Benjamin Paulin « Meilleur espoir masculin »

Faire du rap ne condamne pas au Rn’B, au mauvais goût et au vocodeur. La preuve avec ce troisième album pop de Benjamin Paulin.

La voix de Benjamin Paulin vous enveloppe comme une couverture de survie après un naufrage. Ça vous prend, vous réchauffe puis on se demande ce qui a bien pu se produire pour en arriver là. Ses chansons hip pop comme passeur, on l’accompagne volontiers dans sa recherche désespérée du bonheur. Lui aussi doit avoir cet uniforme doré comme par vent de son intimité. Et cela fait maintenant 3 albums sous son nom que cet enfant du rap poursuit sa route pop. Pour ce nouveau rendez-vous, le chanteur est parti à Londres, où il fait la connaissance de Matthew Hardwidge (Day One), de Herbie Flowers, le légendaire bassiste  de T-Rex, Lou Reed et David Bowie (excusez du peu !), ainsi que de Mike Simonetti, du label Italians do it Better. C’est avec eux et les musiciens français Simon Autain, François Poggio, Pierre Lavandon et Colin Russeil qu’il réalise « Meilleur espoir masculin ». Force est de constater que l’opus est très bien produit… Et qu’on s’ennuie un peu ! Dommage, car les mots de l’ex Puzzle ont un sens et dépassent de loin la moyenne tandis que les arrangements suintent parfois le meilleure d’une pop française 60’s. On pense même à Alister ! Il est donc bizarre que la sauce ne prenne que rarement… Ceci dit à une époque où seuls les singles ont droit de cité (attention au retour du vinyle cependant), la cause peut-être entendue.

Hervé Devallan
Benjamin Paulin « Meilleur espoir masculin » – 3/5