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Georges Bodossian : « Dans la première version d’Océan, c’est moi qui chantais ! »

océan c'est la fin

Quelque 35 ans après avoir sorti le meilleur album de Hard Rock français, Océan retourne au charbon. Disque, promo, concerts… Le taulier du groupe, le guitariste Georges Bodossian, se souvient et prépare l’avenir avec ses 3 compères dont deux étaient déjà là en 1976 ! Rencontre dans les bureaux du label Killer Axe à Paris. Un label appartenant à un certain Thierry Wolf… ex chanteur des Rolling Bidochons. Le monde est petit. Et force est de constater que si l’album s’appelle « C’est la fin… » c’est pour mieux marque un renouveau.

Pourquoi ce titre « C’est la fin… » ?
Pour plusieurs raisons en fait. Parce que c’est une reformation qui a pris un certain temps. Le dernier album remonte à 1981 ! C’était il y a 35 ans. Donc pour moi, ça symbolise un peu la fin d’une période… Et le début d’une autre bien sûr !

C’est donc un titre plein d’espoir !
Bien sûr ! C’est un trait d’union. La difficulté, c’était de proposer quelque chose de nouveau tout en restant Océan. Je ne voulais pas faire un truc rétro, un truc figé dans les années 80. En même temps, il fallait garder l’identité Océan, celle des années Barclay où on a vendu plus de 100 000 albums ! A l’époque on faisait beaucoup de télé, des grosses tournées. On est donc resté un peu dans la mémoire des gens. Avec 3 chaînes de télé seulement, quand tu passais chez Jacques Martin, toute la France te voyait ! Résultat, même si t’aimais pas le rock ou le hard, Océan ça te disait quelque chose.
Donc par rapport au titre de l’album, il fallait faire cette passerelle entre le passé et le présent. Je pense qu’on a à peu près réussi à la faire. En plus, « C’est la fin… » est le dernier titre de l’album qui parle de l’utopie d’un futur meilleur. On n’a plus cette légèreté qu’on avait à la fin des années 70, au début des années 80. Et l’avenir de la nouvelle génération semble un peu plus compliqué. En tout cas, non, ce titre n’annonce pas la fin du groupe !

Mais du coup c’est la fin de quoi ?
C’est la fin d’une période, de la première période. Aujourd’hui, c’est un nouveau départ. On m’a posé une question en radio il n’y a pas longtemps : « Il n’y a pas  beaucoup de groupes, qui 30 ans plus tard, ressortent un album avec presque la même formation ». Evidemment, Robert aurait été vivant, ça aurait été la formation de base, celle de l’album des années 80. Mais voilà, Robert est malheureusement décédé. Aujourd’hui c’est Stéphane – Stef Reb – qui le remplace. Donc forcément c’est un nouveau départ parce que c’est un nouveau chanteur.

ocean 2009Comment s’est faite la rencontre avec Stéphane qui était le chanteur du groupe Trente ?
Quand en 2010, il y a eu la réédition du coffret qui regroupait toute la discographie du groupe, on s’est dit qu’on allait marquer le coup. Le problème, c’est qu’on n’avait pas de chanteur. Je ne pouvais pas chanter ! Donc je me suis dit qu’on allait prendre des guests. En même temps, on m’a soufflé l’idée d’appeler l’organisateur du Paris Metal France Festival, Phil ‘Em All  à l’époque (ndlr : Philippe Michel dit Phil ‘Em All).  Phil me dit qu’on pourrait être la tête d’affiche du festival. Je lui réponds : « Ok super, mais on n’a pas de chanteur ! ». C’est à ce moment là qu’on décide d’auditionner et de passer outre la difficulté de remplacer Robert. On a rencontré une douzaine de chanteurs. Et quand Stéphane est arrivé, c’est le seul qui nous a donné cette impression de retrouver Robert – même si ce n’est pas lui bien sûr. Mais il a une texture, une capacité, qui nous faisait penser à Robert. Et puis, c’est le seul qui est arrivé et qui connaissait déjà toutes les chansons. Il est venu devant le micro, on a fait 3 titres et c’était parti ! En plus c’est un garçon charmant. Donc on s’est dit qu’on allait faire ce Paris Metal France… qui n’a même pas eu lieu !

