Falaises « They are here »

La pop synthétique de Falaises évite l’écueil des années 80 tout en s’inspirant du meilleur de cette décennie.

C’est frais et ça remet un vrai coup de projeteur sur le meilleur des années 80. Car, il faut en convenir, ces années ont été autant nauséeuses que bouleversantes. En 2018, le quatuor parisien rappelle que l’indispensable et l’emblématique ont existé : Joy Division en tête. En gardant ce jeu de nappes synthétiques, en y ajoutant une certaine légèreté propre à notre époque, Falaises garde le cap sans chercher à singer un style aujourd’hui proche du musée. On expose bien le punk entre 4 murs et deux experts. Oui, le premier EP d’Alice (chant), Guillaume (guitare), Baptiste (basse) et Pierrick (batterie) étonne (un peu) et séduit (beaucoup) par un côté spontané et direct que n’abîme en rien une production soignée. Et au fil des morceaux on s’éloigne de Joy Division pour pousser la porte de L’Haçienda. Le club cher (très cher même !) à Peter Hook n’aurait pas renié ces quatre là. « The are here » compte donc comme la bonne surprise de cette fin d’année. Comme pour mieux franchir un Rubicon dont on ignore encore s’il sera accompagné de Cassandre ou de Naïades.

Hervé Devallan
Falaises « They are here » – (Antipodes Music / Differ-ant)) – 3.5 / 5