il y a trente ans ?
GN : Il faut remonter jusqu’à une quarantaine d’année. A cette époque, oui, j’étais très différent. Je suis plus calme aujourd’hui, apaisé, davantage confortable avec moi-même… [long silence]… Vous savez, je suis père de trois merveilleuse filles, mariée avec bonheur à Gemma qui partage ma vie depuis bientôt trente ans, j’ai vu et connu à peu près tout, le pire et le meilleur, côtoyé le bon et le mauvais, j’ai été pauvre et riche, mille expériences ont croisé mon chemin ; alors oui, le jeune Gary Webb (son véritable nom) était très différent du Gary Numan actuel, parce depuis tout ce temps l’expérience m’a servi… [silence]… Pour être franc, je préfère le Numan d’aujourd’hui, et je ne suis pas certain d’avoir jamais beaucoup aimé la version plus jeune.

Contrairement à d’autres rockstars vous semblez avoir résisté aux dérives particulièrement nuisibles qui menacent ce milieu…
GN : Je ne peux pas prétendre être plus blanc que blanc. Dison que j’ai su éviter le pire. Pour arriver jusqu’à aujourd’hui, il a fallu s’engager sur des chemins peu recommandables, tout cela aurait pu mal finir, j’ai heureusement un sens rigoureux du but à atteindre et de l’autocontrôle quand cela est nécessaire.

Vous paraissez également quelqu’un d’assez secret qui n’aime pas subir le monde extérieur…
GN : Je ne suis pas très  « showbiz » et ne m’expose jamais pour le simple plaisir d’être vu. Ma famille compte avant tout : mes filles et ma femme sont les personnes avec qui j’apprécie être. Vous savez, ma vie intime n’intéresse pas grand monde, elle n’a d’ailleurs pas lieu d’intéresser qui que ce soit : elle est précisément intime parce qu’elle le reste. Ce ne sont jamais les images les plus gratifiantes qui intéressent les tabloïds. Quand avez-vous vu pour la dernière fois une célébrité sur un bateau-observatoire de baleines, par exemple ? Si je vais à une cérémonie de remises de prix ou à un événement important, les photographes sont présents, bien sûr, mais j’en suis peu friand.

Vous préférez les baleines ?
GN : A votre avis ?

Une tournée est prévue pour Intruder. De nombreuses dates au Royaume-Unis et aux USA, certaines en Europe continentale, mais une seule en France : le 7 juin 2022 à Paris, au Cabaret Sauvage…
GN : Les dates actuelles sont les premières listées, il y en aura de prochaines, entre autres pour la promotion de la seconde partie d’Intruder prévue en 2022 – Intruder est un album en deux chapitres, celui sorti cette année est le premier – et nous adaptons chaque tournée en fonction des résultats de la précédente. Il me semble, par exemple, que quatre concerts seront ajoutés en Allemagne puisque l’album y est bien reçu.

La dernière fois que nous avons conversé ensemble, vous aviez un roman et une autobiographie en projet…
GN : L’autobiographie est sortie en octobre dernier, son titre : (R)évolution *. Le roman est toujours sur l’étagère avec mes autres textes inachevés, ils attendent que je leur accorde du temps pour les finir. J’ai l’intention de m’éloigner de la musique à l’avenir et de me concentrer davantage sur l’écriture. Quand ? Aucune idée, car la musique redevient vite essentielle. Mais peut-être vous ai-je déjà dit ça la dernière fois aussi. [rire]

Dans une époque où il n’y a plus vraiment de stars, avez-vous conscience d’être devenu une légende et de l’installer à chaque nouvelle album ?
GN : Oh mon Dieu, non ! Ce sont les autres qui font ma légende. J’en entends parler mais la considère peu. Mon reflet matinal dans le miroir de la salle-de-bain ne me renvoie guère l’image d’une légende. [rire]

Que voyez-vous dans ce miroir ?
GN : J’observe un homme nerveux, souffrant d’un manque de confiance pour ces nouvelles chansons, toujours inquiet de manquer d’idées et de ne pouvoir ni savoir vivre à la hauteur d’attentes toujours plus exigeantes. Je ne vois pas de légende, je vois de l’anxiété.

Êtes-vous une écharde (Splinter), un sauvage (Savage) ou un intrus (Intruder) dans le rock contemporain ?
GN : [Rire] Rien de tout cela. Je suis un étranger, je vis dans ma propre bulle, sur ma propre petite île rock & rollesque, je ne fais pas partie du noyau principal, ne suis d’aucun comité, encore moins d’un coterie quelconque, et nulle chapelle ne m’appelle. Je compose, écrit et enregistre mes albums. Je m’installe, fais du bruit, je pars et je reviens…. Bref ! J’existe comme je peux…. Comme je veux.

La fin des dragons est-elle pour bientôt ?
(The End of Dragons est une chanson extraite d’Intruder)
GN : En ce sens que la chanson parle de la Terre contrainte de lutter face à ce que l’homme lui fait subir, alors oui, la fin est pour bientôt. D’une façon ou d’une autre, nous arrivons à une fin de cycle. Le monde doit changer.

Si vous aviez le dernier mot, Garry Numan…
GN : Ah oui ! C’est vrai, votre dernière question est toujours la même. Qu’ai-je répondu la dernière fois ?

Que le dernier mot ne vous intéressait pas, et que vous le laissiez volontiers aux autres.
GN : Je pourrais m’en tenir à la même chose, mais je vais jouer le jeu ; en fait, j’invite vos lecteurs à considérer la planète Terre au même titre que leur plus vieille amie, une amie précieuse à l’égard de qui les soins sont à prodiguer en conséquence.

Propos recueillis le 30 juin 2021 par Jérôme Enez-Vriad
© Juillet 2021 – Rock made in France & J.E.-V.

– les albums de Gary Numan sont disponibles chez tous les disquaires, sur toutes les plateformes, et sur le site de l’artiste www.garynuman.com
– son autobiographie (en anglais) dédicacée est accessible sur www.garynuman.com
– les places de concert du 7 juin 2022 au Cabaret Sauvage sont en vente sur www.garynuman.com et sur www.cabaretsauvage.com

*(R)évolution n’est à ce jour pas traduit en français ni paru en France.

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