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If the Kids : « On prépare notre premier album avec Pierre Guimard »

Après Silmarils puis quelques aventures solo comme DJ, Brice Montessuit renoue avec l’instinct grégaire du groupe. C’est If the Kids, un quatuor électro pop rock qui privilégie le côté féminin de la musique grâce à une superbe Mademoiselle Marine derrière le micro. Rencontre parisienne avec Brice (compositeur) et Marine (chanteuse), le duo de choc et de charme de la formation qui dévoile passé, présent et futur d’un groupe dont on devrait entendre parler à la rentré. Même si les publivores ont déjà défloré le sujet…

ifthekids-presse1-VanessaFilho2If the Kids, vous vous êtes rencontrés comment ?
Mademoiselle Marine.: C’est l’improvisation théâtrale qui nous a réunis. Je suis comédienne. Je faisais de l’impro et Brice accompagnait la troupe à la guitare et aux claviers. Il cherchait quelqu’un pour son groupe. Il m’a entendu chanter via ces séances d’impro et m’a proposé de jouer avec lui.
Brice Montessuit. : C’était il y 8 ans. Et puis le temps qu’on monte le groupe, qu’on trouve un nom… On a tâtonné. Marine avait vraiment la volonté de chanter. Elle composait, écrivait.
M.M. : Oui, j’écrivais des chansons en français. J’ai besoin de maîtriser la langue pour composer. Mais ce n’était pas aussi intéressant que ce que Gene Barbe écrit pour If the Kids.
B.M. De mon côté, j’avais vraiment envie de voir ce que mes compos électro donnaient sur scène. Je ne voulais pas faire un truc tout seul. C’est là que j’ai fais venir mes potes Vinz à la guitare et Aymeric à la batterie (déjà batteur de SIlmarils, ndlr). Je voulais retourner dans des festivals, des belles salles. Là il faut monter un groupe. Et puis, on s’amuse davantage quand on est plusieurs.

Vous fonctionnez comme un vrai groupe ?
B.M. et M.M
(en chœur !) : On est un vrai groupe !
B.M.
 : Je compose et Gene écrit les paroles à Londres de son côté. Ensuite Marine enregistre chez elle. C’est l’occasion de certains changements. C’est compliqué de se voir tous les jours et ce processus permet ça permet d’aller vite.

If the Kids est un emploi à plein temps ?
B.M.
 : Non, on travaille à côté. J’ai la chance de « faire autre chose » dans la musique. Mais le batteur est architecte et le guitariste ingénieur informaticien chez Alcatel
M.M. : De mon côté je suis étudiante en paysage à l’Ecole Nationale supérieure de Versailles.
B.M.
 : Pour If The Kids, ce qui génère de l’argent, se sont les synchros pour la pub. Mais ça ne suffit pas. Ça va payer une année d’étude comme dit Marine. Peu de groupes peuvent dire qu’ils gagnent de l’argent en faisant de la musique. La pub, c’est aussi de la promo gratuite et une belle exposition. Avant tu signais dans une maison de disque et on te donnait de l’argent. Cette époque est révolue. Il faut que tu leur amènes le produit fini. C’est à toi de te débrouiller. Ensuite, les majors apportent toujours l’ensemble de la logistique, la communication et la promo qu’elles ont en interne. Elles ont la puissance de feu. On a essayé de fonctionner en Indé. C’est impossible. Pourtant on avait un peu d’argent avec la pub Lacoste. On a eu des résultats, mais ça ne suffit pas pour exploser.

Comment réussir alors ?
B.M.
 : Il faut avant tout de bons titres. Après c’est le début de la galère. Prenons l’exemple de La Femme. Ils ont produit leurs titres chez Quicksilver Europe dans le Pays Basque. En gros, la marque produit des groupes, et en échange, elle peut exploiter pendant 1 an la musique du groupe dans leurs films. Pour tous les groupes c’est comme ça : la débouille.
Pour nous ça a été la synchro de la pub Lacoste. J’ai fait jouer le réseau. C’est ce réseau qui a eu vent que l’agence de pub de Lacoste cherchait de la musique. « Life is now » a été proposé et 6 mois après, le titre passait dans le monde entier.


