Didier Rousseau « C’est pour consommer tout de suite ? »

Le jazz de Didier Rousseau est marqué du sceau des années 50. Celles de Boris Vian et des caves de Saint Germain.

La pochette n’est pas très intuitive. A première vue, on pense à un album de Didier Barbelivien. Pas très engageant…La première note dément ce préjugé. On est au pays de Ray Ventura et ses Collégiens et surtout celui de Boris Vian. La voix et les mélodies de Didier Rousseau rappellent celui qui écrivit « J’irais cacher sus tombes ». Bref, un voyage au pays de Saint Germain lorsque le Jazz avait droit de cité dans des caves enfumées. Une sorte de bon temps que de moins en moins d’anciens arrivent à se souvenir. Cet album est donc une intrigue au cœur des années 2020. Si notre siècle bégaye ses classiques sans ne plus rien inventer, autant copier le meilleur. C’est ce que fait Didier Rousseau dans cet album. Entre humour et paroles intemporelles, il nous fait voyager dans une après-guerre virevoltante, insouciante et finalement attachante.

Hervé Devallan
Didier Rousseau « C’est pour consommer tout de suite ? » (Auto production) – 3/5