Bärlin « The dust of our dreams »

Bärlin se mérite. En revanche, une fois conquis, on le reste pour un moment ! Le troisième album des lillois est hypnotique.

On n’entre pas facilement dans l’univers de Bärlin. La confiance ne s’accorde pas au premier sillon venu. Mais il faut bien le reconnaître : une fois acquise, elle reste une valeur sûre de notre univers sonore. Ce disque à la pop baroque verse autant dans un jazz mutin que dans un univers post classique qui flirterait avec le rock. Dit comme ça, on se méfie… D’où cette le côté hermétique de l’album à la première écoute. On se doute bien que le mystère est à percer, mais avec quels instruments ? Avec notre intelligence et un peu de patience oserait-on. Ce que notre époque n’offre plus beaucoup. Alors, on remet l’ouvrage sur la platine et le temps fait son œuvre. « The dust of our dreams » s’avère un album tendu vers un esprit créatif loin des standards du rock. On se plait à découvrir un univers original où se mêlent basse et clarinette, instruments à cordes et batterie, sans jamais verser dans le pompeux. Deep Purple avait déjà montré le chemin à ne pas suivre. Bärlin a emprunté le bon chemin.

Hervé Devallan
Bärlin « The dust of our dreams » (Auto production) – 4/5