Sur l’album, on sent que Stéphane est sur la même tessiture que Robert et qu’il n’ose pas franchir pas le pas. Est-ce une volonté de sa part de s’éloigner vraiment de premier chanteur ?
Je pense que c’est une volonté générale de ne pas vouloir imiter Robert, car, même s’il peut le faire, il ne sera jamais Robert Belmonte. Il fallait absolument que sur cet album, il montre sa propre identité. Mais c’est difficile parce qu’il va être jugé. Sur le prochain album, je pense que Stéphane sera beaucoup plus présent, parce que c’est un auteur aussi. Autant il a eu du mal sur celui-là, car il y a quand même des contraintes, mais pour le prochain je pense qu’il va s’affirmer davantage.

Au fil des titres de « C’est le fin… », on retrouve Océan. Est-ce que la track list a été pensée en ce sens ?
Non, pas du tout. J’ai essayé de faire un ordre qui me semblait le plus intéressant au niveau de l’écoute. En revanche, c’est vrai qu’aujourd’hui on a tendance à zapper, mais moi je suis un peu vieille école pour ça. C’est comme çà qu’on s’est retrouvé à enlever une petite balade acoustique. On s’est dit qu’on allait peut-être décevoir des gens qui attendaient avant tout du rentre-dedans. Bon, il y a quand même quelques prises de risque. Il y a des pauses dans l’album. Mais ça a quand même été réfléchi pour être monté comme ça.


Océan_1981En 1981, vous aviez refusé de chanter en anglais et de faire un album en anglais. Est-ce vrai ?
Je ne sais pas d’où tu tiens ces sources là (rires). Mais il y a eu une histoire comme ça. Ce n’est pas qu’on n’ai refusé. L’histoire, c’est que le dernier album sorti chez Barclay a été très bien produit. Il a été enregistré en Angleterre dans les studios où AC/DC faisait ses rythmiques, avec Tim Friese-Green qui avait travaillé avec Queen, etc. On était chez une major et on avait les moyens ! A l’arrivée l’album marche bien, on en vend plus de 60 000 avec une distribution à l’étranger. Pendant la tournée, on reçoit un coup de fil d’une radio américaine qui nous invite à jouer aux Etats Unis. Pour eux, Océan correspondait parfaitement à la tradition anglo-saxonne du hard rock. Bref, on nous proposait 40 dates à la double condition qu’il y ait une version anglaise et que Barclay, notre maison de disque, prenne en charge le déplacement. L’album venait de sortir et le label a estimé qu’il fallait d’abord exploité l’album en France avant de se lancer sur une opération à l’étranger. C’est idiot parce que ça ne nous aurait pas pris beaucoup de temps de faire un album en anglais. Il suffisait que Robert soit coaché pour son anglais puis réenregistre les voix. Mais ça n’a pas été fait. On avait des plannings extrêmement chargés avec 80 dates puis on enchaînait avec Iron Maiden et AC/DC. Sur 365 jours, on était 200 jours à faire soit des radios et des télés, soit des concerts. Donc on n’avait pas beaucoup de temps. Peut-être qu’on aurait dû insister et s’en occuper nous même. On avait 25 – 26 ans. On ne se rendait pas compte.

Vous avez même eu une seconde proposition, non ?
Oui, Noël, notre bassiste, était en Angleterre, après l’enregistrement de cet album et il voit le management d’AC/DC qui lui dit la même chose : « Vous devez absolument faire une version en anglais ». Parce qu’à l’époque on avait eu un article sur le Melody Maker en Angleterre qui ne tarissait pas d’éloges sur l’album et sur Robert. Et là Barclay n’a toujours pas voulu. Comme quoi, parfois… Ceci dit, Trust l’a bien fait et ça n’a pas changé la face du monde. Téléphone l’a fait aussi même si c’était quelque chose de plus marketing. Je pense que c’était plus simple pour un groupe de hard dans un festival que pour Téléphone qui à l’époque était quand même très faiblard sur scène. Pour les anglo-saxons ça n’avait aucun intérêt.