Concrètement, qu’est ce que la synchro Lacoste vous apporté en dehors du chèque ?
M.M. :
Une reconnaissance à l’international. La pub est passée partout sauf en France et aux Etats-Unis. On est davantage connu en Amérique Latine, en Espagne et en Angleterre que chez nous ! On passait sur les radios à Londres, la presse comme The Guardian et The Independant ont parlé de nous et du coup les portes des USA se sont ouvertes.
B.M.
 : Malgré ça, on pas transformé l’essai, car les labels se demandaient pourquoi on n’était pas connu dans notre propre pays. En revanche, une synchro en appelle une autre. On a travaillé avec Nike, Seat, Nivea… ça ne rapporte pas forcément beaucoup d’argent, mais c’est de la promo gratuite. Kiabi, c’est quand même 30 secondes de musique !


C’est cette reconnaissance internationale qui vous a permis de collaborer avec Gene Barbe ?
B.M.
 : Non, c’est toujours le réseau. Gene Barbe a une réelle sensibilité artistique. Il s’est essayé à l’écriture et ça a tout de suite collé avec l’univers d’If the Kids. La famille Barbe est une famille de musicien. Son grand frère, Dave Barbe qui a 20 ans de plus que lui, est batteur de Bow Wow Wow. Il a aussi un neveu, James Barbe qui est une figure de l’underground londonien. On fait un titre avec lui d’ailleurs qui sera sur l’album.
M.M. :
Gene Barbe écrit les paroles et ensuite on travaille ensemble l’accent, le rythme, le placement des mots, etc. Il faut que ça sonne.
B.M.
 : Il y a un morceau où Marine rap un peu, sincèrement c’est superbe ! Et du coup, les anglais qui sont vraiment impitoyables, n’ont rien eu à redire sur son accent.
M.M. :
Gene Barbe m’aide réellement. Je viens du cinéma et en chantant les mots d’un autre, je retrouve ce rôle d’interprète. En plus, les paroles de Gene sont profondes. Mon vocabulaire anglais ne me permet pas d’aller aussi loin dans le sens. Avec Gene, il y a un vrai échange. Il écrit en pensant à moi. Si certains sujets ne me correspondent pas, on ne les retient pas. Ce sont des textes féministes, provocateurs et rageurs avec la justesse des mots d’un anglais qu’on ne retrouve pas chez un français qui écrit dans la langue de Skakespear.

Après la pub, bientôt l’album ?
B.M. : Oui, on le prépare avec Pierre Guimard (ex Noisy Fate, ndlr), qui vient de réaliser le dernier Lily Wood and the  Prick. C’est un super mec. Il a enregistré « On the run » le morceau retenu pour Kiabi. On a adoré le résultat. Du coup on lui a confié les 8 morceaux de l’album qui devrait sortir en octobre. Il nous amène ce côté un peu chic qu’il y a dans Lily Wood and the Prick par exemple. Il trouve que nos 8 titres sont des tubes en puissance. C’est flatteur.
M.M.
 : Le talent de Pierre, c’est qu’il trouve d’excellents gimmicks. Des choses qui restent en tête.

Et les prochaines étapes ?
B.M. : Le titre « On the run » devrait passer en radio cet été. Si les réactions sont bonnes, d’autres radios vont le jouer. C’est le début du bonheur. Ensuite, on devrait sortir un nouveau single en septembre juste avant l’album. Si tout se passe bien, cet hiver on est sur la route avec des festivals l’été prochain ! De toute façon le disque va sortir en Europe. Notre boulot aujourd’hui, c’est de préparer le live. On répète pour être prêt, pour trouver l’équilibre et la bonne formule entre le côté électro du disque et la sensibilité rock de la scène.

Sur scène justement, l’actrice Marine a un avantage sur les autres ?
M.M. :
L’impro au théâtre m’a aidé, c’est certain. Pourtant, c’est beaucoup plus vertigineux sur scène avec un groupe. J’ai toujours un trac monumental. Mais oui, le théâtre m’aide à maîtriser cette peur. La distance que j’ai avec les textes y contribue également.

Chanter en anglais en France, avantage ou inconvénient ?
B.M.
 : Honnêtement tout dépend du moment. Quand le single a été envoyé chez Virgin Radio, l’anglais nous a avantagés car bizarrement ils avaient trop de titres en français. Ceci dit, dans l’absolu c’est un handicape en France car les maisons de disque françaises ne savent pas travailler les groupes hexagonaux qui chantent en anglais. Nous, notre avenir est plus certainement en Allemagne, en Espagne, même en Angleterre. On pense au monde, pas à la France.

Propos recueillis par Hervé Devallan
SIte officiel
En concert à La Boule Noire (Paris) le 3 juillet


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