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Calcium

Calcium voit son unique album sortir 50 ans après son enregistrement. Lorsqu’en 1968 le guitariste de jazz Stéphane Vilar et sa petite amie, l’égérie de la scène parisienne Zouzou, décident d’enregistrer un album de rock, ils n’étaient pas deux inconnus en mal de réaction ou de liberté. Simplement, un groupe de rock psychédélique aurait fière allure dans les playlists des radios. Entourés de Christophe Vilar (frère de Stéphane à la guitare), Jacques Zins (basse), Alain Sirguy (batterie) et Patrick Greussay, ils enregistrent en juin 1969 au studio Davout 11 morceaux pop psychédéliques qui mettent en avant leur talent de musiciens et montre qu’en France à cette époque, une formation pouvait sonner et composer comme n’importe quel groupe américain de l’époque. Incroyable. Par l’intermédiaire de Michel Taittinger, héritier des champagnes éponymes, ils signent chez Pathé. La maison de disque exige un single qui sera livré par le groupe, mais jamais poussé par le label. Ils en souhaitent un second. Ce qui heurte les musiciens qui attendent que l’album sorte. Entre temps, Christophe Vilar est définitivement parti faire de la peinture à Sète et Alain Sirguy est appelé sous les drapeaux. Ils sont remplacés et c’est un nouveau line up qui enregistre deux nouveaux titres à l’automne de la même année. Pourtant, le souhait final de Pathé était bien de transformer Calcium en groupe Zouzou band ! Ce que la chanteuse refuse, souhaitant même apparaitre sous son vrai nom Danièle Ciarlet. Le disque ne sortira jamais. Et le groupe jette l’éponge fin 1969, après deux concerts en première partie de Colette Magny à Nanterre.

Pourtant en 2018, Serge Vincendet de Monster Melodies rencontre Stéphane Vilar qui avait conservé les bandes. Et 50 ans plus tard, ce magnifique album est enfin dans les bacs pressé à seulement 1000 exemplaires numérotés.

A ranger entre deux Ovni de la scène psychédélique française. A vous de les trouver !

Fiche technique de Calcium
Ou : Paris
Quand : entre 1968 et 1969
Genre : Psychédélique
Line up
Danièle Ciarlet aka Zouzou (Chant) – Stéphane Vilar (Guit, Chant) – Christophe Vilar (Guit) – Jacques Zins (Basse) – Alain Sirguy (Batterie) – Patrick Greussay (Claviers)
Ont aussi joué
Francis Darizcuren (Basse) – Michael Rushton (Batterie) – Jean-Claude Poligot (Batterie) – Eddie Rabin (Claviers) – Denys Lable (Claviers)
Album
1969 : SP “Elle regarde et elle rit / Il fait jour” (Odéon / Pathé Marconi)
2018 : “Calcium” (Monster Melodies)

Avant Calcium 
Les Rollsticks pour Stéphane Vilar, Patrick Greussay et Jacques Zins où on retrouve aussi Didier Léon et un certain Didier Malherbe, futur Gong. (1 album chez Pathé). Ils assurent aussi le backing band de la pièce de théâtre de Marc’O Les Idoles, déclinée en film en 1968.
Stéphane Vilar a participé à l’album Œil Vision (1964) de Jeff Gilson, Jean-Luc Ponty et Jean-Louis Chautemps.
L’égérie des milieux artistiques parisiens, Zouzou l’ex-girlfriend de Brian Jones (premier guitariste des Stones), avait déjà fait du cinéma chez Philippe Garrel (La Concentration, Le Lit de la Vierge) et avait été modèle chez Yves St-Laurent. Entre autres. Elle a sorti deux 45-tours, le premier sous la houlette de Dutronc, l’autre en partie avec Donovan.
Alain Sirguy jouait avec Michel Fugain.

Que sont-ils devenus ?
Le succès de Zouzou s’effiloche avec les années 70. Elle part vivre 7 ans aux Antilles. En 1985 elle rentre à Paris. La drogue la rattrape… En 2003 elle sort son autobiographie « Jusqu’à l’aube » chez Flammarion. En 2004, une rétrospective lui est consacrée au Centre Pompidou. En 2013, elle enregistre l’album « En vers libre » produit par Stéphane Vilar et Denys Lable et dont deux titres sont signés Boris Bergman.

Stéphane Vilar, fils de Jean Vilar créateur du festival d’Avignon, devient un musicien de studio très recherché. Il a beaucoup travaillé avec Julien Clerc. Il écrit aussi des musiques de film.

Dès 1969, Christophe Vilar (lui aussi fils de …) part définitivement pour Sète, où il se consacre à la peinture. On lui doit la pochette de l’album.

Jean-Claude Poligot devient le batteur de Julien Clerc puis de Johan Asherton.

Jacques Zins passe une maîtrise de sociologie et devient responsable pédagogique au centre Hoffer de Paris.

Patrick Greussay devient patron du laboratoire d’intelligence artificielle de Saint-Denis.

Denys Lable reste un inestimable musicien que s’arrache toute la scène française. Il a aussi joué dans le groupe Utopic Sporadic Orchestra avec Christian Vander, Didier Lockwood et Jannick Top et fut en 1972 guitariste sur l’album « L’enfant assassin des mouches » de Jean-Claude Vannier.

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