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Last Train : « Un album en février 2017 »
Juste avant leur concert parisien dans le cadre du Mama, Julien (guitare) et Tim (basse) reviennent sur le parcours sans faute de Last Train. A la tête de leur propre label, les alsaciens installés à Lyon construisent leur carrière comme peu de gamins savent le faire. Malgré deux EP, l’objectif reste bien la scène. L’essence même du rock, non ?
C’était comment cette « Avant scène » à Rock en Seine ?
Bon délire ! Un sacré truc, il y avait beaucoup de monde. Malgré la pression qu’on nous a mis, les interviews, etc, on a réussi à vivre ça comme un concert « normal ». Après Le Printemps de Bourges où on était aussi très attendu, on arrive maintenant à bien gérer ces événements et à kiffer le show. Même si on a joué entre les allemands Kadavar – ce qui reste assez bizarre – et Jeanne Added. On était programmé à 16h et il y avait quand même du monde. Il faisait vraiment très chaud. On avait le soleil dans les yeux. Comme on aime bien joué en cuir… je peux vous dire qu’on avait vraiment chaud !
Vainqueur du tremplin SFR en 2013, lauréat des Inouïs en 2015 : ces prix vous apportent quoi ?
Quand on a remporté le prix SFR, le groupe n’avait pas la même dynamique. Les 5 concerts donnés à Avoriaz, on les a vécus comme des petites vacances. Et puis, à travers ce dispositif, SFR cherchait surtout à développer sa marque. Les professionnels ne regardaient pas trop dans ce sens là. C’est la grande différence avec Ricard ou le Printemps de Bourges qui développent des talents.
Et puis, quand Les Inouïs sont arrivés, on avait revu nos ambition à la hausse. Fin 2014, les études de plusieurs d’entre nous étaient arrivées à leur terme. Géographiquement, on était dispersé dans deux villes. Si on continuait comme ça, on allait se retrouver éparpillé dans toute la France. Il fallait clairement choisir entre l’option fun avec seulement quelques concerts le week-end et un véritable choix de vie centré sur la musique. On a choisi la musique. Comme on est assez raisonnable, on a pris cette décision après nos études !
Quelles ont été les premières décisions ?
On a organisé notre propre tournée européenne qui s’est déroulée l’été dernier ; on a produit notre EP 2 titres, en assurer la promo, réaliser les visuels, etc.
Et désormais, quels sont vos objectifs ?
Ça a toujours été de faire de la scène et ça n’a pas changé. Au départ on bookait nous même, maintenant on a la chance d’avoir un partenaire. On est au milieu d’une tournée de 40 dates. L’idée c’est donc le live et ensuite seulement un album. Mais on attend volontairement, car on veut s’entourer des bonnes personnes et surtout réaliser le produit tel qu’on l’imagine. L’album parfait selon nous. On a fait quelques sessions studio en janvier 2015 ; on va faire la même chose l’année prochaine et enregistrer de nouveaux titres, voire retravailler les anciens. On veut être fier de notre album. On se fou du timing. Bon, si tout se passe bien, le disque devrait quand même sortir début 2017.
Vous avez quand même sorti un EP 2 titres. Ou le trouve-t-on ?
Les disques puisqu’en plus du 2 titres, on a sorti pour Rock en Seine un EP 4 titres. On vend l’édition physique à nos concerts. L’édition numérique est disponible depuis fin octobre.
Pourquoi avoir monté le label Cold Fame Records et une agence de booking ?
Tout ça est né de l’envie de tout réaliser nous même. On a tout regroupé sous l’entité « Label ». Tout est parti de cette tournée européenne. On a pris la route pendant deux semaines sachant qu’on aurait au total 1000€ de cachet…. 80€ par jour ! On a acheté un Van pour cette occasion. On s’est endetté. C’est la même logique pour le label : on a emprunté pour les locaux à Lyon. A chaque fois on y va à fond. Une méthode qu’on poursuit puisqu’on a engagé une personne pour s’occuper de Cold Fame Records.
Pourquoi des mulhousien s’installent à Lyon ?
On n’a jamais vraiment habité Mulhouse. On est des campagnards, entre Mulhouse et Belfort. On a habité à Strasbourg, Nancy, Montbéliard et à Lyon maintenant. Holy Two (première signature du jeune label, ndlr) est de Lyon, alors on s’est installé là-bas. Ça reste une ville à taille humaine. Paris c’est trop grand. On a l’impression qu’on arriverait jamais à sortir du lot. Quand on a inauguré nos bureaux le 30 septembre dernier, beaucoup de gens sont venus nous voir pour nous dire que c’était cool qu’il se passe quelque chose à Lyon.
La rencontre avec Holy Two s’est faite comment ?
On a joué ensemble sur notre tournée 2012 / 2013. On donnait notre premier concert à Lyon et eux montaient pour la première fois sur scène. On s’est rencontré comme ça.
Vous avez la volonté de signer d’autres groupes ?
On a bien sûr envie de le faire, mais on sait aussi s’arrêter. Pour faire les choses bien, il ne faut pas trop s’éparpiller. Et puis, financièrement, produire un album, c’est souvent à perte. Ceci dit, ça ne nous empêche pas d’avoir signé Colt Silvers, un groupe strasbourgeois !
