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Encyclopédie du Rock

Little Bob Story

Paradoxe : Little Bob Story chante en anglais et représente ce qui se fait de mieux en matière de rock français. Une des pierres angulaires du genre avec les Dogs, autre formation phare à choisir la langue de Shakespeare. Résultat, s’il n’arrive pas à percer durablement en France, Little Bob Story ne cesse de tourner dans toute l’Europe, à commencer par l’Angleterre, mais également aux Etats-Unis et en Asie. Un des rares groupes français à avoir tenu le haut de l’affiche du célèbre Marquees à Londres !
Entre 1975 et 1977, plus de 250 concerts sont donnés outre Manche. En 1976, l’EP « I’m crying » est même distingué « Single of the week » par le très reconnu New Musical Express. En France, le groupe commet l’erreur de signer chez Crypto, le label des formations progressistes. Bien loin du rock de Little Bob Story qui se trouve définitivement en phase avec ce qui se pratique en Grande Bretagne. Ce qui n’empêche pas le deuxième album « Livin’ in the fast lane » (« Little Bob Story » n’étant qu’une compilation de singles sorti sans leur autorisation) de se vendre à 60 000 exemplaires en un an. En Angleterre, on le retrouve sous le nom d’« Off the rail» chez Chiswick. Petit succès là-bas, mais grande reconnaissance par les Clash et autres Sex Pistols qui viennent régulièrement voir le groupe sur scène.

En 1978, pour éponger ses dettes, Crypto vend le groupe à RCA. C’est un échec discographique puisque « Come see me» et sa pochette de mauvais goût (désaprouvée par le groupe) ne trouve que 25 000 acquéreurs. Dommage pour « Seaside bar song », le titre cadeau de Bruce Springsteen. Résultats : les départs se succèdent (seul Dominique Lelan aka Barbe Noircontinue l’aventure aux côté de Little Bob) et un Live enregistré en perfide Albion est édité… avec l’ancienne formation.

Il faut attendre 1982 et « Vacant Heart » pour que Little Bob Story retrouve le devant de la scène. Notamment grâce à la superbe reprise de « Play with the fire » des Rolling Stones. L’album suivant est édité chez EMI qui met les moyens pour enregistrer l’excellent « Too young to love me » produit par Thom Panunzio et Southside Johnny. Un album qui marque le retour de Guy George Grémy et… l’absence de sorti internationnale ! La décision est prise : le prochain opus sera édité sur le propre label de Little Bob : Seaside. Les deux derniers disques marquent une très grande hésitation entre le rock et le Hard. Lemmy de Motorhead introduisant même un titre sur le dernier témoignage vinylique du groupe. « Ringolevio » signe la fin de l’aventure collective.

Pendant toutes ces années, la Story et petit Bob ont marié blues et rock, jouant la carte maîtresse de l’intégrité. Un véritable atout qui permet aujourd’hui encore à Robert Piazza de tourner partout dans le monde et de vivre de sa musique tout en étant respecté par les plus grands musiciens. Chapeau bas Monsieur Piazza ! A noter une superbe biographie à sortir le 9 novembre 2010 : « La Story » chez Denoël. Avec Christian Eudeline, Little Bob revient sur sa vie en rock’n’roll au Havre, en Angleterre, à Paris… Mille anecdotes et des centaines de détails pour tout savoir du plus petit des grands rockeurs.


A ranger entre Dogs et Factory


Avant Little Bob Story

Yves Chouard joue dans Total Issue au début des années 70. Il travaille avec le chanteur Renaud, Daniel Balavoine, Danyel Gérard et Jeanne Mass avant d’intégrer Little Bob Story.
Harmoniciste la tournée de l’album Ringolevio,
Mickey Blow est un ex Stunners.
François Géhin a joué sur le seul album de Roll’s de Luxe en 1980. Fred Lemarchand fut un des bassistes de Wild Child et DKP.
Jean-François et Frantz Magloire sont d’anciens Diesel.
Serge Hendrix a joué dans Bad Stuff de 1974 à 1976 aux côtés de Jean-Luc Malandain (futur plasticien) et le jeune batteur Stéphane « Paxo » Lesauvage, qui formera quelques années plus tard City Kids.


Que sont-ils devenus ?
Little Bob Story a perdu la Story et Roberto Piazza s’est définitivement mué en Little Bob et Little Bob Blues Bastards.
Après une pige pour les Stepping Stones, Gilles Mallet assure toujours la guitare derrière Little Bob. Idem pour Nico Garotin à la batterie.
Serge Hendrix (1953 / 2020) décède le 5 avril 2020. En 1980 quand il quitte Little Bob, il créé le groupe de hard rock Challenger avant de devenir prof dans plusieurs écoles et conservatoires de musique en Normandie.
Dominique Comont créé City Kids.
En 1981, Dominique Lelan aka Barbe Noire reprend la licence Taxi de son oncle et conduit désormais les autres et son destin au Havre.