Comment expliques-tu que Trust et Téléphone aient eu davantage de succès qu’Océan ?
Eux ont eu la chance d’avoir des tubes. Alors qu’il y avait pourtant de quoi faire avec notre album de 1981 ! Mais bon, après ça tient aux programmateurs radios…. Peut-être qu’à cette époque là, le public cherchait des messages beaucoup plus forts comme « La bombe humaine » ou « Antisocial ». Nous, on était plutôt dans un trip anglo-saxon, on faisait des chansons où il y avait bien sûr des messages. La différence vient aussi du fait que Robert n’écrivait pas ses textes. Et Bernie quand il fait un « Antisocial » ou Aubert quand il fait une « Bombe humaine », ils sont vraiment impliqués dans ce qu’ils écrivent. Robert avait les idées mais ce n’était pas un auteur.

Océan n’a pas toujours fait du hard rock : il y a une première époque progressive, en 1976, avec l’album « God’s clown ». Comment passe-t-on de King Crimson à AC/DC ?
On est une génération qui a grandi avec Jimmy Hendrix, les Beatles, Led Zep, Cream… A l’époque le hard rock n’existe pas vraiment. Il y avait bien Deep Purple mais on n’appelait pas ça du hard rock. C’était les années psychédéliques, et puis ce rock et ce blues que les British ont joué de plus en plus fort, de plus en plus dur et donc de plus en plus hard. Enfin il y a avait la musique progressive. Tout le monde croit que c’est quelque chose de planant, d’hypnotique, d’un peu bizarre… Mais c’était avant tout un mélange de rock et de psyché avec une recherche de performance. Donc à l’époque où je rencontre Océan, on avait cette manière de s’exprimer : dure et créative. Dur dans la voix de Robert et dans ma façon de jouer de la guitare avec des rythmiques et des harmonies progressives. En revanche, sur scène c’était beaucoup plus hard. J’avais déjà 2 ou 3 Marshall 3 corps, le bassiste en avait autant de l’autre côté, et ça jouait très fort ! D’ailleurs, je me demande comment faisait Robert pour s’entendre avec les systèmes de sonorisation de l’époque !
De là, on se rend compte qu’en jouant un peu plus simple et plus binaire, notre musique est plus efficace. En partant de 2 ou 3 accords simples, ça donne envie de battre du pied ! Et Robert se sent vraiment bien là-dedans. On commence à trouver nos repères, entre Queen, Led Zeppelin et Deep Purple. Au final, la progression se fait naturellement.

océan années 70C’est cette transition que l’on retrouve sur « God’s clown » en 1976 ?
Une vraie transition même puisque dans la première formation il n’y avait ni Robert, ni Bernard, ni Noël. Les musiciens avec lesquels je travaillais ont dû partir pour des raisons familiales ou le service militaire. Je me retrouve tout seul. De l’autre côté Robert, Bernard et Noël sont à la recherche d’un guitariste pour leur groupe Aspic. Mais ça dure pas longtemps, un mois, je crois qu’il n’y a même pas eu de concert ; et puis par relations communes je les contacte, on joue ensemble et il y a une magie qui se produit. De mon côté, j’ai exactement la rythmique que je cherche depuis longtemps. Dans la première version d’Océan, c’est moi qui chantais donc là je trouve un véritable chanteur. Et là ça donne des possibilités extraordinaires. Donc là je leur dis « Vous êtes tous les 3, moi j’ai Océan, ça s’écrit de la même manière en français et en anglais ». En continuant Océan, on allait pouvoir bénéficier d’une petite notoriété : on avait déjà fait pas mal de concerts avec Caravan et Magma notamment. C’est à ce moment là que j’ai sorti tous les morceaux que j’avais et je leur ai dit que ça serait super de faire un album avec tout ça. Ils ont trouvé ça super et avec quelques autres morceaux ça a donné « God’s clown ». Voilà toute l’histoire ! Donc sur scène, « God’s clown » c’était presque un seul morceau. En concert, c’était tout l’album qui était joué. J’ai retrouvé il n’y a pas longtemps des bandes analogiques d’un concert et c’était extraordinaire parce qu’on jouait quand même l’album du début à la fin.

