Livingstone « Turn bizarre »

Qu’autant d’invités acceptent de prêter leurs talents à Livingstone montre que leur nouvel album est, passé à la vitesse supérieure.

Livingstone présente son troisième album. Jonglant toujours entre le blues et le stoner, le trio parisien soigne ses entrées et ses relations. De tout façon que reprocher à un groupe qui invite Fred Chapellier à reprendre War Pig de Black Sabbath ? Avec l’art et la manière qui plus est : voir le clip ci-dessous. Pour revenir à leur disque, si on retrouve le guitariste de Jacques Dutronc sur « Love is a race » (pas de War Pig malheureusement…), on a également le plaisir d’entendre Didier Wampas faisant les chœurs sur « Fast burn », mais aussi Abou Diarra et Gunwood. « Turn bizarre » n’est pas l’album d’un groupe replié sur lui-même et ses certitudes stoner. C’est pourquoi leurs digressions blues oxygènent avec bonheur leur musique. Ce qui manque pour l’instant à leur histoire presque parfaite, c’est un peu de fantaisie, un soupçon d’audace vers des contrées encore plus exotiques. Sans lâcher les riffs qui leur vont si bien. On est d’accord. Bref, trouver la formule qui transformerait le stoner en or. Ils n’en sont vraiment pas loin.

Hervé Devallan
Livingstone « Turn bizarre » (Noa Music / Alter K) – 3/5