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Indochine

Né avec la vague New Wave du début des années 80, Indochine se confond aujourd’hui avec le paysage pop rock français. Quanrante-deux ans sur les planches, rendez-vous compte ! Seul Ange doit faire mieux. De l’éclosion des radios libres à la crise du disque, Indochine reste en haut de l’affiche. Certes, les années 90 les voient affaiblies, mais aucun coup dur n’a pu les abattre. Si le décès de Stéphane Sirkis fait vaciller le groupe, les fans sont toujours là pour des prolongations en or.

Première partie de Depeche Mode

Tout commence en 1981, lorsque Nicolas Sirkis et Dominik Nicolas quittent Les Espions pour créer Indochine. Un chanteur, un guitariste, il manquait un batteur : Dimitri Bodianski, le cousin de Nicolas, intègre le duo tout en conservant son… saxophone ! Le temps d’un premier 45t et Stéphane Sirkis, frère jumeau de Nicolas, fait le quatrième en 1982 pour assurer les premières parties de Depeche Mode et Taxi Girl. Le manager de Taxi Girl finit même par les écarter de la tournée. Trop d’ombre à son groupe ? Bonne intuition puisque, un an plus tard, le premier album affiche 250 000 ventes. C’est l’été 1983, l’été de « L’aventurier », le single éponyme qui s’écoule à 700 000 exemplaires. La profession n’est pas en reste de consécration en attribuant la même année le Bus d’Acier du meilleur groupe rock. L’année n’est pas finie que le deuxième album « Le péril jeune » déboule dans les bacs avec son lot de single à l’image de tube « Kao Bang ». Un titre qui séduit aussi la Scandinavie (Kao Bang est N°1 en Suède, en Finlande et en Norvège) et l’Amérique du Sud (N°1 au Pérou). Le groupe ne veut pourtant pas céder aux sirènes de l’argent à tout prix et refuse de sortir un album en anglais pour le marché anglo-saxon. Ces deux premiers opus marquent aussi l’attachement de la famille Sirkis à la BD, notamment à Bob Morane de l’auteur Belge Henri Vernes. Un souvenir de leur enfance passée à Bruxelles ?

Le meilleur est à venir

En 1985, « 3 » déboule dans les bacs et sur les ondes avec « 3e sexe », « Canary Bay » et « 3 nuits par semaine ». La tournée 1986 est un triomphe à l’image des ventes : 800 000 albums et 1.3 million de singles trouvent preneur en Europe ! Mais la mode est injuste et versatile. Le quatrième album « 7000 danses » marque une déflation des ventes malgré un très bon disque sombre et rock enregistré à Londres et une tournée sold out en Europe et au Pérou. Pour Dimitri Bodianski l’aventure s’arrête là, en 1989. Indochine décide de continuer en trio. C’est donc à trois qu’ils vont affronter les années 90 et assumer l’inique positionnement marketing et média du groupe : la ringardise. Les Inconnus achèvent Indochine avec la parodie « Isabelle a les yeux bleus ». « Les animateurs ne voulaient plus de nous. J’ai entendu des commentaires acerbes, des méchancetés gratuites. Les directeurs de radio parlaient d’Indochine comme d’un groupe désespéré, au public has been. » souligne Nicolas Sirkis.

Indochine conserve ses fidèles

En 1996, « Wax » ne dépasse pas les 60 000 ventes. Dominique Nicolas a quitté le navire en 1994 et c’est Alexandre Azaria (Le Cri de la Mouche) qui tient les guitares sur l’album. Boudé par les gens « du métier », Indochine conserve néanmoins ses fidèles. Suffisamment pour continuer à tourner, enregistrer des lives et plusieurs albums studios durant cette traversée du désert… Un désert néanmoins bien fleuri puisqu’ils écoulent parfois quelque 300 000 copies de leurs opus ! Le groupe se résume désormais à un duo avec les deux frères Sirkis à la barre. Mais le pire arrive le 27 février 1999 pendant l’enregistrement de « Danceteria » : Stéphane Sirkis meurt d’une hépatite foudroyante. Après 6 mois de réflexion, Nicolas continue. Le disque sortira an août 1999 et sur scène la place du frère absent reste vide…

Indochine redore son blason

Il faut attendre 2002 et l’album « Paradize » pour qu’Indochine touche à nouveau le sommet. Repositionné jeune et tendance avec les présences de Mickey 3D, Gérard Manset, Jean-Louis Murat, Melissa auf der Maur et les romancières Ann Scott et Camille Laurens, Indochine redore son blason et sort le tube ultime avec « J’ai demandé à la lune ». Les « ringards » vendent 1.2 million d’albums, 1 million et demi de singles (vous avez dit crise du disque ?) et attire plus de 500 000 spectateurs sur deux ans. Un renouveau qui coïncide avec l’arrivée d’Olivier Gérard (Oli de Sat), fan de la première heure, chauffeur, roadie puis graphiste pour le groupe, c’est lui qui arrange « Danceteria », réalise et compose de nombreux titres de « Paradize », produit « Alice & June ». Il est aujourd’hui LE guitariste du groupe !