Yves Chouard aka Yves Choir (1951–2008) joue derrière Daniel Balavoine et sort un album solo « By prescription only » en 1990 enregistré à L.A. avec les musiciens de Toto (Lukather, Porcaro), Billy Sheeban, Scott Gorham, etc. Bref, le must de l’époque. Il joue ensuite avec Gérard Blanchard et participe à un album de La Souris Déglinguée. Il décède le 3 novembre 2008. A noter que son fils, Seb, a repris le flambeau et joue avec Gérald De Palmas, Sinclair, Florent Pagny, Johnny Hallyday…

Fred Lemarchand (.. / 2012) décède le 29 février 2012. A noter que son frère n’était autre que Patrick Lemarchand, batteur de Parabellum. Déjà Pierre, le père, jouait de la batterie avec Gilbert Bécaud et Django Reinhardt… 
François Géhin est devenu moniteur de plongée à Key West en Floride. Il y réside encore aujourd’hui. Mais l’ancien bassiste de LBS a aussi et surtout poursuivi sa carrière musicale en enregistrant avec une belle brochette de stars américaines : Antony and the Johnson, Poppa Chubby, Mike Scoccia (Ministry), Psycho 69 NYCn, etc. L’actu 2012 est la sortie d’un nouvel album avec Larry Baeder and the Musegurus.
Frants Magloire joue au sein de “Mac And the Boys” et des “Goods Sons”. Comme musicien de studio, il enregistre avec Philippe Léotard, Patrick Timsitt, Françoise Hardy… Mais aussi de nombreux jingles de pub, des musiques de courts-métrages, de téléfilms sans oublier une série pédagogique réalisée par la Cité des sciences et de l’industrie. Aujourd’hui encore on peut le croiser dans les clubs de blues parisiens sous le nom de “Mad’in Frantz”
Guy-George Grémy décède en février 2022 à Nice où il était installé. Dans le dernier album de Little Bob Blues Bastards « We Need Hope » (2021), Bob lui rendait, sans le savoir, hommage avec le titre « Looking for Guy Georges ». Guy-George Grémy joua au sein de Little Bob Story de 1974 à 1978 puis de 1983 à 1986. Entre les deux, il a été guitariste de Vinyl Street et de City Kids en 1981.


Fiche technique de Little Bob Story
Ou : Le Havre
Quand : entre 1974 et 1988
Site Internet
Genre
: Rock
Line up
1974: Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Guy-George Grémy (Guit) – Dominique Lelan aka Barbe Noire (Basse) – Nino Quertier (Batterie)
1977 :  Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Guy-George Grémy (Guit) – Dominique Lelan aka Barbe Noire (Basse) – Nino Quertier (Batterie) – Dominique Guillon (Guit)
1978 :  Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Guy-George Grémy (Guit) – Dominique Lelan aka Barbe Noire (Basse) – Vico Rebibo (Batterie) – Serge Hendrix (Guit)
1980: Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Dominique Comont (Claviers) – Jean-Loup Duret (Guit) – Dominique Lelan aka Barbe Noire (Basse) – Vico Rebibo (Batterie)
1981 (tournée) : Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Jean-Louis Duret (Guit) – Jean-François (Claviers) – Mino Quertier (Batterie) – François Gehin (Basse)
1981: Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Gilles Mallet (Guit) – Nicolas Garotin (Batterie) – François Gehin (Basse)
1982 (tournée) : Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Gilles Mallet (Guit) – Nicolas Garotin (Batterie) – François Gehin (Basse) – Frantz Magloire (Guit)
1984: Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Gilles Mallet (Guit) – Nicolas Garotin (Batterie) – François Gehin (Basse) – Guy-George Grémy (Guit)
1987: Roberto Piazza aka Little Bob (Chant) – Gilles Mallet (Guit) – Nicolas Garotin (Batterie) – Fred Lemarchand (Basse) – Yves Chouard aka Yves Choir (Guit) – Joël Drouin (Piano)
Albums
1975 : 45t “Don’t let me be misunderstood” (Crypto)
1976 : “High time” (RCA)
1977 : “Little Bob Story” (RCA)
1977 : “Livin’ in the fast lane » (RCA)
1978 : “Come see me” (RCA)
1978 : Live “Little Bob Story Live – Live in London ” (RCA)
1980 : “Light of my town” (RCA)
1982 : “Vacant heart” (RCA)
1984 : “Too young to love me” (Pathé Marconi)
1985 : Live “Wanderers Followers,,… Lovers” (Seaside)
1986 : EP “Cover girl” (Musidisc)
1987 : “Ringolevio” (Musidisc)
Et s’il n’en reste qu’un
1977 : “Livin’ in the fast lane”

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