Jeff Airson Dune « Neuronal Circus »

Le nom, la pochette… Neuronal Circus rappelle les années psychédéliques. La musique de Jeff Airson Dune tient cette promesse sans dévier de la route originelle.  

Le nom du groupe signe ses influences : la côte ouest des Etats Unis et son garage pop psychédélique des années 60. Pour être précis : Jefferson Airplane et San Francisco. Un bon terreau pour construire sa propre histoire. Celle du duo Laurent Luccheta (guitare) et Jeff Airson Dune (Chant) qui avec ce nouvel album se cherchent encore, mais n’oublient pas de libérer les chakras sur de belles envolées psychédéliques à grand renfort de sitar et autres flûte népalaise. Sans contraintes (16 morceaux quand même), les titres s’étirent jusqu’à livrer 75 minutes de musique. On se doute qu’à ces conditions tout n’est pas au top. En revanche, resserré à l’essentiel, l’opus recèle de belles choses. A tout contrôler (arrangements, enregistrement, mixage, graphisme…), on perd parfois le recul. Une chose est sûr, Jeff Airson Dune est unique dans le paysage musical français actuel, même si on pourrait les rapprocher de Aqua Nebula Oscillator et toute cette scène psychédélique très en vogue actuellement. Mais un petit « je ne sais quoi » vintage les sort du lot. Comme un gage d’authenticité qui les amène près d’une vérité que d’autres ont du mal à décoder.

Hervé Devallan
Jeff Airson Dune « Neuronal Circus » – (Purpurea) – 3/5

Extrait de l’EP de 2015