Actu
Paul McCartney à Paris La Défense Arena le 4 décembre 2024
Assister à un concert de Paul Mc McCartney, c’est un peu comme feuilleter un album de famille. La musique en prime. Et quelle musique ! Celle qui a bercé notre vie, du transistor de notre mère jusqu’à nos playlists tristement digitales. Et le bassiste de Liverpool ne passe pas à côté de ces madeleines de Proust en laissant une belle place au répertoire des Beatles (et des Wings !) dans ces 2 heures 30 de concert qui passent à la vitesse d’un James Bond. Oui, « Live and let die » était aussi de la set list avec son feu d’artifice annonçant l’incroyable rappel.
Car Paul McCartney ne lésine ni sur les émotions, ni sur la gentillesse. Ni sur une jeunesse qui semble éternelle. A 82 ans, il ne connaît aucune baisse de forme, ne cherchant pas de misérables excuses et d’interminables pauses entre chaque chanson. Il enchaîne et déroule le fil de notre vie, du premier morceau enregistré (un mot en français qu’il n’arrive pas à prononcer, ce qui vaut un sourire complice) « In Spite of All the Danger » alors simple Quarrymen, au premier titre capté à Abbey Road « Love me do », il enchaîne. « Michelle », « Lady Madonna », « Ob la di, Ob la da », « Get back », « Let it be »… D’ailleurs le concert commence par un tonitruant « Get buy me love » et se termine par un presque punk et bien nommé « The end » en medley avec trois autres titres. Il est 23 heures et nos larmes sur « Hey jude » repris par les 40 000 fans de l’U Arena ne sont pas encore sèches. On n’oubliera pas non plus « Here today » dédicacé à son ami John et « Something » adressé à son « frère » George. Mais qu’on ne s’y trompe pas, aucune nostalgie (enfin, un peu quand même), mais des allers-retours entre toutes ses décades qu’il a marquées de son empreinte.
Oui, quelles que soient les générations, c’est l’émotion qui était en partage mercredi soir 4 décembre. Sir McCartney a montré que le temps n’avait aucune prise sur lui. Avec sa célèbre Hofner, au piano ou au Yukulele, sur sa mini scène avancée ou en formation réduite, il se donne et on prend. Les chanceux spectateurs du show de jeudi soir (5 décembre) vont être comblés. Que l’on soit fan des Wings ou des Beatles, passer une soirée avec Paul McCartney reste un moment rare, privilégié et inoubliable. Et comme il le dit : « A la prochaine ».
Hervé Devallan
Photos : Gwilherm Devallan