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Brigitte : « Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ?  Aller au centre Pompidou ! »

Duo de charme découvert avec une reprise de NTM, Brigitte réunit Aurélie et Sylvie. Ces demoiselles sortent un troisième album au titre plus que prometteur, « Nues ». Mais plutôt qu’un classique effeuillage, c’est un voyage au cœur de leurs sentiments qu’elles nous proposent. Un voyage dans le temps – les années 1970 – et l’espace – Aurélie s’est absentée de la capitale, mais qui ne pouvait que revenir à Paris.
Cette interview aurait due paraître dans le N° de décembre du magazine 75. Mais après 18 numéros, David Even et son équipe mettent la clé sous la porte. Rock made in France salue son confrère et continue le combat.

Il y a du Michel Berger et du France Gall dans ce disque.
Aurélie. Il y a un petit peu de Véronique aussi non ? Dés qu’il y a du piano, de toute façon, Véronique n’est pas loin.
Sylvie. Oui, mais les rôles ne sont pas aussi définis, parfois je suis Michel, parfois c’est elle, Michel…

Il semble que la genèse de ce disque soit une séparation momentanée, celle du groupe Brigitte ?
Sylvie. Tu as raison, c’est vraiment bien d’avoir été séparé pendant un moment.
Aurélie. Moi j’avais très envie de vivre ailleurs, et comme j’aime bien réaliser ce que j’ai envie de faire, j’y suis allé. Je suis partie vivre en Californie pendant un an. J’avais très envie de cette petite mise en danger, de partir avec mes enfants sous le bras, d’aller m’acheter des souvenirs… Or, il y avait un piano là-bas et ça a été une révélation. Je n’y avais jamais touché, mais j’ai commencé à composer, c’était naturel, et comme la rencontre d’une nouvelle personne ouvre toujours de nouveaux horizons, c’était très euphorisant. J’ai écrit des chansons seules, et après, Sylvie est venue me rejoindre, et on a travaillé ensemble.
Sylvie. On a toujours réfléchi aux choses séparément puis mis cela dans un tronc commun.

Il y a une nouvelle Brigitte célèbre depuis quelques temps…
Sylvie. Cela ne fait que confirmer ce que l’on pressentait, l’audace de toutes les Brigitte de fiction, Brigitte Lahaie, Brigitte Nielsen, Brigitte Bardot, maintenant il y en a une autre, Brigitte Trogneux, devenue Brigitte Macron

Etes-vous parisiennes ?
Aurélie. Oui moi je suis née dans le 10ème arrondissement, à Lariboisière. J’ai grandi dans le 9ème et dans le 10ème, j’y habite toujours.
Sylvie. Moi je suis née à Rouen, comme ma mère et mes grands-parents. Je suis venue à Paris avec mon groupe, Vendetta, pour faire du rock.

Quel est le premier flash de la capitale ?
Sylvie. Mon premier truc que je découvre, c’est Paris au mois d’août. J’étais dans le 5ème arrondissement, je squattais l’appartement d’un copain, et il n’y avait personne. Je me promenais dans le jardin du Luxembourg, et j’ai eu l’impression que Paris était une ville vide. C’était surréaliste. Je connaissais bien Paris, j’étais déjà venu travailler un été dans un supermarché pour me faire un peu d’argent de poche. C’était le Paris de la proximité, les gens dans le métro, ceux qui courent pour attraper leur bus, mais le calme non, j’ai adoré.

Et toi Aurélie, qui n’as jamais quitté ce quartier du 9ème, quel est le souvenir d’enfance que tu gardes ?
Aurélie. Petite, quand mes parents me demandaient : Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ? Je répondais toujours : Aller au centre Pompidou. Donc j’ai passé, de très longues heures devant le centre Pompidou, à regarder les artistes qui se donnaient en spectacle sur l’esplanade, j’adorais cela. J’en ai gardé un souvenir incroyable, car pour moi il y a avait deux temps, ce monde des jongleurs et des mimes, puis celui de l’exposition dans le musée. Le centre Georges Pompidou est restée ma passion, je suis toujours abonnée à certains musées, pour ne pas faire la queue, et j’adore y flâner.

Est-ce que Brigitte est un groupe parisien ? Avec ce côté chic bohème ? Vous avez fait une campagne de pub d’ailleurs dans ce sens non ?
Aurélie. Pour Gérard Darel oui. C’était joli, je crois qu’on est très parisiennes.
Sylvie. Mais ce qui est drôle c’est qu’avec nos origines on le soit devenues. Entre les parents tunisiens d’Aurélie, et mon père réunionnais et ma mère normande…. C’est ça à mon sens qui est représentatif des parisiens, cette diversité, de province et d’ailleurs.
Aurélie. Moi j’ai fui Paris, je suis parti en courant en Californie. Je n’arrivais plus à supporter la capitale, je n’arrivais plus à voir le beau. Je pense que j’étais très affectée par les attentats. Je suis revenue le 10 août, et j’ai été émerveillée. J’ai entendu parler français, j’ai vu des gens sur le trottoir. Comme Sylvie c’est un souvenir d’août. J’avais envie de me poser à la terrasse d’un café, ça m’a enivrée. Je suis retombée amoureuse de Paris, j’ai trouvé les gens beaux et intelligents, intéressants. J’avais peur de revenir, et je me suis jetée dans ses bras. Quand on aime il faut partir, c’est vrai, sinon on oublie.
Sylvie. On a voyagé partout dans le monde avec Brigitte, et Paris est assurément la plus belle ville du monde. Je crois que je reviendrai toujours vivre ici. Paris est aussi dans mon cœur. 

Propos recueillis par Christian Eudeline

« Nues » (Columbia)
Les 24, 25 et 26 mai 2018 à l’Olympia

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