« Gojira, les enfants sauvages » de Jean-Charles Desgroux

Il y a un an encore, Gojira était affaire de spécialistes, de ceux qui font la distinction entre le death et le black metal. Tout a changé depuis la cérémonie d’ouverture de JO de Paris 2024 et leur interprétation du chant révolutionnaire “Ah Ça Ira”, renommé pour l’occasion “Mea Culpa (Ah Ça Ira !) » Gojira s’est fait un nom chez les ménagères de moins de 50 ans !

Pourtant l’histoire remonte à 1996, alors que les quatre landais s’appelaient encore Godzilla. Mais un blockbuster américain en décida autrement obligeant les frères Duplantier à changer de nom. En 2001, Godzilla est mort. Vive Gojira !
La biographie de Jean-Charles Desgroux nous prend par la main dans cette extraordinaire aventure du groupe. On comprend mieux pourquoi la formation de métal française connaît un véritable succès dans le monde entier, notamment aux pays des maîtres du genre : la Scandinavie et les Etats-Unis. Tout le monde n’a pas la chance d’être demandé par Metallica pour assurer leur première partie dans les stades des 5 continents. Leur accent américain n’est que le début d’une explication. Leur maman n’est-elle pas de nationalité américaine aux racines açoriennes ? Mais l’autre raison repose sur leur travail, leur volonté et leur talent qui poussent Gojira à adopter les codes du métier (management, label…) et incitent les frères Duplantier à s’installer à New York pour y construire un studio. C’est cette incroyable ascension et reconnaissance (un Grammy Award en 2025) que l’auteur nous raconte au fil de leurs 7 albums, 4 démos et milliers de concerts. L’année prochaine verra célébrer leurs 30 ans de carrière. Un autre rendez-vous à ne pas manquer.

Hervé Devallan
« Gojira, les enfants sauvages » de Jean-Charles Desgroux aux éditions Le Mot et le Reste – 256 pages – 22€ – 4/5