Grimme « The world is all, wrong but it’s all right »

Grimme n’est pas un conte, mais enchante néanmoins son auditoire avec des arrangements qui donnent des ailes à sa pop et à sa folk.

Si vous aimez les Beatles, la pop de Grimme est faite pour vous. Si vous êtes plutôt Rolling Stones, les rêves enchantés de Victor Roux peuvent aussi vous séduire. Pop onirique, folk symphonique, sa musique n’a pas de chapelles. Il suffit d’aimer les choses bien faîtes et de se laisser emporter par les songes du compositeur. Car au-delà de la référence absolue que sont les 4 de Liverpool, Grimme arrive peu à peu à s’en éloigner en insufflant davantage d’instruments à vent que d’instruments à cordes dans ses arrangements (contre exemple absolu : « Lordship lane »). D’autres morceaux n’hésitant pas à se dépouiller de leurs atours pour se présenter dans le plus simple appareil : voix et guitare. Ce qui va sûrement manquer à Victor Roux, c’est l‘absence de titre qui sorte du lot par sa mélodie imparable dès la première écoute. Car la communauté pop est volage et la concurrence sérieuse. La simple beauté suffira-t-elle ? On l’espère.

Hervé Devallan
Grimme « The world is all, wrong but it’s all right » – (Hot Puma) – 3/5