Alyssa Bourjlate « I’ve lost myself on the way… »

La française Alyssa Bourjlate s’essaye avec succès à l’americana. Un beau voyage qui l’éloigne encore un peu plus du mannequina et du cinéma.

A l’écoute de son troisième album, on a peine à croire qu’Alyssa Bourjlate ait commis un premier album pop en 2008, suivi d’un deuxième orienté blues en 2010 réalisé par Delanay Blues, l’ex guitariste de Daniel Darc. Avec « I’ve lost myself on the way… », elle change de cap et s’inscrit dans une veine americana… Qui semble lui coller à la peau comme l’évidence des choses bien faîtes. A commencer par la reprise de REM « Losing my religion ». Non seulement, sa version s’intègre parfaitement dans son univers roots, mais l’ex mannequin arrive à lui conférer un nouveau départ. Les fans des américains l’ont sûrement adoubé ! A notre tour, on ne peut que tomber sous le charme du titre et de l’album. Certes, les amateurs de pop sucrée y seront pour leur agent, perdus dans l’immensité d’un album qu’elle a entièrement écrit et composé. Ceux arrivés à l’étape du deuxième opus seront également déboussolés. Portant, sa folk respire elle aussi l’authenticité. La découverte ou l’ignorance comme aiment à le dire les bretons. Ici, c’est l’Amérique profonde qui s’offre à nous à travers un album qui mérite le détour. Et pour les fans, ils peuvent aussi de pencher sur la version numérique qui comporte trois morceaux supplémentaires écrits après la sortie du disque.  A noter Tomas Milteau à la batterie, le fils de Jean-Jacques, célèbre harmoniciste.

Hervé Devallan
Alyssa Bourjlate « I’ve lost myself on the way… » (Auto production) – 4/5