Stade de France

Mais la leçon des années 80 est retenue : Nicolas Sirkis limite volontairement toutes les interviews (à l’exception remarquée de Francis Zégut sur RTL2) pour ne pas provoquer la surmédiatisation mortelle. En 2005, Indochine sort son dixième album que le groupe part défendre sur scène jusqu’en août 2007. Indochine passe l’année 2008 en studio pour revenir avec « La République des météors » en mars 2009. La vie reprend, qui est passée par un Stade de France complet le 26 juin 2010. Un DVD Live en perspective ? C’est chose faîte en 2011. Quatre ans plus tard, on prend les mêmes et on recommence avec deux stades de France les 27 et 28 juin 2014 pour le « Black city parade tour » qui au préalable a donné naissance au live « Putain de Bruxelles » enregistré en mars 2014. Pourtant tout n’est pas rose dans Indochine. En 2015, la crise couve à nouveau avec le départ en pleine tournée européenne, du batteur François Soulier (dit Mr Shoes…) et du clavier François Régis Matuszenski alias Matu. Sur scène, c’est le batteur suédois Ludwig Dahlberg qui prête main forte au groupe tandis que Matu n’est pas remplacé.

A ranger entre Taxi Girl et Superbus  
A suivre sur Facebook et Twitter

Avant Indochine
Le Cri de la Mouche (Alexandre Azaria) – Magma (Marc Eliard) – Assez (François Soulier) – Ubik, Etienne Daho, Alain Bashung, (Xavier Géronimi) – Les Chihuahuas, Les Frères Misères (François Matuszenski) – Ergo Sum, Zao, Surya et Tangerine (Jean-My Truong) – Abus Dangereux (Arnaud Devos)

Que sont-ils devenus ?
Stéphane Sirkis (1959-1999) meurt d’une hépatite B foudroyante.
Dimitri Bodianski est chef d’entreprise. Il dirige la société d’informatique musicale Knocking Boots Production.
Dominik Nicolas s’est tourné vers le documentaire télé. Essentiellement autour de la pêche pour la chaîne Seasons. En 2015, il sort son premier album solo. Lire son interview.
En 2009, Xavier Géronimi créé Republik avec l’ex Marquis de Sade Frank Darcel. Groupe qu’il quitte en 2011. On le retrouve dans la reformation de Marquis de Sade pour les concerts de 2017 et 2018.
François Matuszenski pose ses claviers sur le premier album de la chanteuse ardéchoise Melissmell.
Yann Cortella initie le trio électro World Arneo (1 album chez Coop Breizh en 2014).

Fiche technique d’Indochine
Ou : Paris (Châtillon précisément)
Quand : depuis 1981
Site Internet
Genre : Pop
Line up
Formation type : Nicolas Sirkis (Chant, Guit) – Stéphane Sirkis (Guit, Claviers) – Dominik Nicolas (Guit) – Dimitri Bodianski (Sax et Synthétiseur)
2007 : Nicola Sirkis (Chant, Guit, Synthés, Harmonica) – Marc Eliard (Basse) – Boris Jardel (Guit) – Olivier Gérard aka Oli de Sat (Claviers, Guit) – François Soulier (Batterie depuis 2002) – François Matuszenski (Claviers depuis 2005)
2015Nicola Sirkis (Chant, Guit, Synthés, Harmonica) – Marc Eliard (Basse) – Boris Jardel (Guit) – Olivier Gérard aka Oli de Sat (Claviers, Guit)
Anciens membres
Arnaud Devos (batteur de 1985 à 1986) – Diego Burgar (bassiste sur scène en 1988) – Jean-My Truong (batteur de 1988 à 1994) – Philippe Eidel (accordéoniste en 1992) – Jean-Pierre Pilot (aux claviers de 1994 à 2001) – Alexandre Azaria (guitariste en 1996) – Xavier « Tox » Géromini (guitariste de 1996 à 1997) – Yann Cortella aka Monsieur Yann (batteur de 1996 à 1998) – Matthieu Rabaté (batteur de 1999 à 2002) – Frédéric Helbert (aux claviers de 2002 à 2003)
Albums
1982 : « L’Aventurier » (Arabella / Eurodisc)
1983 : « Le péril jaune » (Ariola)
1985 : « 3 » (Ariola)
1986 : Live “Indochine au Zénith » (Ariola)
1987 : « 7000 danses » (Ariola)
1990 : « Le Baiser » (Ariola)
1991 : Compilation « Le birthday album 1981-1991 » (Ariola)
1993 : « Un jour dans notre vie » (BMG / Ariola)
1994 : Live « Radio Indochine«  (BMG / Ariola)
1996 : Compilation « Unita » (BMG / Ariola)
1996 : Compilation « Les versions longues » (BMG / Ariola)
1996 : « Wax«  (BMG / Ariola)
1997 : Live « Indo Live«  (Une Musique / Polygram)
1999 : « Dancetaria » (Double T Music / Sony)
2000 : Compilation « Génération Indochine »
2001 : Live « Nuits intimes » (Columbia)
2002 : « Paradize » (Columbia)
2004 : Live « 3.6.3 » (Columbia)
2004 : Compilation « Le birthday album 1981-1996 » (BMG)
2005 : « Alice & June«  (Sony / BMG)
2007 : Live « Alice & June Tour »
2007 : Live « Hanoï » (Sony / BMG)
2009 : « La République des météors » (Sony / BMG)
2010 : Live « Le météor sur Bruxelles » (Jive Epic / Sony)
2011 : Live « Putain de Stade » (Jive Epic / Sony)
2012 : Compilation « Paradize +10 »
2013 : « Black city parade »
2014 : Live « Black City Tour »
2014 : Live « Putain de Bruxelles »
2015 : Live « Black City Concerts »
2017 : « 13 »

4 thoughts on “Indochine”

  1. Didier dit :

    Vu en 1983 à Bourg en Bresse et à Genève en 11/2009

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