Jérôme Castel « Doggerland »

Jérôme Castel ne met pas beaucoup de temps à nous entraîner dans son univers. Difficile ensuite de s’en défaire.

Le parcours musical de Jérôme Castel illustre en partie « Doggerland ». Pas celui de DJ d’électro minimale. Non ! Mais comme guitariste de Bertrand Louis, on commence à percer une vraie filiation. Ses chansons rock – presque à la Pixies – hyper réalistes emportent avec elle nos rêves évéillés. Qui ne s’est jamais demandé « ce qu’emportent les camions » ? Et hop, on est sur l’autoroute direction Kiev ou Istambul. Les guitares de notre homme électrisant la route tandis que ses mélodies jouent une partition vraiment originale. L’ensemble donnant l’impression d’une urgence légèrement baroque. Il faut dire que l’album a été enregistré live en 4 jours… en 2019 ! Les différents confinements expliquant cet interminable délais. Pour accompagner Jérôme Castel dans ses périgrinations, citons Nicolas Puaux (basse et claviers) et Benoît Prisset (batterie) qui sont avec lui depuis 8 ans. Le trio a su galvaniser le rock (on pense au titre « Léger ») pour effacer un côté chanson trop caricaturale chez certains thurifaires de ce style. Avec « Doggerland », on se plait à voyager en bonne compagnie « comme un papillon atiré par le son ».

Hervé Devallan
Jérôme Castel « Doggerland » (Auto Production / Inouïe Distribution) – 3/5