ocean fontaineEntre « God’s clown » et « C’est la fin… », 40 ans se sont écoulés. Le métier a pas mal changé, non ?
J’ai eu la chance et mes camarades aussi, de traverser toute cette période en faisant ce métier, si on peut appeler ça un métier. On a eu de la chance de pouvoir vivre de notre passion. De mon côté, j’ai participé à une cinquantaine d’albums en tant que musicien. Je suis aussi compositeur et réalisateur. Le travail en studio m’a toujours intéressé.
Bref, j’ai vu de l’intérieur cette évolution de la technologie, du magnétophone à bande jusqu’au numérique. Une bonne partie de l’aventure de l’industrie du disque ! Depuis 10 ans c’est complètement différent. La disparition du support est une vraie catastrophe pour les créateurs parce que c’était la seule façon de gagner de l’argent sous forme de royalties, pour les producteurs comme pour les artistes. Et avec cet argent là, on pouvait produire à nouveau et refaire des disques. Aujourd’hui c’est devenu impossible. Pour te donner un ordre d’idée, 45 000 téléchargements m’ont rapporté 80€ ! J’aurais eu 40 000 disques vendus… J’aurais eu quelque chose qui m‘aurait permis de démarrer une autre histoire. Ce nouveau business ne fait vivre ni les musiciens, ni les compositeurs.

Du coup l’album va sortir en digital et en physique ?
Il vient de sortir en version numérique oui. Et il va sortir en double vinyle parce que maintenant on ne peut pas mettre 50 minutes de musique sur deux faces en vinyle. C’est un support intéressant pour le visuel et pour le son. On a fait un mastering différent pour le vinyle. Il sort en juin. On fera d’ailleurs un showcase chez Gibert Joseph pour l’occasion (le 24 juin, ndlr), ça va permettre à ceux qui veulent venir nous voir d’avoir des dédicaces et d’échanger quelques mots avec nous.

Pour toi, l’édition d’un vinyle c’est important où ça reste anecdotique ?
Déjà, on va en faire un tirage numéroté à 600 exemplaires pour les fans. Donc si on le fait, c’est qu’il y a une demande. Ensuite, on verra pour un tirage supplémentaire. Car on est quand même entre le prestige et la mode. On ne le fait pas pour le business. Aujourd’hui les CD ça ne coûte pas très cher à faire, alors que le vinyle si. En France, il ne reste que deux endroits où on presse du vinyle. Il y a 3 mois d’attente. En gros ils sont complètement débordés. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a une présence du vinyle sur le marché actuellement.

Quel est le programme d’Océan dans les prochains jours ? Un programme à plein temps pour toi ?
Ca l’est déjà oui ! Si on a remonté le groupe c’est pour s’en occuper au quotidien. Pour le moment les résultats sont plutôt bons. On va voir si on peut toucher les médias nationaux. Ca va être très difficile mais on va essayer ! Pour le moment, les chroniques sont bonnes. Donc tout va bien. On est toujours dans les meilleures ventes chez Amazone. On a été premier pendant une semaine devant des groupes de légende. Il faut relativiser, ça ne veut pas dire grand chose. Mais premier quand même ! Meilleur album du mois chez Rock hard aussi. Tour ça, ça donne l’envie.

océan liveEt du live aussi ?
Oui, mais les modes ont changé. Aujourd’hui les tourneurs et les salles de spectacle ne prennent plus de risque. Les salles se contentent de louer leur lieu. Aujourd’hui sur Paris, il n’y a plus aucune salle qui produit. En louant leur espace, les salles gagnent beaucoup d’argent. Et ce n’est pas donné d’ailleurs. Si demain t’as envie de faire le Divan du Monde, ça coûte 3 000€ ! Jamais le Divan du Monde viendra nous voir en nous disant « Océan on vous veut ». Ca ne marche pas comme ça. C’est 3 000€ et tu joues. De même pour les tourneurs, ils ne prennent plus de première partie, enfin de moins en moins. Donc tout cela réduit la manière de pouvoir se montrer ou d’avoir de la visibilité. Concrètement, il y a moins de tournées et de concerts pour des groupes tels qu’Océan. De grands artistes comme Téléphone qui reviennent sur scène avec Les Insus, ne prennent pas de groupes locaux en première partie. Nous, c’est comme ça qu’on a fait AC/DC.