Dans 10 ans, vous vous voyez musiciens ou patrons d’une maison de disques ?
On va essayer de concilier les deux le plus longtemps possible. Et si un jour le groupe venait à disparaître, on pourra continuer dans la musique. Dans tous les cas, notre projet de vie reste le groupe, ensuite on aime bien maîtriser l’histoire.
Last Train est né à quelques kilomètres de l’Allemagne et de la Suisse. Vous y jouez naturellement ?
Non pas forcément, on a dû jouer 5 fois en Allemagne et 3 fois en Suisse. On va plus facilement à Bordeaux ou à Rennes qu’en Allemagne. Il n’existe aucun dispositif d’échange pour les groupes de rock en tout cas. Peut-être qu’au niveau des villes ça existe. Nous ce qu’on met en place se sont d’un côté des tournées européennes et de l’autre des tournées françaises. En février, on va de nouveau sillonner l’Europe et donc l’Allemagne. En revanche, il est vrai que les groupes alsaciens se tournent plus facilement vers l’Allemagne et la Suisse dès que c’est possible. Il y a quand même un excellent accueil. C’est très ouvert, notamment à Berlin. Et puis le public est super cool. En revanche, depuis Le Printemps de Bourges, c’est en France que nous marchons le mieux, donc c’est là que nous jouons.
En février, vous partez où exactement ?
Tous les pays limitrophes de la France : Allemagne, Suisse, Luxembourg, Belgique, Pays Bas, Italie, et Angleterre, Là on va travailler l’export, c’est-à-dire trouver un public, car gagner de l’argent là-bas, c’est compliqué. On part de zéro. Exactement ce qu’on a fait en France. On considère cette tournée comme un investissement. En France maintenant, on a un tourneur, une attachée de presse. En revanche, là, on part via notre agence de booking. C’est à nous de bosser en vendant le d’avoir joué au Printemps de Bourges, à Rock en Seine, etc. Des noms un peu connus à l’étranger. En Angleterre, les formations françaises ils s’en foutent, ils en on à la pelle des groupes de rock chez eux. A nous de leur montrer les clips avec le nombre de « vu » et de « like ». On sait que c’est la première partie locale qui va ramener du monde. A nous ensuite de décrocher une petite radio ! On sait qu’on va prendre une claque, partir à nouveau dans des salles un peu moisies. Même s’il faut jouer dans un bar devant 10 personnes, on ira. On sait ce que c’est !
L’année 2016 est déjà programmée ?
Oui, après cette tournée européenne, on va en studio puis on repart sur une tournée des festivals français avec notre tourneur Alias, celui de Muse, etc. Et l’album début 2017.
Et avec tout ça vous gagnez votre vie ?
Non. Mais on commence. En arrivant à Lyon, la première chose qu’on a cherché, c’est un petit boulot. En revanche, un groupe peut s’en sortir s’il bénéficie d’un bon buzz, de partenaires engagés, etc. Nous on a choisit le développement par le live. On en est à 150 concerts ! Clairement, il ne faut pas avoir peur de faire des dates à perte. On a 20 ans, aucune attache, pas marié, pas de CDI, on peut tenter l’aventure. On a encore cette fougue.
Propos recueillis par Hervé Devallan
Photo : Christophe Crénel
Prochains concerts :
05.11.15 | LE FIL | SAINT-ETIENNE (42)
06.11.15 | DES LENDEMAINS QUI CHANTENT | TULLE (19)07.11.15 | LA SIRÈNE | LA ROCHELLE
11.11.15 | FESTIVAL LES INROCKS PHILIPS Casino de Paris| PARIS (75)12.11.15 | LE HIPSTER | ROUEN
13.11.15 | ESPACE CULTUREL JC CASADESUS | LOUVROIL (59)
14.11.15 | 4 ECLUSES | DUNKERQUE (59)17.11.15 | LA CAVE AUX POÈTES | ROUBAIX18..11.15 | LA LUNE DES PIRATES | AMIENS (80)
19.11.15 | LA LUCIOLE | ALENCON (61)
20.11.15 | FESTIVAL LES ROCKEURS ONT DU COEUR | SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE (85)
21.11.15 | LE PORTAIL COUCOU | SALON DE PROVENCE (13)
26.11.15 | L’AUTRE CANAL | NANCY (54)
28.11.15 | LE SILEX | AUXERRE (89)02.12.15 | LA TRAVERSE | CLEON04.12.15 | LA LUCIOLE | HERBLAY11.12.15 | LE BLACK OUT | MONTPELLIER
18.12.15 | LE CHATEAU ROUGE | ANNEMASSE (74)
4 thoughts on “Last Train : « Un album en février 2017 »”
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https://www.facebook.com/events/1620150918224629/
En concert à Nantes ce dimanche !!!
un groupe à suivre de très prés qui a la tête sur les épaules et qui ne se précipite pas pour enregistrer son premier LP, même si pour nous, il va falloir patienter jusqu’en 2017. En tout cas, un des meilleurs groupes rock français à l’heure actuelle….
Trop bon lâchez rien :))