Chico Magnetic Band

Né Chico and the Slow Death en 1969, le groupe est rebaptisé Chico Magnetic Band en 1970 après leur signature chez CBS. En revanche, qu’importe le nom tant que la folie de Mahmoud Ayari s’exprime ! Entre ses bains dans une bassine et son feu d’artifice déclenché à partir d’un casque qu’il porte sur la tête… Chico joue avec le feu et l’eau dans une ambiance toujours électrique symbolisant merveilleusement bien l’énergie créatrice des 4 lyonnais en phase avec leur temps et le répertoire de Jimi Hendrix, Spooky Tooth et autres Tatse. C’est d’ailleurs en enregistrant 4 reprises d’Hendrix (Spanish castle’ / Ain’t no telling / Little miss lover / If the six was nine) que le groupe (alors Chico and the Slow Death) débute sa carrière discographique en 1969 sur l’obscure label 69 Records. Tellement obscure que le disque n’est jamais sorti. En revanche, sous le nom de Chico Magnetic Band ils sortent bien un premier 45t enregistré et composé par Jean-Pierre Massiera, maître de l’underground français avec ses Maledictus Sound.  C’est après ce disque et lassé des frasques de son leader que le guitariste Bernard Lloret quitte le groupe. Il est remplacé dans l’urgence par Bernard Monerri qui a l’insigne honneur d’apparaître sur la pochette du single. En juillet 1970, le groupe enregistre son album en 3 jours à Paris et part en tournée. Une tournée qui passe par le festival d’Aix en Provence et un fameux concert à Colmar en ouverture de Rare Bird et Mongo Jerry. La presse anglaise finit même par parler du groupe. La tournée terminée, Bernard Monerri retourne à ses premières amours (Beast) et se voit successivement et brièvement remplacé par Jean-Marc Goldstein, Paul Farges (ex Triangle) et Joël Moulin (futur Gold). Ce n’est qu’en juin 1971 que l’album éponyme sort enfin chez Vogue illustrant moins la folie scénique hendrixienne qu’une pop progressive aux multiples solos de guitares. Deux mois plus tard, les membres de Chico Magnetic Band s’installe dans une communauté (l’ex maison des Variations Joe Lebb et Jacques Grande) près de Paris facilitant leurs concerts dans plusieurs petites salles parisiennes à cette époque comme le Gibus, le Rock’n’Roll Circus et au Golf Drouot. L’album se vendant mal, et après un dernier 45t tout aussi déceptif, le groupe se sépare en 1972 après un ultime concert à Roanne. L’histoire retiendra que Patrick Garel, Alain Mazet et Grégoire Djevahirdjian (dernier guitariste en date) poursuivent brièvement sous le nom de Zizannie…

A ranger entre Jimi Hendrix et Alan Jack Civilization

Avant Chico Magnetic Band
Bernard Monerri a joué avec After Life, Fancy puis Beast
Paul Farges est un ex Triangle, Alan Jack Civilization et Heavy Moonshine

Que sont-ils devenus ?
Mahmoud Ayari tente une carrière solo sans grand succès.
Bernard Monerri rejoint Beast qui se renomme Terpandre. Il joue ensuite au sein de Vortex.
Joël Moulin va intégrer Gold.
Patrick Garel va jouer dans Spheroe.
Grégoire Djevahirdjian va accompagner Claude François.
Alain Mazet devient artiste peintre.
Avec Alain Fabrège, Bernard Lloret va monter Bleu Profond. Il a un album solo à son actif (Avec du bleu) sorti en 1979.
Jean-Marc Goldstein va jouer dans Bang.

Fiche technique de Chico Magnetic Band
Ou : Lyon
Quand : entre 1969 et 1972
Genre : Rock
Line up
1969 : Mahmoud Ayari aka Chico (Chant) – Bernard Lloret (Guit) – Alain Fabrègue (Basse) – Patrick Garel (Batterie)
Ont aussi joué
Alain Mazet (Basse), Bernard Monerri (Guit), Jean-Marc Goldstein (Guit), Paul Farges (Guit), Joël Moulin (Guit), Grégoire Djevahirdjian (Guit)
Albums
1970 : SP “Pop or not / Inverse pop” (CBS)
1971 : SP “My sorrow / We all come and go” (Vogue)
1971 : “Chico Mehnetic Band” (Vogue)
1972 : SP “Girls of ocean / Phantasm” (Tuba Ru)