Godo & « On time »

Sans chercher à imiter les maîtres du Soft Rock, Godo & livre un album qui respire la Californie. Et le vent est porteur !

Godo & comme Claude Gaudefroy. Et comme immense plaisir à écouter cet album. Premier effort du guitariste chanteur, « On time » arrive à l’heure avec une monstrueuse floppée d’invités prestigieux. Citons parmi les 17 convives : Adam Holzman, (Miles Davis, Steven Wilson), Craig Blundell, (Steven Wilson, Steve Hackett), Stuart Hamm, (Steve Vaï, Joe Satriani), Simon Phillips, (The Who, Toto) et quelques musiciens français comme Keemta Kim, Bruno Bongarçon, Laurent Cokelaere, Et dire qu’au début, il voulait l’enregistrer seul ! Au final, ce disque respire la Californie et un soft rock réellement bien maîtrisé. On replonge aux grandes heures des musiciens de studio qui savaient bonifier des titres et se mettre à leur service. La question qu’on se pose, c’est comment un tel inconnu arrive à réunir autant de beau monde ? Tout simplement, parce que le monsieur a un passé et un présent qui lui ont fait croiser pas mal de personnalités. Journaliste et consultant pour de grandes marques de l’industrie musicale aux Etats-Unis et au Japon, choriste pour de nombreux artistes américains, résident au Caesar Palace à Las Vegas, le français sait en fin de compte entouré de ses relations de travail. Alors ne vous fiez pas au crédit final de l’opus où l’artiste dédie son disque à Johnny Hallyday. Si l’hommage au « patron » est sincère, « On time » vaut bien mieux que cette référence franchouillarde. Ici l’Amérique se respire sans contre façon.

Hervé Devallan
Godo & « On time » (Auto production) – 3/5