Emerald Moon « The sky’s the limit »

La classic rock lâche la poudre et la foudre avec ce premier long d’Emerald Moon. Un album à guitares où tous les duels sont permis.

Si le ciel est leur limite, côté influences musicales, le terrain de jeu est bien borné : entre Thin Lizzy, Deep Purple et Pat Benatar. Rien que du classique, mais du bon classique. De toute façon avec un nom comme Emerald Moon, on ne pouvait pas se tromper : ça penche énormément du côté de Dublin et des incandescentes années 70 et 80. Tous les signaux sont donc au vert pour ce quintet aux guitares bagarreuses. Les duels s’enchaînent pour notre plus grand bonheur, même si l’exercice est un peu daté. En revanche, aucune faute de goût dans les compos originales et les lignes mélodiques interprétées par Vanessa Du Mauro. Le hard rock d’avant le British Steel retrouve mille éclats que l’on nomme aujourd’hui Classic Rock. Qu’importe, la musique d’Emerald Moon met la lumière sur un passé révolu, mais à l’incomparable prouesse. Le punk n’avait pas réussi à balayer Motorhead. Nos années redondantes permettent de retrouver l’éclat d’une certaine virtuosité aux riffs acérés et aux ballades sucrées.

Hervé Devallan
Emerald Moon « The sky’s the limit » (Auto Production) – 3/5