La Souris Déglinguée « Les Toits du Palace »

La Souris Déglinguée revient. Et de la meilleure façon avec un album digne de ses meilleurs productions et de son passé mouvementé.

S’il existe bien un groupe qui illustre le rock made in France, c’est LSD. Depuis 1976 et les premières années versaillaises, les enfants terribles et révoltés du punk parisien poursuivent l’aventure avec.Taï-Luc toujours en chef de bande, Rikko en inamovible bassiste et les deux petits derniers (sic), Muzo au sax (arrivé en 1983 !) et Cambouis à la batterie depuis 1994. Le résultat est un album qui livre ce qu’on est en droit d’attendre de La Souris : un rock sauvage et débridé, produit convenablement (ce qui n’a pas toujours été le cas !) et qui laisse Taï-Luc voyager entre les rues de Paname, les quartiers chaud de Hanoï et ses propres souvenirs. En 14 titres dont un dernier instrumental, « Les toits du Palace » ne va rien révolutionner (mais est-ce le propos ?), mais offrir un nouvel épisode de qualité à un groupe qui a souvent flirter avec les malentendus. A commencer par son nom qui est une référence à Mickey et non à la drogue. Ensuite les Skinhead et autres autonomes de la fontaine des innocents s’en mêlent et LSD poursuit une route qui va les mener jusqu’au label de Daniel Guichard. Qu’importe. Le chemin reste droit et devenus quinquas malgré eux, les musiciens continuent d’assurer. Un peu comme OTH aurait pu le faire du côté de Montpellier.

Hervé Devallan
La Souris Déglinguée « Les Toits du Palace » (Auto promotion) – 3/5