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Acanthe « Someone, somewhere »
Si vous ne connaissez pas Acanthe, ne vous inquiétez pas. C’était entre 1973 et 1977 et ils n’ont jamais sorti un seul disque. Oubli réparé.
A l’écoute de ce double vinyle, on peine à croire que la musique d’Acanthe a 50 ans. Non pas que le rock progressif du groupe grenoblois ne soit passé de mode (encore que ces dernières vont et viennent), mais le son et la production du disque laissent un sourire béat et admiratif. Cinquante ans quand même ! Comme quoi, la qualité ne s’oublie pas. Actif entre 1973 et 1977, Acanthe n’a jamais rien sorti de son vivant. Ce qui encore plus incroyable. D’où vient ce disque alors ? De bandes miraculeusement retrouvées et restaurées pendant 5 ans dans le studio de son fondateur, Frédéric Leoz (clavier, guitare, chant). Edité en CD en 2009 (avec une pochette différente), les neuf morceaux sortent pour la première fois en vinyle cette année. Un comble pour une musique des 70’s ! Sur le fond, tous les amateurs de Génesis, Pink Floyd ou King Crimson seront aux anges. Les autres aussi, car même les inconditionnels de Daniel Balavoine – voire Michel Bergé – ne pourront résister au titre « Univers insensé ». La filiation est évidente, autant que leur musique est unique. Un fait rare en France aujourd’hui comme à l’époque et qui ici, n’a rien de baroque, ni de suranné.
Hervé Devallan
Acanthe « Someone, somewhere » (Replica) – 4/5 – Vinyle noir, 500 ex.
