Cherry Pills « Blackjack »

Quand le rock se lâche, il pourrait ressembler à Cherry Pills et son album « Blackjack ».

La basse gronde tout en rondeur, les riffs sont acérés à souhait, la batterie puissante en soutient infaillible d’une voix féminine, celle de la guitariste Marine Bruckner. Si on ajoute qu’il s’agit d’un power trio, la pilule survitaminée s’avale avec un vrai espoir de guérison et le plaisir de retrouver l’essence même d’un rock tribal. Et c’est du côté de Grenoble qu’il faut chercher un tel phalanstère. La province au secours de Paris pour parler d’une musique dévergondée ? Une chose est sûre, ces trois-là le pratiquent avec l’assurance de vieux briscards… Qu’ils sont puisque nous avons à faire à d’anciens membres du projet Cheyenne. Un guitariste en moins, un nouveau nom et une ligne musicale boostée : le tour est joué. Et les sensations d’une certaine vérité enfin approchée. L’album déroule ses titres sans trop de temps mort avec un chant en anglais qu’on arrive à accepter. Et toujours de superbes mélodies. Le pire, c’est que tout à l’air simple pour Cherry Pills !

Hervé Devallan
Cherry Pills « Blackjack » (UnderHouse Records) – 3/5