« Le Club des 27 » de Pierre Mikaïloff

Comme le dit justement l’exergue du livre : « Ils sont 27, ils ont marqué à tout jamais l’histoire du rock et ont disparu à 27 ans. » Bon, sur ces 27 artistes retenus par Pierre Makaïloff, tous ne visent pas le Panthéon de la gloire ; certains n’ont même jamais emprunté les chemins ombragés du rock… Reste quand même un indéniable constat : mourir à 27 ans est un art partagé par beaucoup d’artistes. Un chiffre maudit où figurent Jimi Hendrix, Janis Joplin, Brian Jones, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Whinehouse… Rien que pour ces six-là, « Le club des 27 » mérite son nom, son histoire, ses légendes. Et ce livre qui les regroupe. Car au-delà des légendes sus citées, Pierre Makaïloff prend soin de sortir de l’ombre d’autres grands noms du rock, du blues et du hip hop. A commencer par le premier membre de ce club maudit : Robert Johnson mort en 1938. On dit qu’il aurait vendu son âme pour jouer de la guitare mieux que personne.

L’autre intérêt du livre repose donc sur ces autres portraits, ceux partis tout aussi vite, y compris dans les souvenirs des amateurs. On parcourt donc avec avidité les pages dédiées à Alan Wilson, guitariste de Canned Heat, Ron McKernan, co créateur de Grateful Dead, Dave Alexander, bassiste des Stooges, etc. Parions malheureusement que cette liste ne s’arrêtera pas là tant la vie de rockeur n’est pas un long fleuve tranquille.

Pierre Makaïloff a su aller à l’essentiel et retracer ces bouts d’existences brisées trop tôt. Même si pour beaucoup, leur vie ressemble à un long suicide. En revanche, quelle créativité pendant ces courtes années ! Richement illustré de magnifiques photos, ce beau libre est aussi indispensable qu’irrésistible tant ces aristies ont marqué leur art et notre propre histoire.

Hervé Devallan
« Le Club des 27 » de Pierre Mikaïloff aux éditions Larousse, 188 pages, 29,95€