Quelques dates quand même ?
Oui, des concerts et des festivals, sont en train de se programmer pour la rentrée, y’aura aussi une scène parisienne. On a aussi rencontré un tourneur qui va prendre un risque avec nous. Il va organiser les choses de manière intelligente. Peut-être avec d’autres groupes. Aujourd’hui il n’y a aucun événement qui mette en avant la scène française sur une soirée comme le faisait le Paris Metal France Festival. Pourquoi au Hellfest, il n’y a pas une scène française au moins sur une journée ou une après-midi ? Le quota des groupes français qui passent au Hellfest ça doit être 2 ou 3% seulement. Et ils les font passer à 11h du matin. C’est dommage. Et après on se demande comment on fait en France, pourquoi les gens n’achètent pas. Mais les groupes sont tous livrés à eux-mêmes. Avec Océan, on a une histoire qui nous permet de faire des choses. Et aujourd’hui on a une actualité avec l’album. Mais il va quand même falloir trouver les créneaux. On ne peut plus faire 30 ou 40 dates comme avant. Si on le fait, financièrement ça ne sera pas possible. Mais la donne peut entièrement changer demain si un de nos titres passe en radio et qu’il fait un carton. A partir de ce moment là, le téléphone sonne tout seul ! On verra tout ça à la rentrée avec l’arrivée d’un clip vidéo. Une chose est sûre, en septembre on est sur Lyon, en octobre dans le nord de la France. Et on essayera de faire cet événement parisien, à priori dans une salle importante avec d’autres groupes français. Ca sera une affiche française. L’idée c’est de faire un événement annuel avec des groupes français. Et pourquoi pas démarrer quelque chose comme le Paris Metal France Festival. Le côté nostalgique en moins.

Donc les festivals, s’il y en a, c’est plutôt en 2017 ?
Pour les gros festivals, oui, ça sera en 2017, s’ils veulent de nous ! Mais ça dépendra de l’album. Parce que si entre temps il démarre et qu’il y a une continuité dans les médias, c’est-à-dire passage radio par exemple ou un peu de visibilité sur Canal – ce qu’on est en train de voir pour le Petit Journal – ça sera différent. Maintenant il faut que ça plaise. Dans les radios, il y a quelques personnes qu’on connaît et s’ils écoutent et qu’ils aiment bien, ça pourra peut-être aller un peu plus loin. Ca serait fabuleux. Mais aujourd’hui, l’espace radio est pris par des gens qui prennent beaucoup de place et qui l’achètent, par la publicité par exemple. T’achètes l’espace publicitaire et t’imposes ta Play List.

Vivement les passages radios alors ?
Oui ! Ca rapporte rien les téléchargements. Demain même si on en vend 10 000, ça ne rapportera rien du tout. Ce qui rapporte, c’est quelque chose de diffusé de manière nationale et qui puisse provoquer une envie de venir nous voir. Mais aujourd’hui je trouve qu’on n’a pas beaucoup de propositions. On nous rabâche trop les mêmes choses comme The Voice par exemple ou toutes ces conneries là. C’est bien, y’en a qui aime, ça a toujours existé. Mais il pourrait y avoir les deux.

Si tu avais un conseil à donner à un jeune groupe ?
Je leur dirais qu’il faut faire de la musique comme on l’a tous fait. Que ça soit les Rolling Stones, les Who, Océan ou Téléphone, au départ on fait ça parce qu’on a envie de faire quelque chose. On a envie de changer le monde, de montrer ce qu’on sait faire et parce que la musique nous éclate. C’est une histoire de copains. Donc faites ce que vous voulez faire, que ça soit de la musique, de la peinture ou de l’écriture. Mais faites le bien, faites-le à fond. Après tout le monde n’est pas Rimbaud, Dali ou McCartney. Mais au moins on vit une vie passionnante. Après il faut être à la bonne heure, au bon endroit avec les bonnes personnes et il faut une lumière qui arrive du ciel (rires) ! Il faut beaucoup de paramètres mais parfois ce n’est pas grand-chose et un peu de chance.

Propos recueillis par Hervé Devallan
Océan dans l’encyclopédie du Rock made in France
Chronique de « C’est la fin… »

One thought on “Georges Bodossian : « Dans la première version d’Océan, c’est moi qui chantais ! »”

  1. LMC dit :

    Comme une envie de réécouter tout ça ! Pratique le partage des vidéos en même temps merci !!

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