Actu
Dandy Wild « Like a Clown in a chess game »
Pour tous ceux qui n’ont pas peur du rock, du sévère et du burné, l’album « Like a clown in a chess game » s’impose. Même sans ordonnance.
On va commencer à croire que c’est dans les vieux pots punks qu’on fait le meilleur rock. En tout cas, pour Dandy Wild, ça se vérifie. Leur premier album après 7 ans d’existence quand même, dégage une vraie énergie et un vrai sens du rock. La force d’un power trio ? Pas seulement, mais ça joue. L’autre vérité, c’est qu’ils viennent de « province ». Amiens exactement. Et là encore, si on veut mettre les potards à fond sans avoir les voisins sur le dos, c’est de l’autre côté du périph qu’il faut passer. Donc, on résume : Dandy Wild, c’est un power trio picard à l’expérience certaine. Denis Garnier au chant et à la basse ayant fait parti de Nana Bonnard (82-84), Trotskids (84-87), Pungy Sticks (90-97) et a joué avec Treponeml Pal en 1994 pour une série de concerts. Beau CV, non ? Il pourrait être lassé, mais avec le batteur Stéphane Gosselin, ils semblent avoir trouvé une seconde jeunesse entre pub rock et punk. On pense autant à Parabellum qu’aux Inmates, voire même aux Who sur « Pawns in a game ». Un mélange qui donne libre court à des guitares puissantes et remuantes qui frôlent parfois le stoner. On se plait à repasser « Like a clown in a chess game » sur la platine. Le signe qui ne tolère aucune opposition et marque de son sceaux le seul label qualité qui soit.
Hervé Devallan
Dandy Wild « Like a Clown in a chess game » (Auto production) – 4/5