Darcy « Machines de guerre »

Les révoltés du bloc B, c’est un peu Darcy. Une révolte juste, tout comme son punk rock. Mais qui s’en soucie en 2022 ?    

Avec Darcy, le rock français est éternel. Un peu punk rock et beaucoup rebel. Et une grande famille si on en juge par leur affiliation à Rage Tour pour leur booking. Il est vrai qu’on les trouve bien entre Tagada Jones et No One Is Innocent. Pas étonnant que les chanteurs de ces deux groupes viennent prêter main forte sur un titre chacun. De même que le front man de Merzhin. Bref, Darcy c’est une force de frappe au service de constats sociaux aussi vieux que Trust ou les Béruriers. Et que s’est-il passé depuis ces années révoltées ? Pas grand-chose en vérité. On se désole d’attendre et d’entendre ce genre d’albums au fils des quinquennats. En laissant filer les titres, on se demande si le combat ne serait pas ailleurs et autrement. Des ronds-points girondins (pas ceux de Bordeaux…) aux metaverses chères à Facebook, d’autres révoltes sont possibles. Car dénoncer ne suffit plus. Il faut désormais proposer, inventer et penser à la nouvelle génération. Celle qui ne regarde plus la télé, ne vote pas et ne pense pas écouter du punk rock vindicatif pour soulager ses maux.

Hervé Devallan
Darcy « Machines de guerre » (At(h)me) – 3/5